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Sur cette page, vous trouverez :
Les lectures de la Messe
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La feuille de Messe avec le choix des chants
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L'Evangile présenté aux enfants
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Une méditation sur l'Evangile du dimanche
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Un commentaire
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Une parole pour la route
19 janvier 2025
2e dimanche du TO
Semaine de prière
pour l'unité des chrétiens
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Jean 2, 5
Lectures de la Messe
Feuille de Messe
Prière universelle
Prière universelle
L’Évangile de ce dimanche
présenté aux enfants
( et à ceux qui leur ressemblent)
Interview de Bernadette Dumont
pour Magnificat
(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)
Dieu nous a appelés par l’Évangile
à entrer en possession de la gloire
de notre Seigneur Jésus Christ.
◗ Quelle signification l’Église donne-t-elle aux noces de Cana, après avoir célébré l’Épiphanie puis le Baptême du Seigneur ?
Ces trois dimanches célèbrent des épiphanies. Épiphanie en grec veut dire « se faire connaître ». À Noël, Jésus s’est fait connaître comme le Sauveur, le Messie promis à Israël ; à la visite des mages, il s’est fait connaître comme la Lumière qui va éclairer tous les peuples de la terre ; à son baptême, il s’est fait connaître comme le Fils de Dieu ; et à Cana, par le premier de ses miracles, il s’est fait reconnaître par ses disciples comme le dépositaire de la toute puissance de l’amour de Dieu au service de l’humanité.
◗ Et quelle signification a, pour nous aujourd’hui, ce miracle de l’eau devenue du vin ?
Ce « signe » manifeste d’abord la grandeur du mariage des chrétiens. Par le sacrement de mariage, comme l’eau de Cana est devenue le meilleur des vins, « l’amour des époux est élevé au rang d’amour divin » (concile Vatican II). Le mari et la femme sont consacrés l’un à l’autre et deviennent ainsi, d’une manière spéciale, les participants d’un amour infini et éternel, appelés à « entrer en possession de la gloire » de Dieu.
◗ Et dans la vie de tous les jours d’un enfant ?
Comme nous tous, les enfants sont invités à venir vers
Jésus et à lui présenter les jarres remplies de l’eau de leur vie de tous les jours, tout ordinaire. Et alors Jésus la changera en un vin précieux, un vin que les enfants peuvent boire sans modération : l’amour divin. Avec sa grâce, leur vie pourra devenir enivrante d’amour et pétillante de joie.
â—— Comment cela pourra-t-il se faire ?
À nos enfants comme à nous tous, Marie dit : « Faites
tout ce qu’il vous dira. » Et alors, que va nous dire Jésus ?
Jésus nous dit : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »
◗ Mais avec nos jarres remplies de notre pauvre amour humain, nous sommes bien incapables d’aimer les autres comme Jésus nous a aimés.
C’est précisément la grâce de Cana : comme l’eau est
devenue vin, que notre amour humain devienne un amour capable d’aimer comme Jésus nous a aimés.
◗ Mais comment, dans sa prière, un enfant pourrait-il
demander pour lui ce miracle de Cana ?
Dans la vie de chaque enfant, comme à Cana, tout est
possible grâce à Marie, la maman de Jésus ! C’est vrai,
notre prière est souvent mal fagotée, et on ne sait trop
comment bien l’exprimer : confions-la à Marie, elle saura la confier à son Fils, de notre part, avec les mots qu’il faut.
(Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère, catéchiste et auteur de livres pour enfants.)
Méditation
L’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui raconte l’épisode des noces de Cana, où Jésus transforme l’eau en vin pour la joie des époux. Et il conclut ainsi: «Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.  Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui». (Jn 2, 11). Nous constatons que l’évangéliste Jean ne parle pas de miracle, c’est-à -dire d’un événement puissant et extraordinaire qui suscite l’émerveillement. Il écrit qu’à Cana se produit un signe  qui suscite la foi des disciples. Nous pouvons alors nous demander: qu’est-ce qu’un «signe» selon l’Évangile ?
