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Année C

Sur cette page, vous trouverez :

Les lectures de la Messe

  • La feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger

    • En format PDF​

    • En format Word modifiable

  • L'Evangile présenté aux enfants

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire

  • Une parole pour la route

6 juillet 2025

14e dimanche du TO

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La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.

Luc 10, 2

Lectures de la Messe

Feuille de Messe




Prière universelle



MÉDITATION DU PAPE FRANÇOIS


Dans l'Évangile de la liturgie de ce dimanche, nous lisons que « le Seigneur nomma soixante-douze autres [disciples] et les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et tous les lieux où il allait » (Lc 10, 1). Les disciples ont été envoyés deux par deux, pas individuellement. Partir en mission deux par deux, d'un point de vue pratique, semble avoir plus d'inconvénients que d'avantages. Il y a un risque que les deux ne s'entendent pas, qu'ils aient un rythme différent, que l'un se fatigue ou tombe malade en cours de route, obligeant l'autre à s'arrêter aussi. En revanche, lorsque vous êtes seul, il semble que le trajet devienne plus rapide et plus fluide. Pourtant, Jésus ne le pense pas : devant lui, il n'envoie pas des solitaires, mais des disciples qui vont deux par deux. Mais posons-nous une question : quelle est la raison de ce choix du Seigneur ?

La tâche des disciples est d'avancer dans les villages et de préparer les gens à accueillir Jésus ; et les instructions qu'Il leur donne ne portent pas tant sur ce qu'ils doivent dire que sur la manière dont ils doivent être : c'est-à-dire, pas sur le « livret » qu'ils doivent dire, non ; sur le témoignage de vie, le témoignage à rendre plus que sur les paroles à dire. En fait, il les définit comme des travailleurs : c'est-à-dire qu'ils sont appelés à travailler, à évangéliser par leur comportement. Et la première action concrète avec laquelle les disciples accomplissent leur mission est précisément celle d'aller deux par deux. Les disciples ne sont pas des « batteurs libres », des prédicateurs qui ne savent pas donner la parole à l'autre. C'est surtout la vie même des disciples qui annonce l’Évangile : leur savoir rester ensemble, leur respect mutuel, leur refus de se montrer plus capables que l'autre, la référence unanime à l'unique Maître.

Des plans pastoraux parfaits peuvent être élaborés, des projets bien faits mis en œuvre, organisés jusque dans les moindres détails ; vous pouvez convoquer des foules et disposer de nombreux moyens ; mais s'il n'y a pas de disponibilité à la fraternité, la mission évangélique n'avance pas. Une fois, un missionnaire raconta être parti pour l'Afrique avec un confrère. Après un certain temps, cependant, elle s'est séparée de lui, s'arrêtant dans un village où il a mené avec succès une série d'activités de construction pour le bien de la communauté. Tout a bien fonctionné. Mais un jour, il a eu un sursaut : il s'est rendu compte que sa vie était celle d'un bon homme d'affaires, toujours au milieu des chantiers et des papiers comptables ! Mais... et le « mais » est resté là. Puis il laissa la direction à d'autres, aux laïcs, et rejoignit son frère. Il a ainsi compris pourquoi le Seigneur avait envoyé les disciples « deux par deux »: la mission évangélisatrice n'est pas basée sur l'activisme personnel, c'est-à-dire sur le «faire», mais sur le témoignage de l'amour fraternel, aussi à travers les difficultés que comporte le vivre ensemble.

Nous pouvons donc nous demander : comment partager la bonne nouvelle de l'Évangile avec les autres ? Le faisons-nous avec un esprit et un style fraternel, ou à la manière du monde, avec leadership, compétitivité et efficacité ? Demandons-nous si nous avons la capacité de collaborer, si nous savons prendre des décisions ensemble, en respectant sincèrement ceux qui nous entourent et en tenant compte de leur point de vue, si nous le faisons en communauté, pas seul. En effet, c'est surtout ainsi que la vie du disciple révèle celle du Maître, l'annonçant réellement aux autres.

