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Année C

Sur cette page, vous trouverez :

Les lectures de la Messe

  • La feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger

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  • L'Evangile présenté aux enfants

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire

  • Une parole pour la route

16 mars 2025

2e Dimanche de Carême

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En ces jours-là,
le Seigneur parlait à Abraham dans une vision.
    Il le fit sortir et lui dit :
« Regarde le ciel,
et compte les étoiles, si tu le peux... »
Et il déclara :
« Telle sera ta descendance ! »
    Abram eut foi dans le Seigneur
et le Seigneur estima qu’il était juste.

Genèse 15, 5-6

Lectures de la Messe

Feuille de Messe



Prière universelle

Prière universelle



L’Évangile de ce dimanche

présenté aux enfants

(et à ceux qui leur ressemblent)

Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)

De la nuée lumineuse, la voix du Père a retenti : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! »

◗ Est-ce que l’on sait sur quelle montagne Jésus fut transfiguré ?

La majorité des spécialistes pensent qu’il s’agit du mont Thabor. Situé au cœur de la Galilée, à une quinzaine de kilomètres de Nazareth, le mont Thabor émerge spectaculairement d’une plaine qui s’étend à perte de vue. De ce fait, il paraît beaucoup plus haut que ses quelque 600 m d’altitude.

◗ Qui Jésus priait-il quand il fut transfiguré en haut de la montagne ?

Il priait Dieu, son Père et notre Père.

◗ Jésus transfiguré, que cela veut-il nous dire ?

C’est la préfiguration de Jésus ressuscité et, en même temps, celle de l’accomplissement glorieux de l’humanité dans le royaume de Dieu. Cela veut dire que la Transfiguration a donné à voir aux trois disciples à la fois l’avenir glorieux de Jésus et, par lui et en lui, celui de chacun de nous.

◗ Pourquoi Moïse et Élie encadrent-ils Jésus transfiguré et parlent-ils de son départ ?

Ils parlent de son départ et de son « passage », parce que la Loi (représentée par Moïse) et les prophètes (représentés par Élie) témoignent que Jésus va parvenir, par sa Passion et par sa mort, à la gloire de la résurrection. Ainsi, quelques jours plus tard, à Gethsémani, les trois mêmes amis, Pierre, Jacques et Jean, qui contemplent aujourd’hui le visage de Jésus devenu tout autre, rayonnant de gloire, le verront exsudant de larmes, de sueur et de sang.

◗ Quel rapport avec le Carême ?

C’est tout le programme du Carême que cet Évangile nous donne :

– à la transfiguration comme à Gethsémani, tout se passe pendant que Jésus priait ;

– la transfiguration nous invite à nous poser la question : puis-je parvenir avec Jésus à la gloire de la résurrection, sans passer moi-même par un chemin de croix ? Dans l’Évangile de saint Luc, juste avant la Transfiguration, Jésus répond précisément à cette question : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour » (Lc 9, 23).

– à la transfiguration, Dieu le Père s’adresse directement à nous, et il nous dit de Jésus : « Écoutez-le ! », car il est la parole éternelle du Dieu vivant.

◗ Conclusion ?

Prier, renoncer à soi-même, prendre sa croix, écouter Jésus nous parler dans son Évangile : il n’y a pas de plus beau programme de Carême. Sans oublier – bien sûr – que « prendre sa croix », cela veut dire, certes, souffrir en communion avec la passion de Jésus toutes les difficultés de l’existence, mais aussi choisir le sacrifice plutôt que d’être infidèle au commandement de Jésus, et finalement, par-dessus tout, donner sa vie pour ceux qu’on aime.


Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.

Méditation


L’Évangile de la liturgie de ce deuxième dimanche de Carême raconte la Transfiguration de Jésus (cf. Lc 9, 28-36). Alors qu’il prie sur une haute montagne, il change d’aspect, ses vêtements deviennent d’une blancheur fulgurante, et dans la lumière de sa gloire apparaissent Moïse et Élie, qui parlent avec Lui de la Pâque qui l’attend à Jérusalem, c’est-à-dire de sa passion, de sa mort et de sa résurrection.

