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Année C

Sur cette page, vous trouverez :

Les lectures de la Messe

  • La feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger

    • En format PDF​

    • En format Word modifiable

  • L'Evangile présenté aux enfants

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire

  • Une parole pour la route

26 janvier 2025

3e dimanche du TO

Dimanche de la Parole

Jubilé du Monde de la Communication

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« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre »

Luc 4, 21

Lectures de la Messe

Feuille de Messe






Prière universelle

Prière universelle







L’Évangile de ce dimanche

présenté aux enfants

( et à ceux qui leur ressemblent)

Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)

Le Seigneur m’a envoyé porter

la Bonne Nouvelle aux pauvres,

annoncer aux captifs leur libération.


◗ Quand Jésus revient en Galilée, d’où revient-il ?

Il revient de Judée, la province romaine dont Jérusalem est la capitale, au sud de la Palestine. Entre Nazareth et l’endroit probable où le baptême de Jésus a eu lieu, il y a un peu plus de 100 kilomètres, soit 4 jours de marche.

◗ Qui était saint Luc, l’auteur du 3e Évangile, un Apôtre de Jésus ?

Non, Luc n’était pas de la même génération que les Apôtres, il n’a pas connu Jésus. Comme il le dit lui-même, il a écrit son Évangile après que les trois autres (ceux de Marc, de Matthieu et de Jean) ont été publiés. Après une longue enquête auprès des derniers témoins de la vie de Jésus encore vivants, il a fini l’écriture de son Évangile autour de l’année 80, c’est-à-dire une cinquantaine d’années après la résurrection de Jésus.

◗ On n’a pas d’autres renseignements sur lui ?

Les traditions anciennes nous apprennent qu’il était un jeune médecin d’origine païenne devenu disciple de saint Paul. Cette expérience lui aurait permis d’écrire aussi, comme témoin privilégié, le livre des Actes des Apôtres.

◗ Et Théophile à qui est adressé l’Évangile de saint Luc, qui était-ce ?

En grec, Théophile signifie « ami de Dieu ». On pense qu’en dédiant son Évangile à Théophile, saint Luc entendait le dédier à tous les « amis de Dieu » en recherche de la vérité. À tous ceux qui, comme nous aujourd’hui, ont soif de mieux connaître la seule Bonne Nouvelle qui compte vraiment : l’Évangile annoncé par Jésus.

◗ Quelle Bonne Nouvelle ?

Précisément le passage du livre d’Isaïe que Jésus a lu dans la synagogue de Nazareth, en attestant qu’en lui cette prophétie s’accomplissait. Dieu tient ses promesses. En Jésus, il vient définitivement libérer du péché qui rend misérable, captif et aveugle. Tout cela va se réaliser par les paroles et les actes de Jésus, indissociables de sa personne même : il est le Messie attendu, la Bonne Nouvelle envoyée aux hommes.

◗ Quel doit être notre état d’esprit en entendant Jésus lui-même proclamer l’accomplissement en lui de toute l’Écriture sainte ?

Un grand sentiment de joie, de reconnaissance et d’amour de Dieu, notre Père, pour le don qu’il nous a fait de son Fils bien-aimé. Un sentiment que nous exprimons à la messe en chantant la 4e strophe du psaume :

Accueille les paroles de ma bouche,le murmure de mon cœur ;qu’ils parviennent devant toi,Seigneur, mon rocher, mon défenseur !

Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère, catéchiste et auteur de livres pour enfants.

Méditation


Dans l’Évangile d’aujourd’hui, l’évangéliste Luc, avant de présenter le discours programmatique de Jésus à Nazareth, en résume brièvement l’activité évangélisatrice. Il s’agit d’une activité qu’il accomplit avec la puissance de l’Esprit Saint : sa parole est originale, parce qu’elle révèle le sens des Écritures ; c’est une parole faisant autorité, parce qu’elle commande même les esprits impurs et ceux-là obéissent (cf. Mc 1, 27). Jésus est différent des maîtres de son époque : par exemple, il n’a pas ouvert d’école pour l’étude de la Loi, mais va prêcher et enseigner partout : dans les synagogues, dans les rues, dans les maisons, toujours en chemin! Jésus est différent également de Jean-Baptiste, qui proclame le jugement imminent de Dieu, tandis que Jésus annonce son pardon de Père.