Que la Vierge Marie, Mère de l'Église, nous enseigne à préparer le chemin du Seigneur par le témoignage de la fraternité.


PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre

Dimanche 3 juillet 2022

La petite voie de l’Évangile


Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)


Que dans vos cœurs règne la paix du Christ ; que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse.


Qui sont ces 72 disciples que Jésus envoie en mission ? De nouveaux apôtres qui s’ajoutent aux 12 ?

Après son dernier repas et juste avant son ascension, Jésus sera très clair : ce sont tous ses disciples qui doivent se considérer comme envoyés dans le monde pour être ses témoins. Chacun, selon sa vocation propre, est appelé à être ouvrier pour la mission. Mais Jésus, puis l’Église en son nom, en appelle certains pour des missions particulières : les 12 pour consacrer toute leur vie à l’annonce de l’Évangile et au service de la communauté chrétienne ; les 72 pour être ses précurseurs, là où lui-même devait aller.

◗ Il est donc important de prendre conscience que, d’une certaine manière, Jésus nous envoie tous en mission…

Oui, et c’est cela que le concile Vatican II a rappelé avec force : tous les baptisés sont invités à témoigner, en actes et en paroles, de la bonne nouvelle du Christ. Ils sont rendus « participants de l’office sacerdotal, prophétique et royal du Christ » (Lumen gentium, n° 31). Ceux qui communient à la messe ont une vocation particulière à faire rayonner auprès des autres celui qu’ils ont reçu, comme le dit une des formules d’envoi à la fin de la messe.

◗ Mais comment, aujourd’hui, annoncer l’Évangile ?

Remarquons que Jésus, quand il donne ses recommandations aux 72, ne leur parle que de leur façon de se comporter. Dans le cadre de notre vocation propre, c’est d’abord par notre manière de vivre que nous sommes appelés à être les témoins de Jésus. Jésus nous invite à inverser nos priorités : d’abord le témoignage de nos vies, et ensuite les discours.

◗ Il nous invite aussi à la douceur et à la pauvreté de cœur.

« Ni argent, ni sac, ni sandales » signifie bien cette exigence. Notre mission ne consiste qu’à préparer humblement le terrain pour que la parole de Jésus prenne racine et fructifie, c’est elle qui convertit.

◗ Et aussi pour que le Père envoie des ouvriers à sa moisson ?

(Avec d’autant plus de persévérance que Jésus nous le dit, et nous ne le constatons que trop : les ouvriers manquent !) Dans le prolongement de cette prière, nous pouvons suggérer aux jeunes qui nous entourent de confier au Seigneur leur disponibilité de cœur si un jour l’Église, au nom de Jésus, les choisissait pour succéder aux 12, ou aux 72.

◗ « Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups », cette parole n’est pas faite pour rassurer…

En 2024, trois cent quatre-vingts millions de chrétiens ont été persécutés, et ce à cause du témoignage de leur foi. Saint Paul affirme que la croix du Christ est sa seule fierté (cf. 2e lecture). Cependant, l’Évangile nous dit que les 72 disciples revinrent tout joyeux. Quoi qu’il arrive, que dans [n]os cœurs règne la paix du Christ (verset de l’Alléluia).


Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.

Mieux comprendre l’Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut


COMME DES AGNEAUX AU MILIEU DES LOUPS

Cet évangile suit immédiatement celui de dimanche dernier : nous avions vu Jésus aux prises avec les arrachements que sa mission a exigés de lui : accepter l’insécurité, sans avoir rien pour reposer la tête, laisser les morts enterrer leurs morts, c’est-à-dire savoir faire des choix crucifiants, mettre la main à la charrue sans regarder en arrière, accepter d’affronter la mort en prenant résolument le chemin de Jérusalem. On devine les tentations qui se profilent à chaque fois derrière les décisions qu’il a dû prendre. Luc nous le montre sur la route de Jérusalem : Jésus a surmonté pour son propre compte toutes les tentations ; le prince de ce monde est déjà vaincu.

