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Année C

9 novembre 2025

Sur cette page, vous trouverez :

  • Les lectures de la Messe, la feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger, en format PDF​ et en format Word modifiable

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche, un texte spirituel et un commentaire de Marie-Noëlle Thabut

Dédicace

de la Basilique du Latran

Fête

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« J’ai vu l’eau qui jaillissait du Temple, 

et tous ceux que cette eau atteignait étaient sauvés »

Ez 47, 1-2.8-9.12

Lectures de la Messe

Feuille de Messe



Prière universelle


Lectio Divina
Consultez cette page pour une préparation priante de la liturgie puis lire les méditations ci-dessous.

MESSE POUR LA FÊTE

DE LA DÉDICACE DE LA BASILIQUE

SAINT-JEAN-DE-LATRAN


Basilique Saint-Jean-de-Latran

Samedi 9 novembre 2019

[Multimédia]


Ce soir, en cette célébration de la Dédicace, je voudrais tirer de la Parole de Dieu trois versets à vous offrir, afin que vous puissiez en faire l'objet de votre méditation et de votre prière.

Le premier s'adresse, je le sens, à tous, à toute la communauté diocésaine de Rome. C'est le verset du psaume responsorial : « Un fleuve et ses canaux réjouissent la ville de Dieu » (46, 5). Les chrétiens qui habitent cette ville sont comme le fleuve qui jaillit du temple : ils apportent une Parole de vie et d'espérance capable de féconder les déserts des cœurs, comme le torrent décrit dans la vision d'Ézéchiel (cf. chap. 47) féconde le désert d'Arabie et assainit les eaux salées et sans vie de la mer Morte. L'important est que le cours d'eau sorte du temple et se dirige vers des terres d'aspect hostile. La ville ne peut que se réjouir lorsqu'elle voit les chrétiens devenir des annonciateurs joyeux, déterminés à partager avec les autres les trésors de la Parole de Dieu et à œuvrer pour le bien commun. Le sol qui semblait voué à la sécheresse pour toujours révèle un potentiel extraordinaire : il devient un jardin avec des arbres toujours verts et des feuilles et des fruits aux vertus médicinales. Ézéchiel explique la raison d'une telle fertilité : « Leurs eaux jaillissent du sanctuaire » (47,12). Dieu est le secret de cette force de vie nouvelle !

Que le Seigneur se réjouisse de nous voir en mouvement, prêts à écouter avec le cœur ses pauvres qui crient vers lui. Que la Mère Église de Rome puisse éprouver la consolation de voir une fois encore l'obéissance et le courage de ses fils, pleins d'enthousiasme pour cette nouvelle saison d'évangélisation. Rencontrer les autres, entrer en dialogue avec eux, les écouter avec humilité, gratuité et pauvreté de cœur... Je vous invite à vivre tout cela non pas comme un effort pénible, mais avec une légèreté spirituelle : au lieu de se laisser envahir par l'angoisse de la performance, il est plus important d'élargir sa perception pour saisir la présence et l'action de Dieu dans la ville. C'est une contemplation qui naît de l'amour.

À vous, prêtres, je voudrais dédier un verset de la deuxième lecture, tiré de la Première Lettre aux Corinthiens : « Nul ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ » (3, 11). Telle est votre tâche, le cœur de votre ministère : aider la communauté à rester toujours aux pieds du Seigneur pour écouter sa Parole ; la tenir éloignée de toute mondanité, de tout mauvais compromis ; préserver les fondements et les racines saintes de l'édifice spirituel ; la défendre contre les loups voraces, contre ceux qui voudraient la détourner du chemin de l'Évangile. Comme Paul, vous êtes vous aussi des « architectes avisés » (cf. 3, 10), avisés parce que vous êtes bien conscients que toute autre idée ou réalité que nous voudrions poser comme fondement de l'Église à la place de l'Évangile pourrait peut-être nous garantir plus de succès, voire des gratifications immédiates, mais entraînerait inévitablement l'effondrement, l'effondrement de tout l'édifice spirituel !