Un signe est un indice qui révèle l’amour de Dieu, qui n’attire cependant pas l’attention sur la puissance du geste, mais sur l’amour qui l’a provoqué. Il nous enseigne quelque chose de l’amour de Dieu, qui est toujours proche, tendre et compatissant. Le premier signe se produit alors que deux jeunes époux sont en difficulté le jour le plus important de leur vie. Au milieu de la fête, un élément essentiel, le vin, manque et la joie risque de s’éteindre au milieu des critiques et du mécontentement des invités. Imaginez comment une fête de mariage peut se dérouler avec uniquement de l’eau! C’est terrible, les époux feront piètre figure!
C’est la Vierge qui s’aperçoit du problème et qui le signale discrètement à Jésus. Et Lui intervient sans clameur, presque sans se montrer. Tout se passe de façon réservée, «dans les coulisses»: Jésus dit aux serviteurs de remplir les jarres d’eau, qui devient du vin. C’est ainsi que Dieu agit, avec proximité et discrétion. Les disciples de Jésus le voient: ils voient que, grâce à lui, les noces sont devenues encore plus belles. Et ils voient aussi la façon d’agir de Jésus, sa façon de servir de façon cachée — c’est ainsi qu’est Jésus: il nous aide, nous sert de façon cachée, en ce moment —, au point que les compliments pour le bon vin sont ensuite adressés à l’époux, personne ne s’en aperçoit, uniquement les serviteurs. Ainsi, la semence de la foi commence à se développer en eux, c’est-à -dire qu’ils croient que Dieu, l’amour de Dieu, est présent en Jésus.
Il est beau de penser que le premier signe que Jésus accomplit n’est pas une guérison extraordinaire ou un miracle dans le temple de Jérusalem, mais un geste qui répond à un besoin simple et concret de gens ordinaires, un geste domestique, un miracle, disons, «sur la pointe des pieds», discret, silencieux. Il est prêt à nous aider, à nous relever. Et ainsi, si nous sommes attentifs à ces «signes», nous sommes conquis par son amour et devenons ses disciples.
Mais il y a un autre trait distinctif du signe de Cana. Habituellement, le vin donné à la fin du festin était le moins bon; aujourd’hui aussi, on fait comme cela, arrivés à ce point, les gens ne savent pas très bien reconnaître s’il s’agit d’un bon vin ou d’un vin un peu  dilué. Jésus, en revanche, veille à ce que le festin se termine avec le meilleur vin. Symboliquement, cela nous dit que Dieu veut le meilleur pour nous, il veut que nous -soyons heureux. Il ne se fixe aucune limite et ne nous demande pas d’intérêts. Dans le signe de Jésus, il n’y a pas de place pour les arrière-pensées, pour des exigences envers le couple. Non, la joie que Jésus laisse dans nos cœurs est une joie pleine et désintéressée. Cette joie n’est jamais diluée!
Je vous propose maintenant un exercice qui peut nous faire beaucoup de bien. Essayons aujourd’hui de fouiller dans nos souvenirs à la recherche des signes que le Seigneur a accomplis dans ma vie. Que chacun dise: dans ma vie, quels signe le Seigneur a-t-il accomplis? Quelles indications de sa présence? Des signes qu’il a accomplis, pour nous montrer qu’il nous aime; pensons à ce moment difficile où Dieu m’a fait ressentir son amour... Et demandons-nous: avec quels signes, discrets et attentionnés, m’a-t-il fait sentir sa tendresse? Quand ai-je ressenti le Seigneur plus proche, quand ai-je ressenti sa tendresse, sa compassion? Chacun de nous a vécu ces moments dans sa vie. Allons chercher ces signes, souvenons-nous.  Comment ai-je découvert sa proximité? Comment est restée  une grande joie dans mon cœur? Revivons les moments où nous avons fait l’expérience de sa présence et de l’intercession de Marie. Qu’elle, la Mère, qui comme à Cana est toujours attentive, nous aide à garder précieusement les signes de Dieu dans nos vies.