Il lui reste à transmettre le flambeau : il envoie ses disciples en mission à leur tour. Il est urgent de les préparer puisque son départ à lui approche. Et il leur donne tous les conseils nécessaires pour les préparer à affronter les tentations qu’il connaît bien : eux aussi seront affrontés aux mêmes tentations.

Eux aussi connaîtront le refus : comme Jésus avait essuyé le refus d’un village de Samarie, ils doivent se préparer à essuyer des refus ; mais que cela ne les arrête pas. Quand ils devront quitter un village, qu’ils disent quand même en partant le message pour lequel ils étaient venus : « Sachez-le : le règne de Dieu s’est approché. » Mais pour bien montrer que leur démarche était totalement désintéressée, et que les bénéficiaires du message restent toujours libres de le refuser, ils ajouteront : « Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. »

Eux aussi connaîtront la haine : « Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. » Ils devront quand même inlassablement annoncer et apporter la paix : « Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord Paix à cette maison. S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui. » Il faut à tout prix croire à la contagion de la paix : quand nous souhaitons vraiment de tout coeur la paix à quelqu’un, réellement la paix grandit. On le sait d’expérience. Encore faut-il que notre interlocuteur soit lui aussi ami de la paix ; s’il ne l’est pas, Jésus leur dit « Secouez la poussière de vos pieds », c’est-à-dire ne vous laissez pas alourdir par les échecs, les refus... Que rien ne vous fasse « traîner les pieds », en quelque sorte !

Eux aussi connaîtront l’insécurité : Jésus, lui-même, n’avait « pas d’endroit où reposer la tête » ; si l’on comprend bien, il en sera de même de ses disciples : « N’emportez ni argent, ni sac, ni sandales. » Eux aussi devront apprendre à vivre au jour le jour sans se soucier du lendemain, se contentant de « manger et boire ce qu’on leur servira », tout comme le peuple au désert ne pouvait ramasser la manne que pour le jour même.

L’URGENCE DE LA MISSION

Eux aussi auront des choix à faire, parfois crucifiants, à cause de l’urgence de la mission : « Laisse les morts enterrer leurs morts, mais toi, va annoncer le Règne de Dieu » (Lc 9,60) était une phrase exigeante pour dire que les devoirs les plus sacrés à nos yeux s’effacent devant l’urgence du Royaume de Dieu. « Ne saluez personne en chemin » est une phrase du même ordre : pour ses disciples qui étaient des orientaux, les longues salutations étaient un véritable devoir.
Eux aussi devront résister à la tentation du succès : « Ne passez pas de maison en maison. » Eux aussi devront apprendre à souhaiter transmettre le flambeau à leur tour : la mission est trop grave, trop précieuse, pour qu’on l’accapare : elle ne nous appartient pas ; car l’une des tentations les plus subtiles est sans doute de ne pas souhaiter vraiment d’autres ouvriers à nos côtés. « Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson » : il ne s’agit pas d’instruire Dieu de quelque chose qu’il ne saurait pas, à savoir que nous avons besoin d’aide. Il le sait mieux que nous ! Il s’agit pour nous, en priant, de nous laisser éclairer par Lui. La prière ne vise jamais à informer Dieu : ce serait bien prétentieux de notre part ! Elle nous prépare à nous laisser transformer, nous.
Dernière tentation : la gloriole de nos réussites. « Ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux » : il faut croire que, de tout temps, le vedettariat guette les disciples : les véritables apôtres ne sont peut-être pas forcément les plus célèbres.
On peut penser que les soixante-douze disciples ont surmonté toutes ces tentations puisque, à leur retour, Jésus pourra leur dire : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair. » Jésus qui entreprend sa dernière marche vers Jérusalem puise là certainement un grand réconfort ; puisque aussitôt après Luc nous dit « A l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : ‘Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.’ » (Lc 10,21).
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