Les apôtres Pierre, Jean et Jacques, montés sur la montagne avec Jésus, sont les témoins de cet extraordinaire événement. Nous les imaginons les yeux écarquillés face à ce spectacle unique. Et il en aura été certainement ainsi. Mais l’évangéliste Luc observe que « Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil » et que « s’étant réveillés » ils virent la gloire de Jésus (cf. v. 32). Le sommeil des trois disciples apparaît comme une fausse note. De plus, les mêmes disciples s’endormirent également au Gethsémani, au cours de la prière angoissée de Jésus, qui leur avait demandé de veiller (cf. Mc 14, 37-41). Cette somnolence étonne à des moments si importants.

Mais en lisant avec attention, nous voyons que Pierre, Jean et Jacques s’endorment avant que commence la Transfiguration, c’est-à-dire précisément pendant que Jésus est en prière. La même chose aura lieu au Gethsémani. Il s’agit évidemment d’une prière qui durait pendant longtemps, dans le silence et dans le recueillement. Nous pouvons penser qu’au début, eux aussi priaient, jusqu’à ce que la fatigue et le sommeil l’emportent.

Frères et sœurs, ce sommeil inopiné ne ressemble-t-il pas à tant de nos sommeils qui viennent au cours de moments que nous savons être importants ? Le soir, peut-être, quand nous voudrions prier, être un peu avec Jésus après une journée passée entre mille courses et occupations. Ou bien quand il est l’heure d’échanger quelques paroles en famille et que l’on n’a plus la force. Nous voudrions être plus éveillés, attentifs, actifs, ne pas perdre d’occasions précieuses, mais nous n’y arrivons pas, ou nous y arrivons d’une façon ou d’une autre, mais peu.

Le temps fort du carême est une occasion favorable dans ce sens. C’est une période pendant laquelle Dieu veut nous réveiller de la léthargie intérieure, de cette somnolence qui ne laisse pas l’Esprit s’exprimer. Parce que — souvenons-nous-en bien — garder le cœur réveillé ne dépend pas seulement de nous :  c’est une grâce, et elle doit être demandée. C’est ce que démontrent les trois disciples de l’Évangile : ils étaient bons, ils avaient suivi Jésus sur la montagne, mais avec leurs forces ils n’arrivaient pas à rester éveillés. Cela nous arrive à nous aussi. Mais ils se réveillent précisément au cours de la Transfiguration. Nous pouvons penser que c’est la lumière de Jésus qui les a réveillés. Comme eux, nous aussi avons besoin de la lumière de Dieu, qui nous fait voir les choses de façon différente ; elle nous attire, nous réveille, rallume le désir et la force de prier, de regarder à l’intérieur de nous et de consacrer du temps aux autres. Nous pouvons surmonter la fatigue du corps avec la force de l’Esprit de Dieu. Et quand nous ne réussissons pas à surmonter cela, nous devons dire à l’Esprit Saint : « Aide-nous, viens, viens Esprit Saint.  Aide-moi : je veux rencontrer Jésus, je veux être attentif, éveillé ». Demander à l’Esprit Saint qu’il nous sorte de cette somnolence qui nous empêche de prier.

En ce temps de carême, après les difficultés de chaque journée, cela nous fera du bien de ne pas éteindre la lumière de la pièce sans nous placer sous la lumière de Dieu. Prier un peu avant de dormir. Donnons au Seigneur la possibilité de nous surprendre et de réveiller notre cœur. Nous pouvons le faire, par exemple, en ouvrant l’Évangile, en nous laissant émerveiller par la Parole de Dieu, parce que l’Écriture illumine nos pas et embrase le cœur. Ou bien nous pouvons regarder le Crucifix et nous émerveiller devant l’amour fou de Dieu, qui ne se lasse jamais de nous et a le pouvoir de transfigurer nos journées, de leur donner un nouveau sens, une lumière différente, une lumière inattendue.

Que la Vierge nous aide à garder notre cœur réveillé pour accueillir ce temps de grâce que Dieu nous offre.


PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre

Dimanche 13 mars 2022

Mieux comprendre l’Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut


UN MESSIE INATTENDU


Quelques jours avant la Transfiguration, au cours d'un temps de prière avec ses disciples, Jésus leur a posé la question cruciale : « Qui suis-je au dire des foules ? » Pierre a su répondre : « Tu es le Christ (c’est-à-dire le Messie) de Dieu ». Mais Jésus, aussitôt, a mis les choses au point : le Messie, oui, mais pas comme on l’attendait : la gloire, oui, mais pas à la manière des hommes : la gloire, c’est-à-dire la Présence de Dieu, mais sur la croix, la gloire de l’amour et aucune autre : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » (Lc 9,22).


Environ huit jours plus tard, Jésus conduit ses disciples Pierre, Jacques et Jean sur la montagne, il veut de nouveau aller prier avec eux. C’est ce moment de prière sur la montagne que Dieu choisit pour révéler à ces trois privilégiés le mystère du Messie. Car, ici, ce ne sont plus des hommes, la foule ou les disciples, qui donnent leur opinion, c’est Dieu lui-même qui apporte la réponse et nous donne à contempler le mystère du Christ : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le ! ».


Cette montagne de la Transfiguration nous fait penser au Sinaï ; et d’ailleurs Luc a choisi son vocabulaire de façon à évoquer le contexte de la révélation de Dieu au Sinaï : la montagne, la nuée, la gloire, la voix qui retentit, les tentes... Nous sommes moins étonnés, du coup, de la présence de Moïse et Elie aux côtés de Jésus. Quand on sait que Moïse a passé quarante jours sur le Sinaï en présence de Dieu et qu’il en est redescendu le visage tellement rayonnant que tous furent étonnés.


Quant à Elie, lui aussi marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à la montagne ; et c’est là que Dieu se révéla à lui de manière totalement inattendue : non pas dans la puissance du vent, du feu, du tremblement de terre, mais dans le doux murmure de la brise légère.


Ainsi, les deux personnages de l’Ancien Testament qui ont eu le privilège de la révélation de la gloire de Dieu sur la montagne sont également présents lors de la manifestation de la gloire du Christ. Luc est le seul évangéliste à nous préciser le contenu de leur entretien avec Jésus : « Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. » (En réalité, Luc emploie le mot « Exode »). Décidément, impossible de séparer la gloire du Christ de sa Croix. Ce n’est pas pour rien que Luc emploie le mot « Exode » en parlant de la Pâque du Christ. Comme la Pâque de Moïse avait inauguré l’Exode du peuple, de l’esclavage en Egypte vers la terre de liberté, la Pâque du Christ ouvre le chemin de la libération pour toute l’humanité.


« Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le ! » : « Fils », « Choisi », « Ecoutez-le » : ces trois mots exprimaient au temps du Christ la diversité des portraits sous lesquels on imaginait le Messie : un Messie-Roi, un Messie-Serviteur, un Messie-Prophète. Je les reprends l’un après l’autre.


Le titre de « Fils de Dieu » était décerné aux rois le jour de leur sacre : « Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré » était l’une des phrases du sacre ; « Choisi », c’est l’un des noms du serviteur de Dieu dont parle Isaïe dans les « Chants du serviteur » : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon Elu » (Is 42,1) ; quant à l’expression « Ecoutez-le », c’est une allusion à la promesse que Dieu a faite à Moïse de susciter à sa suite un prophète : « Je ferai se lever au milieu de leurs frères un prophète comme toi ; je mettrai dans sa bouche mes paroles... » (Dt 18,18). Certains en déduisaient que le Messie attendu serait un prophète.


« Ecoutez-le », ce n’est pas un ordre donné par un maître exigeant ou dominateur... mais une supplication ... « Ecoutez-le », c’est-à-dire faites-lui confiance.


Pierre, émerveillé du visage transfiguré de Jésus, parle de s’installer : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes... » Mais Luc dit bien que « Pierre ne savait pas ce qu’il disait. » Il n’est pas question de s’installer à l’écart du monde et de ses problèmes : le temps presse ; Pierre, Jacques et Jean, ces trois privilégiés, doivent se hâter de rejoindre les autres. Car le projet de Dieu ne se limite pas à quelques privilégiés : au dernier jour, c’est l’humanité tout entière qui sera transfigurée ; comme dit Saint Paul dans la lettre aux Philippiens « nous sommes citoyens des cieux. »

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