Depuis que je suis évêque de Rome, j'ai appris à mieux connaître beaucoup d'entre vous, chers prêtres : j'ai admiré votre foi et votre amour pour le Seigneur, votre proximité avec les gens et votre générosité dans le soin des pauvres. Vous connaissez les quartiers de la ville comme personne d'autre et vous gardez dans votre cœur les visages, les sourires et les larmes de tant de personnes. Vous avez mis de côté les oppositions idéologiques et les protagonismes personnels pour faire place à ce que Dieu vous demande. Le réalisme de ceux qui ont les pieds sur terre et savent « comment vont les choses de ce monde » ne vous a pas empêchés de voler haut avec le Seigneur et de rêver en grand. Que Dieu vous bénisse. Que la joie de l'intimité avec Lui soit la plus vraie récompense pour tout le bien que vous faites quotidiennement.

Et enfin, un verset pour vous, membres des équipes pastorales, qui êtes ici pour recevoir une mission particulière de l'évêque. Je ne pouvais que le choisir dans l'Évangile (Jn 2, 13-22), où Jésus se comporte de manière divinement provocante. Afin de secouer l'obtusité des hommes et de les inciter à des changements radicaux, Dieu choisit parfois d'agir avec force, pour provoquer une rupture dans la situation. Par son action, Jésus veut produire un changement de rythme, un revirement de situation. De nombreux saints ont eu le même style : certains de leurs comportements, incompréhensibles pour la logique humaine, étaient le fruit d'intuitions suscitées par l'Esprit et visaient à provoquer leurs contemporains et à les aider à comprendre que « mes pensées ne sont pas vos pensées », dit Dieu par l'intermédiaire du prophète Isaïe (55, 8).

Pour bien comprendre l'épisode évangélique d'aujourd'hui, il faut souligner un détail important. Les marchands se trouvaient dans la cour des païens, le lieu accessible aux non-juifs. C'est précisément cette cour qui avait été transformée en marché. Mais Dieu veut que son temple soit une maison de prière pour tous les peuples (cf. Is 56,7). D'où la décision de Jésus de renverser les tables des changeurs et de chasser les animaux. Cette purification du sanctuaire était nécessaire pour qu'Israël redécouvre sa vocation : être la lumière pour tous les peuples, un petit peuple choisi pour servir le salut que Dieu veut donner à tous. Jésus sait que cette provocation lui coûtera cher. Et quand on lui demande : « Quel signe nous montres-tu pour faire ces choses ? » (v. 18), le Seigneur répond en disant : « Détruisez ce temple et en trois jours je le ressusciterai » (v. 19).

Et c'est précisément ce verset que je veux vous confier ce soir, équipes pastorales. Vous avez pour mission d'aider vos communautés et les agents pastoraux à atteindre tous les habitants de la ville, en trouvant de nouvelles voies pour rencontrer ceux qui sont éloignés de la foi et de l'Église. Mais, en accomplissant ce service, portez en vous cette conscience, cette confiance : il n'y a pas de cœur humain dans lequel le Christ ne veuille et ne puisse renaître. Dans notre existence de pécheurs, il nous arrive souvent de nous éloigner du Seigneur et d'éteindre l'Esprit. Nous détruisons le temple de Dieu qui est chacun de nous. Pourtant, cette situation n'est jamais définitive : il suffit de trois jours au Seigneur pour reconstruire son temple en nous !

Personne, aussi blessé soit-il par le mal, n'est condamné sur cette terre à être séparé de Dieu pour toujours. D'une manière souvent mystérieuse mais réelle, le Seigneur ouvre dans les cœurs de nouvelles perspectives, des désirs de vérité, de bien et de beauté, qui font place à l'évangélisation. On peut parfois rencontrer de la méfiance et de l'hostilité : il ne faut pas se laisser bloquer, mais garder la conviction que trois jours suffisent à Dieu pour ressusciter son Fils dans le cœur de l'homme. C'est aussi l'histoire de certains d'entre nous : des conversions profondes, fruit de l'action imprévisible de la grâce ! Je pense au Concile Vatican II : « Le Christ est mort pour tous et la vocation ultime de l'homme est en fait unique, celle de Dieu ; c'est pourquoi nous devons considérer que le Saint-Esprit donne à tous la possibilité d'être associés, de la manière que Dieu connaît, au mystère pascal » (Const. past. Gaudium et spes, 22).

Que le Seigneur nous permette de faire l'expérience de tout cela dans notre action évangélisatrice. Puissions-nous grandir dans la foi au mystère pascal et être associés à son « zèle » pour notre maison. Bon cheminement !

