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5 octobre 2025
Sur cette page, vous trouverez :
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Les lectures de la Messe, la feuille de Messe avec le choix des chants
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Une proposition de prière universelle à télécharger, en format PDF et en format Word modifiable
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Une méditation sur l'Evangile du dimanche, un texte spirituel et un commentaire de Marie-Noëlle Thabut
27e dimanche
du Temps Ordinaire
Jubilé des Migrants et du Monde Missionnaire

Si vous aviez de la foi,
gros comme une graine de moutarde,
vous auriez dit à l’arbre que voici :
‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’,
et il vous aurait obéi.
Luc 17, 6
Lectures de la Messe
Feuille de Messe
Prière universelle
Lectio Divina
Consultez cette page pour une préparation priante de la liturgie puis lire les méditations ci-dessous.
Méditation
Homélie du Pape François
Le passage évangélique d’aujourd’hui (cf. Lc 17, 5-10) présente le thème de la foi, introduit par la demande des disciples: «Augmente en nous la foi!» (v. 6). Une belle prière que nous devrions prononcer souvent pendant la journée: «Augmente en nous la foi!». Jésus répond par deux images: le grain de sénevé et le serviteur disponible. «Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous auriez dit au mûrier que voilà: “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi!» (v. 6). Le mûrier est un arbre robuste, bien enraciné dans la terre et résistant aux vents. Jésus veut donc faire comprendre que la foi, même petite, peut avoir la force de déraciner un mûrier et ensuite de le planter dans la mer, ce qui est une chose encore plus improbable: mais rien n’est impossible à celui qui a la foi, parce qu’il ne s’en remet pas à ses propres forces mais à Dieu, qui peut tout.
La foi comparable au grain de sénevé est une foi qui n’est pas orgueilleuse et sûre d’elle, elle ne fait pas semblant d’être celle d’un grand croyant, en se ridiculisant parfois! C’est une foi qui dans son humilité ressent un grand besoin de Dieu et, dans sa petitesse, s’abandonne à Lui avec une pleine confiance. C’est la foi qui nous donne la capacité de regarder avec espérance les hauts et les bas de la vie, qui nous aide à accepter aussi les échecs et les souffrances, dans la conscience que le mal n’a jamais, n’aura jamais, le dernier mot.
Comment pouvons-nous savoir si nous avons vraiment la foi, c’est-à-dire si notre foi, même minuscule, est authentique, pure, franche? Jésus l’explique en indiquant quelle est la mesure de la foi: le service. Et il le fait à travers une parabole qui au premier abord semble un peu déconcertante, parce qu’elle présente la figure d’un maître tyrannique et indifférent. Mais précisément cette façon de faire du maître fait ressortir ce qui est le vrai centre de la parabole, c’est-à-dire l’attitude de disponibilité du serviteur. Jésus veut dire que l’homme de foi est ainsi l’égard de Dieu: il se remet complètement à sa volonté, sans calculs ni prétentions.
Cette attitude envers Dieu se reflète aussi dans la façon de se comporter en communauté: elle se reflète dans la joie d’être au service les uns des autres, en trouvant déjà sa récompense en cela et non dans les reconnaissances et dans les bénéfices qui peuvent en découler. C’est ce qu’enseigne Jésus à la fin de ce récit: «Lorsque vous aurez fait tout ce qui vous a été prescrit, dites: Nous sommes des serviteurs inutiles; nous avons fait ce que nous devions faire» (v. 10).
Serviteurs inutiles, c’est-à-dire sans la prétention d’être remerciés, sans revendications. «Nous sommes des serviteurs inutiles» est une expression d’humilité et de disponibilité qui fait beaucoup de bien à l’Eglise et qui rappelle l’attitude juste pour œuvrer en son sein: le service humble, dont Jésus nous a donné l’exemple, en lavant les pieds de ses disciples (cf Jn 13, 3-17).
Que la Vierge Marie, femme de foi, nous aide à emprunter cette route. Nous nous adressons à elle à la veille de la fête de la Vierge du Rosaire, en communion avec les fidèles rassemblés à Pompéi pour la traditionnelle Supplique.
PAPE FRANÇOIS
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 6 octobre 2019
[Multimédia]
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Homélie – 27e dimanche du temps ordinaire, année C
« Augmente en nous la foi ! » demandent les apôtres à Jésus. Cette prière pourrait être la nôtre, surtout dans les moments de doute, de fatigue ou d’incompréhension. Mais Jésus ne répond pas en multipliant les miracles ou en donnant des preuves. Il parle d’une foi minuscule, « comme une graine de moutarde », capable pourtant de déplacer les montagnes de notre égoïsme, de notre peur, de notre découragement.
La foi n’est pas une performance. Elle est un don, une lumière intérieure qui nous pousse à dire « oui » à Dieu, même quand nous ne comprenons pas tout. Saint Paul rappelle à Timothée de raviver ce don reçu au baptême, car Dieu nous a donné un esprit de force, d’amour et de pondération.
Et que dire de cette phrase déroutante : « Nous sommes des serviteurs inutiles » ? Elle ne signifie pas que notre vie n’a pas de valeur, mais qu’elle prend tout son sens dans le service gratuit, humble, fidèle. Comme Marie, la servante du Seigneur, notre grandeur est dans notre disponibilité à Dieu.
Servir Dieu, ce n’est pas chercher des récompenses. C’est répondre à son amour par l’amour. C’est faire la vaisselle, écouter un proche, prier pour un malade, avec la certitude que Dieu agit à travers nos gestes les plus simples.