PAPE FRANÇOIS
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 16 janvier 2022
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Mieux comprendre l'Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut
L’HEURE DE LA NOUVELLE CREATION A SONNE
Il faut nous habituer à la manière d'écrire de Jean l'évangéliste ! C'est entre les lignes que les choses importantes sont dites ! Pour lui, ce premier « signe » (comme il dit) de Jésus à Cana est très important : il évoque à lui tout seul le grand mystère du projet de Dieu sur l’humanité, mystère de Création, mystère d’Alliance, mystère de Noces. Ce que nous appelons le Prologue, chez Jean, c’est-à -dire le tout début de son premier chapitre, était une grande méditation sur ce mystère ; le texte qui nous rapporte le miracle de Cana est exactement la même méditation, mais sur le mode du récit, cette fois. Comme si ces deux textes, au début de l’évangile, devaient nous introduire à la compréhension de tout ce qui va suivre. Je vous propose donc de lire le récit des noces de Cana à la lumière du Prologue.
Qu’y a-t-il eu entre les deux ? Des événements qui composent ce que l’on appelle la « semaine inaugurale » de la vie publique de Jésus. Elle commence auprès de Jean-Baptiste au bord du Jourdain où des Pharisiens sont venus l’interroger sur sa mission ; et déjà Jean-Baptiste annonçait la venue de Jésus ; le lendemain, Jean-Baptiste a la joie de voir Jésus lui-même venir vers lui et il reconnaît en lui « le Fils de Dieu, celui qui baptise dans l’Esprit Saint » (Jn 1,33-34). Le lendemain encore, (et c’est Jean qui donne la précision comme s’il disait « il y eut un soir, il y eut un matin »), nouvelle rencontre au bord de l’eau : cette fois, ce sont deux disciples de Jean-Baptiste qui se détachent de son groupe pour suivre Jésus et celui-ci les invite à passer la soirée auprès de lui. Le jour suivant, Jésus part en Galilée accompagné déjà de quelques disciples. Et c’est en Galilée, trois jours plus tard, qu’a lieu le miracle de Cana : Jean commence son récit des noces de Cana en disant « le troisième jour1, il y eut un mariage à Cana en Galilée » ; on est, bien sûr, tentés de faire le compte de tous ces jours depuis le début : cela donne « le septième jour » ; l’évocation d’une semaine, d’un « septième jour », dans un évangile, ce n’est évidemment pas anodin. Le « septième jour » renvoie toujours à l’achèvement de la Création.
Comme le mot « commencement », d’ailleurs, que l’évangéliste emploie à la fin de son récit : « Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. » Dans le Prologue, Jean affirmait « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » Nous voici dans le cadre des sept jours de la Création.
L’HEURE DES NOCES DE DIEU AVEC L’HUMANITE
L’épisode des noces de Cana, un septième jour, lui fait donc un lointain écho : car, en réalité, à Cana, Jésus ne se contente pas de multiplier le vin, il le crée ; comme au commencement de toutes choses, le Verbe était tourné vers Dieu pour créer le monde, une nouvelle étape s’inaugure à Cana : la création nouvelle a commencé.
Et il s’agit d’une noce ! On pourrait continuer le parallèle : au sixième jour, Dieu avait achevé son oeuvre par la création du couple humain à son image ; au septième jour de la nouvelle création, Jésus participe à un repas de noces. Manière de dire que le projet créateur de Dieu est en définitive un projet d’alliance, un projet de noce. (Nous comprenons mieux alors pourquoi nous avons lu en première lecture ce texte du troisième Isaïe dans lequel Dieu disait à son peuple : « Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu » ; Is 62) Les Pères de l’Eglise ne se sont pas privés de voir dans le miracle de Cana la réalisation de la promesse de Dieu : la fête des noces de Dieu avec l’humanité débute là .
C’est pour cela que le mot « Heure » chez Jean est si important : il s’agit de l’Heure où le projet de Dieu a été définitivement accompli en Jésus-Christ. C’est bien à cela que Jésus pense quand il dit à Marie : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Visiblement ses préoccupations sont au-delà du problème matériel du manque de vin : il ne perd pas de vue sa mission qui est d’accomplir les noces de Dieu avec l’humanité.
Mais la première phrase (« Femme, que me veux-tu ? ») reste surprenante et on a beaucoup épilogué ; en réalité, dans le texte grec, c’est « qu’y a-t-il pour toi et pour moi ? » autrement dit : « tu ne peux pas comprendre ». Jésus affronte là , seul, la grande question de sa mission : pour accomplir cette mission, concrètement, que doit-il faire ? Doit-il créer du vin ? Et ainsi manifester qu’il est le Fils de Dieu ?
