Semaine Sainte et Pâques
pour Lasne, Chapelle, Couture
Mercredi Saint - 27 mars
Collégiale de Nivelles : Messe Chrismale à 19h
Jeudi Saint - 28 mars
Église de Chapelle : Messe de la Cène du Seigneur à 20h
suivie de l’Adoration Eucharistique.
Vendredi Saint - 29 mars
Église de Lasne : Chemin de Croix à 15h
Église de Couture : Office de la Passion du Seigneur à 20h
Samedi Saint - 30 mars
Église de Lasne : Vigile Pascale
et Grand-Messe de la Résurrection à 20h
Dimanche de Pâques - 31 mars
Église de Lasne : Grand-Messe de Pâques à 9h30
Église de Chapelle : Grand-Messe de Pâques à 9h30
Église de Couture : Grand-Messe de Pâques à 11h00
Lundi de Pâques - 1er avril
Église de Lasne : Messe 11h00
(Pour toute l’Unité Pastorale)
Mercredi Saint
Messe Chrismale à 19h
à la Collégiale de Nivelles
La messe chrismale, du grec χρίσμα (khrísma) qui signifie huile ou onction, est une cérémonie au cours de laquelle l’évêque consacre le Saint Chrême. Cette huile parfumée consacrée servira pour les onctions lors de la confirmation, de l’ordination et du baptême. Elle est utilisée dès les baptêmes de Pâques et tout au long de l’année pour les sacrements de baptême, de confirmation et d’ordre.
Durant cette messe, l’évêque bénit également les autres huiles saintes : l’huile des catéchumènes et l’huile des malades. Cet événement manifeste l’unité de toute l’Église diocésaine autour de son évêque. De plus, les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales lors de cette cérémonie : ils s’engagent à vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus, à chercher à lui ressembler, à renoncer à eux-mêmes, à être fidèles aux engagements attachés à leur charge ministérielle, à célébrer les sacrements et à annoncer la Parole de Dieu avec désintéressement et charité.
Vendredi Saint
Comme Marie et saint Jean, nous sommes là, au pied de la croix où Jésus meurt, abandonné des siens et raillé par la foule. N’est-il pas essentiel pour le chrétien d’être présent dans les lieux de souffrance, dans les lieux de déréliction, d’abandon ?
Où serait l’Église de Jésus Christ, elle-même Corps du Christ, si elle n’était pas là d’abord ? Je crois qu’elle meurt de ne pas être assez proche de la croix de son Seigneur. Si paradoxal que cela puisse paraître, et saint Paul le montre bien, la force, la vitalité, l’espérance chrétienne, la fécondité de l’Église viennent de là. Pas d’ailleurs ni autrement.
Car il s’agit bien ici d’amour, d’amour d’abord et d’amour seul. Une passion dont Jésus nous a donné le goût et tracé le chemin : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13).
Donner sa vie, cela n’est pas réservé aux martyrs ou, du moins, nous sommes peut-être appelés à devenir des martyrs – témoins du don gratuit de l’amour, du don gratuit de sa vie. Ce don nous vient de la grâce de Dieu donnée en Jésus Christ. Et comment traduire ce don, cette grâce ?
Dans chaque décision, dans chaque acte, donner concrètement quelque chose de soi-même : son temps, son sourire, son amitié, son savoir-faire, sa présence même silencieuse, même impuissante, son attention, son soutien matériel, moral et spirituel, sa main tendue… sans calcul, sans réserve, sans peur de se perdre.
Bx Pierre Claverie
Dominicain, nommé évêque d’Oran, Pierre Claverie († 1996) a fait le choix de demeurer en Algérie au péril de sa vie. Assassiné en 1996, il a été béatifié avec dix-huit autres martyrs de l’Algérie, le 8 décembre 2018. / Dans Benoît Vandeputte, Trésors de la prédication, Paris, Bayard, 2008, p. 538-539.
Jésus Christ « est descendu aux enfers ». Que signifie cette expression ? Elle signifie que Dieu, s’étant fait homme, est arrivé au point d’entrer dans la solitude extrême et absolue de l’homme, où n’arrive aucun rayon d’amour, où règne l’abandon total sans aucune parole de réconfort : « les enfers. » Jésus Christ, demeurant dans la mort, a franchi la porte de cette ultime solitude pour nous guider également à la franchir avec Lui. Nous avons tous parfois ressenti une terrible sensation d’abandon, et ce qui nous fait le plus peur dans la mort est précisément cela, comme des enfants, nous avons peur de rester seuls dans l’obscurité, et seule la présence d’une personne qui nous aime peut nous rassurer. Voilà, c’est précisément ce qui est arrivé le jour du Samedi saint : dans le royaume de la mort a retenti la voix de Dieu. L’impensable a eu lieu, c’est-à-dire que l’Amour a pénétré « dans les enfers » ; dans l’obscurité extrême de la solitude humaine la plus absolue également, nous pouvons écouter une voix qui nous appelle et trouver une main qui nous prend et nous conduit au-dehors.
Benoît XVI
Discours du 2 mai 2010