Demandons au Seigneur non pas une foi spectaculaire, mais une foi fidèle, humble, active. Une foi qui nous rend disponibles à son œuvre, confiants dans sa présence, et joyeux dans le service. Car au fond, ce n’est pas nous qui faisons de grandes choses pour Dieu, c’est Dieu qui fait de grandes choses à travers nous.
Mieux comprendre l’Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut
ÉVANGILE — selon Saint Luc 17, 5-10
5 En ce temps-là,les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » 6 Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde,vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”,et il vous aurait obéi. 7 Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes,lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ? 8 Ne lui dira-t-il pas plutôt : “Prépare-moi à dîner,mets-toi en tenue pour me servir,le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ? 9 Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? 10 De même vous aussi,quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné,dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir” »
COMPTER SUR LA PUISSANCE DE DIEU
Voilà bien des versets qui se suivent et ne se ressemblent pas ! Il semble qu’il y ait deux parties dans ce texte : première partie, un dialogue entre Jésus et ses apôtres sur la foi, avec cette formule un peu terrible de Jésus : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi. » Deuxième partie, une espèce de parabole sur le serviteur, et elle encore se termine par une formule très forte de Jésus : « Quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir’ » Pour commencer, il faut se répéter que Jésus ne cherche certainement pas à nous décourager ; et que, d’autre part, si ces versets se suivent d’aussi près, sans aucune coupure, dans l’évangile de Luc, c’est qu’il y a un lien entre eux. Reprenons le texte au début : « Les apôtres dirent au Seigneur » ; le mot « apôtre » signifie « envoyé » : c’est donc un dialogue entre le Christ et ses envoyés ; cela veut dire que cette phrase de Jésus concerne les activités d’évangélisation ; les apôtres, les envoyés disent à celui qui les envoie « Augmente en nous la foi » ; cette prière, c’est la nôtre bien souvent. Quand nous prenons conscience de notre faiblesse, de notre impuissance, et qu’il nous semble que si nous étions plus riches de foi, nous serions plus efficaces. Mais comment harmoniser ceci avec la phrase de Paul : « J’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. » (1 Co 13,2) ? Dans son langage à lui, Jésus répond qu’il ne s’agit pas de chercher à évaluer notre foi, le problème n’est pas là. Il s’agit de compter sur la puissance de Dieu ; c’est lui qui agit, ce n’est pas notre foi, petite ou grande. Jésus accentue volontairement le paradoxe : la graine de moutarde était considérée comme la plus petite de toutes les graines, et le grand arbre dont il parle (en grec, sycomore) était réputé indéracinable. La phrase de Jésus veut donc dire : « Pas besoin d’avoir beaucoup de foi, rien qu’une graine de moutarde, minuscule, suffirait pour faire des choses apparemment impossibles » : on peut traduire « Quand vous agissez au nom de l’évangile, souvenez-vous que rien n’est impossible à Dieu ».On connaît le slogan « le mot impossible n’est pas français » ; après cette lecture d’aujourd’hui, il faudrait plutôt dire « impossible n’est pas chrétien ». Concrètement, cela veut dire que rien ne doit nous décourager, qu’aucune situation n’est définitivement perdue ; et donc qu’il n’est pas question de rendre notre tablier, ce qui nous amène tout droit à la parabole du serviteur.
PROFESSION : SIMPLES SERVITEURS
L’expression employée ici est « simples serviteurs » (selon d’autres traductions, on peut lire « serviteurs inutiles ») : ce qu’on peut traduire « vous n’êtes que des subalternes », c’est-à-dire au service d’une tâche qui vous dépasse. Et heureusement ! Qui de nous se sentirait les reins assez solides pour porter la responsabilité du Royaume de Dieu ? Ces phrases de Jésus ne sont donc pas dures ou inquiétantes, elles sont au contraire encourageantes ! Oui, nous ne sommes que des subalternes, la responsabilité ne repose pas sur nous. Quel soulagement !Nous ne sommes pas « inutiles » pour autant : si le serviteur était vraiment inutile, aucun maître ne le garderait ! Si Dieu nous prend comme serviteurs, c’est qu’il veut avoir besoin de nous ; si Jésus a choisi des apôtres, si sa parole « les ouvriers de la moisson sont trop peu nombreux » continue à résonner depuis deux mille ans, c’est qu’il veut avoir besoin de notre collaboration. Nous sommes quelconques, mais avec notre petit travail quelconque, il fait sa moisson. Dieu nous associe à son œuvre… Cela peut nous remplir de fierté! Mais sans nous inquiéter : il nous demande seulement d’être ses serviteurs : le responsable, c’est lui !Presque toujours, quand on contacte une maman pour faire le catéchisme, ou des jeunes parents pour aider à la préparation des baptêmes, et on a d’autres exemples sous les yeux… presque chaque fois, la personne contactée commence par dire « mais, je ne suis pas capable ! » Ce qui est la pure vérité ! Aucun de nous n’est capable. Ce sont ceux qui se croiraient capables du Royaume qui seraient dangereux ! Il nous suffit d’un peu de foi… Le Seigneur fera le reste. C’est le sens de la dernière phrase : « Quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : ‘Nous sommes de simples serviteurs, nous n’avons fait que notre devoir’ » ; par là, Jésus nous suggère deux attitudes : premièrement, il nous invite une fois de plus à sortir de la perspective des mérites ou des récompenses ; mais surtout il nous invite à rester sereins dans l’exercice de notre mission. C’est lui le maître de la moisson, pas nous.Alors on comprend mieux le lien entre les deux parties de ce texte : le message est bien le même ; il suffit d’un peu de foi, si peu que nous en ayons, cela suffit à Dieu pour faire des miracles. Encore faut-il la mettre à son service.
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