Puiser à la source


Nous ne cessons pas ces jours-ci de fêter l’Église. Samedi et dimanche dernier, c’était l’Église invisible qui retenait notre attention : les bienheureux et les défunts qui sont passés de ce monde à l’autre. Aujourd’hui, c’est une basilique de Pierre qui nous rassemble : il s’agit de la première basilique construite à Rome sur la colline du Latran : son baptistère est dédié à saint Jean Baptiste ; sur la façade, nous pouvons lire : “Mère de toutes les Églises du monde”. Ainsi, la cathédrale de Rome n’est pas la basilique Saint Pierre comme beaucoup le pensent mais celle de Saint Jean du Latran. Chaque année, les Églises de rite romain fêtent l’anniversaire de sa consécration le 9 novembre.

Cette fête nous invite à reconnaître et à célébrer la présence de Dieu au milieu de son peuple. Cette présence est source de renouvellement. La première lecture nous parle d’une source d’eau extrêmement abondante à l’entrée du temple. Dans le pays de Palestine, l’eau est plutôt rare. Dans ce récit, elle est considérée comme un symbole de la puissance vivifiante de Dieu. Sa présence est source de vie. Le prophète nous annonce que Dieu est là pour nous libérer des puissances de la mort. Il vient mettre en nous “un cœur nouveau et un esprit nouveau”. A la lumière de l’Évangile, nous comprenons que cette eau symbolise l’amour de Dieu qui vient nous renouveler et nous sanctifier. Si nous sommes ici rassemblés c’est pour nous ouvrir à lui et nous imprégner de cette eau vivifiante.

La lettre de saint Paul aux Corinthiens nous invite à faire un pas de plus. Nous sommes la maison que Dieu construit. Cette maison est fondée sur le Christ. Paul et bien d’autres après lui ont travaillé à la construction de la communauté chrétienne ; cette communauté c’est le temple de la nouvelle alliance. Elle est consacrée au Seigneur. Elle lui appartient parce qu’elle participe à la sainteté du Dieu très saint. Toute atteinte portée contre la communauté est une atteinte à Dieu. Tous ces actes de violence qui font tant de mal sont un péché contre Dieu. Mais nous avons la ferme espérance que ce mal et cette violence n’auront pas le dernier mot. C’est l’amour qui triomphera.

L’Évangile nous parle de la purification du temple de Jérusalem. Jésus nous présente ce lieu comme “la Maison de son Père”. Il est très en colère contre tout ce qu’il y voit. Son intention n’est pas de défendre la beauté du lieu. Ce qu’il dénonce c’est les bruits d’argent si près du “saint des saints” : c’est une insulte à la grandeur de Dieu. Jésus revendique le droit de défendre ce lieu sacré : “vous êtes ici chez moi : je ne vous laisserai pas faire de ce lieu une caverne de voleurs”.

Ce temple dont parle Jésus ce n’est pas seulement un bâtiment de pierres. Les disciples comprendront plus tard qu’il s’agit du temple de son corps. Et ce qui est extraordinaire c’est de savoir que nous sommes tous les membres du Corps du Christ. Et aujourd’hui comme autrefois, un grand ménage s’impose. Il ne s’agit plus des animaux qui étaient bien commodes pour les sacrifices. C’est qu’il nous faut balayer c’est la course à l’argent, l’égoïsme, la violence. Pour cela, nous ne sommes pas seuls : le Seigneur ne cesse de nous rejoindre. Il n’a plus besoin de fouets avec des cordes. Notre seule rencontre avec lui est le point de départ d’une vie renouvelée. Par le sacrement du pardon, il vient nous purifier. Là où le péché a abondé, son amour a surabondé.

Le grand message de ce dimanche c’est que le christianisme n’est pas lié à un lieu mais à la personne de Jésus Christ. Chaque dimanche, il rejoint les communautés chrétiennes réunies en son nom. Pour nous chrétiens, c’est vraiment le moment le plus important de toute la semaine. Il faut le dire et le redire à ceux qui l’ont oublié. On se déplace pour aller faire son marché ou pour rencontrer des amis. Aujourd’hui, c’est le Christ qui nous accueille en sa maison pour nous inviter à son festin. Manquer ce rendez-vous pour des raisons futiles serait un affront. Pour comprendre cela, c’est vers la croix du Christ qu’il nous faut regarder.

