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Sur cette page, vous trouverez :
Les lectures de la Messe
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La feuille de Messe avec le choix des chants
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Une proposition de prière universelle à télécharger
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L'Evangile présenté aux enfants
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Une méditation sur l'Evangile du dimanche
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Un commentaire
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Une parole pour la route
8 juin 2025
Pentecôte
Jubilé des Mouvements ecclésiaux

Jésus, debout, s’écria :
« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi,
et qu’il boive,
celui qui croit en moi !
Comme dit l’Écriture :
De son cœur
couleront des fleuves d’eau vive. »
Jean 7, 37-38
Lectures de la Messe
Feuille de Messe
Prière universelle
Suggestion de refrain
Méditation du Pape François
Regina Cæli
Place Saint-Pierre
Dimanche 5 juin 2022
On célèbre aujourd’hui la solennité de la Pentecôte. On célèbre l’effusion de l’Esprit Saint sur les apôtres, qui eut lieu cinquante jours après Pâques. Jésus l’avait promis plusieurs fois. Dans la liturgie d’aujourd’hui, l’Évangile rapporte l’une de ces promesses, quand Jésus dit aux disciples : « Mais le Paraclet, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26). Voilà ce que fait l’Esprit : enseigner et rappeler ce que le Christ a dit. Réfléchissons à ces deux actions, enseigner et rappeler, car c’est ainsi qu’Il apporte l’Évangile de Jésus dans nos cœurs.
Tout d’abord, l’Esprit Saint enseigne. De cette manière, il nous aide à surmonter un obstacle qui se présente dans l’expérience de la foi : celui de la distance. Il nous aide à surmonter l’obstacle de la distance dans l’expérience de la foi. En effet, le doute peut surgir qu’entre l’Évangile et la vie quotidienne il y a beaucoup de distance : Jésus a vécu il y a deux mille ans, en d’autres temps, dans d’autres situations, et donc l’Évangile semble dépassé, il semble inadapté pour parler à notre temps avec ses exigences et ses problèmes. Cette interrogation se présente à nous aussi : que peut dire l’Évangile à l’ère d’internet, à l’époque de la mondialisation ? Comment sa parole peut-elle avoir un impact ?
Nous pouvons dire que l’Esprit Saint est un spécialiste pour franchir les distances, Il sait franchir les distances ; il nous apprend à les surmonter. C’est Lui qui relie l’enseignement de Jésus à chaque instant et à chaque personne. Avec lui, les paroles du Christ ne sont pas un souvenir, non : les paroles du Christ deviennent vivantes aujourd’hui en vertu de la puissance de l’Esprit Saint ! L’Esprit les rend vivantes pour nous : à travers l’Écriture Sainte, il nous parle et nous guide dans le présent. L’Esprit Saint ne craint pas les siècles qui passent ; au contraire, il rend les croyants attentifs aux problèmes et aux événements de leur temps. En effet, lorsqu’il enseigne, l’Esprit Saint actualise : il conserve la foi toujours jeune. Nous risquons de faire de la foi une pièce de musée : c’est un risque ! Lui, au contraire, la replace dans son époque, toujours actuelle, la foi au quotidien : c’est son travail. Parce que l’Esprit Saint n’est pas lié à des époques ou à des modes qui passent, mais apporte l’actualité de Jésus, Ressuscité et vivant, à notre époque.
Et comment l’Esprit fait-il cela ? En nous faisant nous rappeler. Voilà le deuxième verbe : rappeler. Que signifie rappeler ? Rappeler signifie ramener au cœur, rappeler : l’Esprit rappelle l’Évangile à nos cœurs. Il se passe la même chose que pour les apôtres : ils avaient écouté Jésus de nombreuses fois, mais ils l’avaient peu compris. La même chose nous arrive à nous. Mais à partir de la Pentecôte, avec l’Esprit Saint, ils se rappellent et comprennent. Ils accueillent ses paroles comme étant spécialement prononcées pour eux et passent d’une connaissance extérieure, d’une connaissance de mémoire, à une relation vivante, à une relation convaincue, joyeuse avec le Seigneur. C’est l’Esprit qui fait cela, qui fait passer du « ouï-dire » à la connaissance personnelle de Jésus, qui entre dans le cœur. Ainsi, l’Esprit change notre vie : il fait que les pensées de Jésus deviennent nos pensées. Et cela, il le fait en nous rappelant ses paroles, en apportant les paroles de Jésus à nos cœurs aujourd’hui.