À présent, imaginons que nous entrons nous aussi dans la synagogue de Nazareth, le village où Jésus a grandi jusqu’à l’âge de trente ans environ. Ce qui y a lieu est un événement important, qui définit la mission de Jésus. Il se lève pour lire l’Écriture Sainte. Il déroule le rouleau du prophète Isaïe et choisit le passage où il est écrit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres » (Lc 4, 18). Puis, après un moment de silence chargé d’attente de la part de tous, il dit, à l’étonnement général : « Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Écriture » (v. 21).

Évangéliser les pauvres : telle est la mission de Jésus, selon ce qu’Il dit ; c’est aussi la mission de l’Église, et de tout baptisé dans l’Église. Être chrétien et être missionnaire est la même chose. Annoncer l’Évangile, par la parole et avant même, par la vie est la principale finalité de la communauté chrétienne et de chacun de ses membres. On remarque ici que Jésus adresse la Bonne Nouvelle à tous, sans exclure personne, et même en privilégiant les plus éloignés, les souffrants et les malades, les exclus de la société.

Demandons-nous : qu’est-ce que signifie évangéliser les pauvres ? Cela signifie avant tout s’approcher d’eux, cela signifie avoir la joie de les servir, de les libérer de leur oppression, et tout cela au nom et avec l’Esprit du Christ, parce qu’Il est l’Évangile de Dieu, il est la miséricorde de Dieu, il est la libération de Dieu, c’est lui qui s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté. Le texte d’Isaïe, renforcé par de petites adaptations introduites par Jésus, indique que l’annonce messianique du Royaume de Dieu venu parmi nous s’adresse de préférence aux exclus, aux prisonniers, aux opprimés.

À l’époque de Jésus, ces personnes n’étaient probablement pas au centre de la communauté de foi. Nous pouvons nous demander : aujourd’hui, dans nos communautés paroissiales, dans les associations, dans les mouvements, sommes-nous fidèles au programme du Christ ? L’évangélisation des pauvres, leur apporter la Bonne Nouvelle, est-elle la priorité ? Attention : il ne s’agit pas seulement d’offrir une assistance sociale, et encore moins d’une activité politique. Il s’agit d’offrir la force de l’Évangile de Dieu, qui convertit les cœurs, guérit les blessures, transforme les relations humaines et sociales selon la logique de l’amour. En effet, les pauvres sont au centre de l’Évangile.

Que la Vierge Marie, Mère des évangélisateurs, nous aide à sentir fortement la faim et la soif de l’Évangile qu’il y a dans le monde, en particulier dans le cœur et dans la chair des pauvres. Et qu’elle obtienne à chacun de nous et à chaque communauté chrétienne de témoigner de façon concrète de la miséricorde, la grande miséricorde que le Christ nous a donnée.


PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre

Dimanche 24 janvier 2016

Mieux comprendre l'Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut


DANS LA SYNAGOGUE DE NAZARETH...


Nous savons très peu de choses sur la manière dont les évangiles ont été écrits, et en particulier leur date : mais de ce que nous venons de lire, nous pouvons déduire quelques indices ; il y a eu certainement une prédication orale avant que les évangiles soient écrits puisque Luc dit à Théophile qu’il veut lui permettre de vérifier « la solidité des enseignements qu’il a entendus. » Luc reconnaît également ne pas avoir été un témoin oculaire des événements ; il n’a pu que s’informer auprès des témoins oculaires, ce qui suppose qu’ils sont encore vivants quand il écrit. On peut donc supposer que la prédication de la Résurrection du Christ a commencé dès la Pentecôte et que l'évangile de Luc a été mis par écrit plus tard, mais avant la mort des derniers témoins oculaires, ce qui donne une date limite vers 80 - 90 de notre ère.


