Ne cessons pas de prier avec confiance
- Paroisse de Lasne

- 27 juil.
- 3 min de lecture

Aujourd’hui, l’Évangile nous présente Jésus qui enseigne à ses disciples le Notre Père (cf. Lc 11, 1-13) : la prière qui unit tous les chrétiens. En elle, le Seigneur nous invite à nous adresser à Dieu en l’appelant “abba”, “papa”, comme des enfants, avec « simplicité […], confiance filiale, […] audace, certitude d’être aimé » (Catéchisme de l’Église Catholique, n. 2778).
Avec une très belle expression, le Catéchisme de l’Église Catholique dit à ce sujet que « par la Prière du Seigneur, nous sommes révélés à nous-mêmes en même temps que le Père nous est révélé » (ibid., n. 2783). Et c’est vrai : plus nous prions avec confiance le Père des Cieux, plus nous découvrons que nous sommes des enfants aimés et plus nous connaissons la grandeur de son amour (cf. Rm 8, 14-17).
L’Évangile d’aujourd’hui décrit ensuite les traits de la paternité de Dieu à travers quelques images évocatrices : celle d’un homme qui se lève au milieu de la nuit pour aider un ami à accueillir un visiteur inattendu ; ou celle d’un parent qui se soucie de donner de bonnes choses à ses enfants.
Ces images nous rappellent que Dieu ne nous tourne jamais le dos lorsque nous nous tournons vers Lui, même si nous arrivons tard pour frapper à sa porte, peut-être après des erreurs, des occasions manquées, des échecs, même s’il doit “réveiller” ses enfants qui dorment dans la maison pour nous accueillir (cf. Lc 11, 7). Au contraire, dans la grande famille de l’Église, le Père n’hésite pas à nous rendre tous participants de chacun de ses gestes d’amour. Le Seigneur nous écoute toujours quand nous le prions, et si parfois il nous répond avec des délais et des moyens difficiles à comprendre, c’est parce qu’il agit avec une sagesse et une providence plus grandes qui dépassent notre compréhension. C’est pourquoi, même dans ces moments-là, ne cessons pas de prier et prier avec confiance : en Lui, nous trouverons toujours lumière et force.
En récitant le Notre Père, cependant, en plus de célébrer la grâce de la filiation divine, nous exprimons également l’engagement à répondre à ce don en nous aimant comme des frères dans le Christ. L’un des Pères de l’Église, réfléchissant à cela, écrit : « Nous devons nous rappeler, lorsque nous appelons “Dieu notre Père”, que nous devons nous comporter en enfants de Dieu » (S. Cyprien de Carthage, De dominica Oratione, n. 11), et un autre ajoute : « Vous ne pouvez appeler votre Père, le Dieu de toute bonté, si vous gardez un cœur cruel et inhumain ; car, dans ce cas, vous n’avez plus en vous la marque de bonté du Père céleste » (S. Jean Chrysostome, De angusta porta et in Orationem dominicam, n. 3). On ne peut pas prier Dieu comme “Père” et ensuite être dur et insensible envers les autres. Il est plutôt important de se laisser transformer par sa bonté, sa patience, sa miséricorde, afin de refléter son visage dans le nôtre comme dans un miroir.
Chers frères et sœurs, la liturgie nous invite aujourd’hui, dans la prière et dans la charité, à nous sentir aimés et à aimer comme Dieu nous aime : avec disponibilité, discrétion, attention mutuelle, sans calcul. Demandons à Marie de savoir répondre à cet appel, afin de manifester la douceur du visage du Père.
PAPE LÉON XIV
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 27 juillet 2025




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