On a peut-être ici, dans l’évangile de Jean, un écho du récit des Tentations dans les Evangiles synoptiques ; ce qui expliquerait, d’ailleurs, la sécheresse apparente de la phrase de Jésus à sa mère ; au désert, dans l’épisode des Tentations, la question qui s’est posée à Jésus était « qu’est-ce, au juste, être Fils de Dieu ? » et le Tentateur lui avait susurré « si tu es vraiment le Fils de Dieu, maintenant que tu as faim, ordonne que ces pierres deviennent du pain ». On remarquera une chose : quand il est seul au désert, Jésus refuse de faire les miracles que lui suggère le Tentateur, car il en serait le seul bénéficiaire. A Cana, au contraire, Jésus multiplie le vin de la fête pour la joie des convives. Ce qui revient à dire que le Fils de Dieu ne fait de miracles que pour le bonheur des hommes.
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Note
1 - Le « troisième jour » : à elle toute seule, cette précision est certainement un message ; là encore il ne s'agit pas d'une notation anecdotique pour remplir un journal de bord, mais d'une méditation théologique : la mémoire des disciples est à jamais marquée par un certain troisième jour, celui de la Résurrection. Elle nous renvoie donc à l'autre bout, si j'ose dire, de la vie publique de Jésus, à la Passion, la mort et la Résurrection du Christ. Manière pour Jean de nous dire : c'est là et là seulement, que l'Alliance de Dieu avec l'humanité sera définitivement scellée, ses noces célébrées. D'ailleurs la dernière phrase « Il manifesta sa gloire » est aussi une allusion à la Résurrection. Dans le Prologue, encore, Jean disait « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire... » C’est à Cana, justement, que les disciples ont vu la gloire de Jésus pour la première fois. En attendant la manifestation définitive de la gloire de Dieu sur le visage du Christ, mort et ressuscité.
Compléments
- Saint Jean précise que Cana est en Galilée ; ce qui élargit considérablement la perspective : car la Galilée, traditionnellement, c’est le pays des païens, un carrefour de peuples ; Isaïe l’appelait le « pays de l’ombre, la Galilée des nations » : Dieu donc épouse l’humanité tout entière et pas seulement quelques privilégiés.
- « Femme que me veux-tu ? » Ne cherchons pas à minimiser l’indéniable vivacité de cette réaction du Fils envers sa mère. En hébreu, cette phrase marque généralement une divergence de vues, parfois même une hostilité (Jg 11,12 ; Mc 1,24 ; 2 S 16,10 ; 2 S 19,23) ; reconnaissons qu’il s’agit ici de cas extrêmes ; la réflexion de Jésus s’apparente peut-être davantage à celle de la veuve de Sarepta face à Elie au moment de la mort de son fils (1 R 17,18) : elle considère la présence du prophète comme une intervention inopportune. Mais la difficulté persiste : Jésus, le doux et humble de coeur, manquerait-il de respect envers sa mère ? En réalité, peut-être y a-t-il ici l’aveu implicite d’un véritable affrontement intérieur pour le Fils au sujet de sa mission. Lui qui ne s’autorisait pas à accomplir des miracles pour son seul bénéfice (changer des pierres en pain), devait-il ici transformer l’eau en vin ? Ici, on touche à la profondeur du mystère du Christ, mystère dont lui-même a progressivement pris conscience : pleinement homme, il a dû grandir peu à peu comme chacun de nous dans la découverte de sa mission.
- Les cuves d’eau de Cana sont en pierre et Jean le précise intentionnellement : les poteries de terre cuite étaient employées pour l’eau potable, les cuves de pierre pour l’eau des ablutions rituelles. C’est cette eau-là , eau symbolique de l’Alliance, qui est devenue vin des noces.
- Les disciples ne découvriront le miracle qu'après coup ; mais les seuls qui sont réellement dans la confidence, et Saint Jean le souligne, ce sont les serviteurs (verset 9) : ils le savaient dans leur chair, si j'ose dire, parce que ce sont eux qui sont allés puiser l'eau, qui l'ont transportée, et tout cela dans une obéissance aveugle, sans comprendre peut-être à quoi allait servir cette eau. Mais, bien sûr, nous ne sommes pas surpris outre mesure que des pauvres soient les premiers au courant du projet de Dieu !
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