Frères et sœurs, sans l’Esprit qui nous rappelle Jésus, la foi perd la mémoire. Souvent, la foi devient un souvenir sans mémoire : au contraire, la mémoire est vivante et la mémoire vivante est apportée par l’Esprit. Et nous — essayons de nous demander — sommes-nous des chrétiens privés de mémoire ? Peut-être qu’une contrariété, une difficulté, une crise suffisent pour oublier l’amour de Jésus et tomber dans le doute et notre peur ? Attention ! Veillons à ne pas devenir des chrétiens privés de mémoire. Le remède consiste à invoquer l’Esprit Saint. Faisons-le souvent, surtout dans les moments importants, avant des décisions difficiles et dans des situations difficiles. Prenons l’Évangile en main et invoquons l’Esprit. Nous pouvons ainsi dire : « Viens, Esprit Saint, rappelle-moi Jésus, illumine mon cœur ». C’est une belle prière : « Viens, Esprit Saint, rappelle-moi Jésus, illumine mon cœur ». Voulez-vous que nous la disions ensemble ? « Viens, Esprit Saint, rappelle-moi Jésus, illumine mon cœur ». Puis, ouvrons l’Évangile et lisons un petit passage, lentement. Et l’Esprit le fera parler à notre vie.
Que la Vierge Marie, pleine d’Esprit Saint, allume en nous le désir de le prier et d’accueillir la Parole de Dieu.
La petite voie de l’Évangile
Interview de Bernadette Dumont
pour Magnificat
(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)
Viens, Esprit Saint ! Emplis le cœur de tes fidèles ! Allume en eux le feu de ton amour !
◗ Le jour de la Pentecôte, les Apôtres ont reçu l’Esprit Saint promis par Jésus. Et nous, quand l’avons-nous reçu ?
La promesse de Jésus de nous envoyer l’Esprit Saint s’est réalisée pour nous le jour de notre baptême. Ce jour-là, pour accomplir jusqu’au bout le mystère de Pâques, l’Esprit Saint a été répandu sur nous, faisant de nous les enfants d’adoption du Père en nous unissant à son Fils unique Jésus Christ (cf. préface).
◗ Cela veut-il dire que Jésus nous envoie l’Esprit Saint pour rendre effective la réalisation de sa dernière prière à son Père : « Qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi » ?
Exactement ! L’unité est le fruit de la communion dans l’amour ; or, l’Esprit Saint personnifie en Dieu la communion de l’amour. Dans l’Évangile de ce dimanche de la Pentecôte, Jésus le confirme d’une manière imagée en disant que le Père nous aimera comme il aime son propre Fils et qu’alors les personnes divines viendront chez nous habiter à demeure.
◗ Oui, mais ce n’est pas automatique : Jésus y met des conditions…
Une seule condition : il suffit d’aimer ! « Si quelqu’un m’aime, dit Jésus, il gardera ma parole. » Sa parole, son commandement d’amour qu’il nous faut garder, se résume en cette formule qu’il a répétée sept fois juste avant : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »
◗ Aimer comme Jésus, avec nos seules forces, nous en sommes bien incapables…
Mais, précisément, Jésus nous envoie son Esprit pour nous en rendre capables ! Encore faut-il que nous le voulions, que nous acceptions de tout notre être de recevoir ce don merveilleux. Pendant toute la semaine après la Pentecôte, à la prière du soir, nous pouvons reprendre les mots du verset alléluiatique de la Pentecôte pour exprimer notre bonne volonté : « Viens, Esprit Saint ! Remplis mon cœur jusqu’au plus intime ! Allume en moi le feu de ton amour ! »
◗ Est-ce pour que nous puissions manifester notre volonté d’inscrire nos vies dans la communion de l’Esprit Saint que l’Église nous propose de recevoir le sacrement de la confirmation ?
En effet. Et aujourd’hui, il est important de parler aux enfants de ce sacrement qui leur permettra de « confirmer » leur adhésion au don de l’Esprit Saint reçu à leur baptême. Alors, par surcroît, leur confirmation va les enrichir d’une force spéciale pour, à l’image des Apôtres après la Pentecôte, vivre en vrais témoins du Christ Jésus, et s’engager à répandre sa bonne nouvelle.
Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.