Le récit que nous lisons aujourd'hui se situe après le baptême de Jésus et le récit de ses tentations au désert. Apparemment, tout va pour le mieux pour le nouveau prédicateur ; je vous rappelle la phrase de Luc : « Lorsque Jésus, avec la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge. » Tout s’annonçait bien ce matin-là : Jésus est un bon Juif comme les autres : il rentre de voyage, et comme tout bon Juif, le samedi matin venu, il va à l’office à la synagogue.


Rien d’étonnant non plus à ce qu’on lui confie une lecture, puisque tout fidèle a le droit de lire les Ecritures. La célébration à la synagogue se déroule donc tout à fait normalement... jusqu’au moment où Jésus lit la lecture du jour qui se trouvait être ce texte bien connu du prophète Isaïe et, dans le grand silence fervent qui suit la lecture, il affirme tranquillement une énormité : « Aujourd'hui s'accomplit ce passage de l'Ecriture, que vous venez d'entendre. » Il y a certainement eu un temps de silence, le temps qu’on ait compris ce qu’il veut dire. Tous, dans la synagogue, s’attendaient bien à ce que Jésus fasse un commentaire, puisque c’était la coutume, mais pas celui-là !


JESUS DEVOILE SON IDENTITE


Nous avons du mal à imaginer l’audace que représente cette affirmation si tranquille de Jésus ; car, pour tous ses contemporains, ce texte vénérable du prophète Isaïe concernait le Messie. Seul le Roi-Messie, quand il viendrait, pourrait se permettre de dire : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction... » Car, dès le début de la monarchie, le rituel du sacre des rois a comporté un rite d’onction d’huile. Cette onction était le signe que Dieu lui-même inspirait le roi en permanence pour qu’il soit capable d’accomplir sa mission de sauver le peuple. On disait alors que le roi était « mashiah », un mot hébreu qui signifie tout simplement « frotté d’huile ». C’est ce mot « mashiah » qui se traduit « messie » en français, « christos » en grec. A l’époque de Jésus, il n’y avait plus de roi sur le trône de Jérusalem mais on attendait que Dieu envoie enfin le roi idéal qui apporterait à son peuple la liberté, la justice et la paix. En particulier, dans le pays d’Israël alors occupé par les Romains, on attendait celui qui nous délivrerait de l’occupation romaine.


Clairement, Jésus de Nazareth, le fils du charpentier, ne pouvait prétendre être ce Roi-Messie qu’on attendait. Soyons francs, Jésus n’a pas fini d’étonner ses contemporains : il est bien le Messie qu’on attendait, mais tellement différent de ce qu’on attendait ! Luc, pour aider ses lecteurs, a bien pris soin dès le début de son livre, de leur dire d’entrée de jeu qu’il s’est informé soigneusement de tout depuis les origines ; et, d’autre part, il a souligné en introduction à ce passage que Jésus était accompagné de la puissance de l’Esprit, ce qui était bien la caractéristique du Messie. Mais c’est Luc, le Chrétien, qui l’affirme ; les habitants de Nazareth, eux, ne savent pas que, réellement, l’Esprit du Seigneur repose sur Jésus.


Dernière remarque sur cet évangile : la citation d’Isaïe que Jésus reprend à son compte sonne comme un véritable discours-programme : « L’Esprit du Seigneur est sur moi... Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » Voilà l’œuvre de l’Esprit à travers ceux qu’il a consacrés. Nous qui cherchons quelquefois des critères de discernement, nous voilà servis ; car ce qui est dit du Christ est valable pour tous les confirmés que nous sommes, à notre humble mesure, bien sûr.


N.B. Pour les commentaires de toutes les lectures, voir :
https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/le-dimanche-jour-du-seigneur/commentaires-de-marie-noelle-thabut/
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