Si nous nous rassemblons à l’église le dimanche, c’est pour puiser à la source de l’amour qui est en Dieu. Le seul véritable temple c’est lui. C’est autour de lui que tous les hommes sont appelés à être rassemblés. Tout au long de notre vie, nous sommes en marche vers cette grande fête qui n’aura pas de fin. En ce jour, nous te supplions, Seigneur, aide-nous à former ensemble ce temple des cœurs où la haine n’a pas de place.

Mieux comprendre l’Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut


Nous célébrons aujourd’hui la fête de la dédicace de la Basilique Saint-Jean-de-Latran qui est la Cathédrale du Pape. Car le Pape en tant qu’évêque de Rome possède une église-cathédrale, c’est-à-dire une église où se trouve son siège, sa cathèdre.

L’évangile de saint Jean que la liturgie propose à notre méditation en ce jour nous parle du Temple de Jérusalem. Pour les juifs, le Temple était le lieu sur lequel reposait la gloire de Dieu, le lieu de sa présence. Les chrétiens, dans la ligne de cette signification, virent dans le Temple la figure de l’Eglise du Christ animée par l’Esprit de Dieu.

L’Eglise du Christ vivante et vivifiante par l’action de l’Esprit Saint en chacun de ses membres, voilà bien ce dont nous faisons mémoire lors de la fête de la dédicace d’une église. Nous sommes chacun temple de l’Esprit Saint, pierre vivante de cette Eglise. Saint Paul nous dit : « N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c’est vous » (1 Co 3, 16-17). En célébrant la fête de la dédicace de la Basilique Saint-Jean-de-Latran, nous pouvons écouter d’une façon renouvelée ces paroles de l’Apôtre Paul et les laisser descendre profondément en nous pour en goûter toute la saveur et être revivifiés dans notre être de chrétien.

Chaque lieu réservé au culte divin est le signe de ce temple spirituel qu’est l’Eglise, composé de pierres vivantes, c’est-à-dire de fidèles unis dans l’unique foi par la participation aux sacrements et par le lien de la charité. Les saints sont les pierres précieuses de cet édifice. La fête d’aujourd’hui doit réveiller en nous le désir d’être des saints c’est-à-dire d’être ces hommes et ces femmes dévorés par le zèle de la maison de Dieu (Cf. Ps 68, 10), totalement consumés pour la gloire de Dieu et le règne qu’il veut instaurer à tout prix dans les cœurs, dans les maisons, dans les communautés, dans les pays, et par toute la terre.

Ecoutons ce que nous dit notre Seigneur : « Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Nous sommes responsables du temple de l’Esprit que nous sommes et plus largement du rayonnement de l’Eglise toute entière. En nous, combien d’idoles de notre moi, de fausses images de Dieu devant lesquelles nous nous prosternons, avec lesquelles nous marchandons telle ou telle grâce et qui nous lient bien plus qu’elles nous libèrent ! Aujourd’hui, notre Dieu veut nous délivrer pour venir régner en maître et Seigneur en chacun de nous et pour que nous puissions nous rendre présents à sa présence vivante et sanctifiante.

Nous sommes « temple » de Dieu. Toutes et tous sommes des êtres sacrés, tant dans notre corps que dans notre âme. Notre être tout entier est sacré. Puissions-nous ne pas trahir cette réalité qui nous a été donnée et permettre ainsi à Dieu de continuer de nous façonner chaque jour un peu plus dans la vérité de nos relations afin de devenir sacrement de Dieu sur terre, c’est-à-dire signe visible de sa présence. Ainsi, être « temple » de Dieu ne sera pas seulement un titre pour nous mais un état de vie, un état de foi.

« Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, que ta grâce toujours offerte fasse de nous un temple de l’Esprit resplendissant de ta sainteté. De jour en jour, sanctifie l’Epouse du Christ, l’Eglise, dont nous sommes les pierres vivantes et dont nos églises ici-bas sont l’image, jusqu’au jour où elle entrera dans la gloire du ciel, heureuse de t’avoir donné tant de fils. » (Cf. 2ème préface de la Dédicace)

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