Mieux comprendre l’Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut
ÉVANGILE selon Saint Jean 14,15-16.23b-26
QUAND L’AMOUR DE DIEU ENVAHIT LE CŒUR DES HOMMES
Nous connaissons bien cet évangile, mais il prend bien sûr aujourd'hui un nouvel éclairage grâce aux autres textes qui nous sont proposés pour la fête de la Pentecôte. Par exemple, il est intéressant que, pour la fête du don de l'Esprit, l'évangile qui nous est proposé ne nous parle que d'amour ! Souvent, nous sommes tentés de penser à l'Esprit Saint en termes d'inspiration, d'idées, de discernement, d'intelligence en quelque sorte ; Jésus nous dit ici : l’Esprit de Dieu, c’est tout autre chose, c’est l’Amour personnifié ; pas étonnant, me direz-vous, puisque, comme dit Saint Jean, « Dieu est Amour ».Cela veut dire que, le matin de la Pentecôte, à Jérusalem, quand les disciples ont été remplis de l’Esprit Saint, c’est l’amour même qui est en Dieu qui les a envahis. Et de même, nous aussi, baptisés, confirmés, notre capacité d’amour est habitée par l’amour même de Dieu. « Tu envoies ton souffle : ils sont créés » dit le psaume 103/104 de cette fête du don de l’Esprit : Effectivement, créés à l’image de Dieu, appelés à lui ressembler toujours plus, nous sommes constamment en train d’être modelés par lui à son image ; regardez le potier en train de façonner son vase, celui-ci s’affine de plus en plus dans les mains de l’artisan... Nous sommes cette poterie dans les mains de Dieu : notre ressemblance avec lui s’affine de plus en plus au fur et à mesure que nous laissons l’Esprit d’amour nous transformer. Dans le passage de la lettre aux Romains que nous lisons pour cette fête de Pentecôte, il est plutôt question de notre relation à Dieu ; on pourrait le résumer par la phrase : nous ne sommes plus des esclaves, nous sommes des fils de Dieu. Dans cet évangile, Jésus fait le lien entre notre relation à Dieu et notre relation à nos frères : « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements », et son commandement, nous savons bien ce qu’il est : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » (Jn 13,34) ; et l’on peut penser que cette expression fait référence au lavement des pieds, c’est-à-dire une attitude résolue de service.Si bien qu’on peut traduire « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements » par « Si vous m’aimez, vous vous mettrez au service les uns des autres ». L’amour de Dieu et l’amour des frères sont inséparables, tellement inséparables que c’est à la qualité de notre mise au service de nos frères que l’on peut juger de la qualité de notre amour de Dieu. Du coup on peut retourner la phrase « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements » : elle veut dire « Si vous ne vous mettez pas au service de vos frères, ne prétendez pas que vous m’aimez » ! Un peu plus loin, Jésus reprend une expression tout à fait semblable mais il développe encore : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui, et, chez lui, nous nous ferons une demeure. » (verset 23). Cela ne veut évidemment pas dire que notre Père du ciel pourrait ne pas nous aimer si nous ne nous mettons pas au service de nos frères ! En Dieu, il n’y a pas de marchandages, pas de conditions ! Au contraire, la caractéristique de la miséricorde, c’est de se pencher encore plus près des miséreux, et miséreux, nous le sommes sur le plan de l’amour et du service des autres.
TOUT ART S’APPREND EN S’EXERÇANT
Mais ce que veut dire cette phrase, c’est quelque chose que nous connaissons bien : la capacité d’aimer est un art et tout art s’apprend en s’exerçant ! L’amour du Père est sans mesure, infini ; c’est notre capacité d’accueil de cet amour qui est limitée et qui grandit à mesure que nous l’exerçons. Si bien que l’on pourrait traduire : « Si quelqu’un m’aime, il se mettra au service des autres. Et peu à peu son coeur s’élargira et l’amour de Dieu l’envahira de plus en plus et il pourra encore mieux servir les autres... et ainsi de suite jusqu’à l’infini... » Jusqu’à l’infini au vrai sens du terme. Pour terminer, revenons sur le mot « Défenseur » : il est vrai que nous avons besoin d’un Défenseur... mais pas devant Dieu, bien sûr ! Saint Paul nous l’a bien dit dans la lettre aux Romains (qui est notre seconde lecture de cette fête) : « Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils. » (Rm 8,15).Nous n’avons donc plus peur de Dieu, nous n’avons pas besoin de Défenseur devant lui. Mais alors devant qui ?Jésus dit bien : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. » Oui, nous avons besoin d’un Défenseur, d’un avocat pour nous défendre : mais c’est devant nous-mêmes, devant nos réticences à nous mettre au service des autres, devant nos timidités du genre « Qu’est-ce que si peu de pains et de poissons pour tant de monde ? »Nous avons bien besoin de ce Défenseur qui constamment, plaidera en nous la cause des autres. Et ce faisant, c’est nous en réalité qu’il défendra, car notre vrai bonheur, c’est de nous laisser modeler chaque jour par le potier à son image.
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