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Année C

Sur cette page, vous trouverez :

Les lectures de la Messe

  • La feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger

    • En format PDF​

    • En format Word modifiable

  • L'Evangile présenté aux enfants

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire

  • Une parole pour la route

25 mai 2025

6e Dimanche de Pâques

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Je vous laisse la paix,
je vous donne ma paix ;
ce n’est pas à la manière du monde
que je vous la donne.

Jean 14, 27

Lectures de la Messe

Feuille de Messe





Prière universelle













Méditation du Pape François

Regina Cæli

Place Saint-Pierre

Dimanche 22 mai 2022


Dans l’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui, Jésus, en disant adieu à ses disciples au cours de la dernière Cène, dit, presque comme une sorte de testament : « Je laisse la paix ». Et il ajoute aussitôt : « C’est ma paix que je vous donne » (Jn 14, 27). Arrêtons-nous sur ces brèves phrases. Avant tout je vous laisse la paix. Jésus prend congé avec des paroles qui expriment l’affection et la sérénité, mais il le fait à un moment tout autre que serein. Judas est sorti pour le trahir, Pierre est sur le point de le renier, et presque tous sont sur le point de l’abandonner : le Seigneur le sait, et pourtant, il ne fait aucun reproche, il n’utilise pas de paroles sévères, ne tient pas de discours durs. Au lieu de manifester de l’agitation, il reste gentil jusqu’à la fin. Un proverbe dit que l’on meurt comme on a vécu. Les dernières heures de Jésus sont en effet comme l’essence de toute sa vie. Il éprouve de la peur et de la douleur, mais ne tombe pas dans le ressentiment et la protestation. Il ne se laisse pas aller à l’amertume, il ne donne pas libre cours à ses sentiments, il n’est pas irritable. Il est en paix, une paix qui vient de son cœur doux, habité par la confiance. C’est de là que découle la paix que Jésus nous laisse. Parce que l’on ne peut pas laisser aux autres la paix si on ne l’a pas en soi. On ne peut pas donner la paix si l’on n’est pas en paix.

C’est ma paix que je vous donne : Jésus démontre que la douceur est possible. Il l’a incarnée précisément au moment le plus difficile ; et il désire que nous nous comportions ainsi nous aussi, qui sommes les héritiers de sa paix. Il veut que nous soyons doux, ouverts, disponibles à l’écoute, capables de désamorcer les querelles et de tisser la concorde. Cela signifie témoigner de Jésus et cela vaut plus que mille paroles et que de nombreuses prédications. Le témoignage de paix. Demandons-nous si, dans les lieux où nous vivons, nous, disciples de Jésus, nous comportons ainsi : relâchons-nous les tensions, éteignons-nous les conflits ? Sommes-nous nous aussi en conflit avec quelqu’un, toujours prêts à réagir, à exploser, ou bien savons-nous répondre par la non-violence, savons-nous répondre par des gestes et des paroles de paix ? Comment est-ce que je réagis ? Que chacun se le demande.   

Bien sûr, cette douceur n’est pas facile : comme cela est difficile, à tous les niveaux, de désamorcer les conflits ! Ici nous vient en aide la deuxième phrase de Jésus : c’est ma paix que je vous donne. Jésus sait que nous ne sommes pas en mesure seuls de préserver la paix, que nous avons besoin d’une aide, d’un don. La paix, qui est notre engagement, est avant tout un don de Dieu. Jésus dit en effet : « Je ne vous la donne pas comme le monde la donne » (v. 27). Qu’est-ce que cette paix que le monde ne connaît pas et que le Seigneur nous donne ? Cette paix est l’Esprit Saint, l’Esprit même de Jésus. C’est la présence de Dieu en nous, c’est « la force de paix » de Dieu. C’est Lui, l’Esprit Saint, qui désarme le cœur et le remplit de sérénité. C’est Lui, l’Esprit Saint, qui délie les rigidités et apaise les tentations d’agresser les autres. C’est Lui, l’Esprit Saint, qui nous rappelle qu’à côté de nous il y a des frères et sœurs, pas des obstacles ou des adversaires. C’est Lui, l’Esprit Saint, qui nous donne la force de pardonner, de recommencer, de repartir, parce que nous ne pouvons pas le faire avec nos propres forces. Et c’est avec Lui, avec l’Esprit Saint, que l’on devient des hommes et des femmes de paix.

Chers frères et sœurs, aucun péché, aucun échec, aucune rancœur ne doit nous décourager lorsque nous demandons avec insistance le don de l’Esprit Saint qui nous donne la paix. Plus nous sentons que notre cœur est agité, plus nous ressentons en nous de la nervosité, de l’irritation, de la colère, plus nous devons demander au Seigneur l’Esprit de la paix. Apprenons à dire chaque jour : « Seigneur, donne-moi ta paix, donne-moi l’Esprit Saint ». C’est une belle prière. Voulez-vous que nous la disions ensemble ? « Seigneur, donne-moi ta paix, donne-moi l’Esprit Saint ». Je n’ai pas bien entendu, encore une fois : « Seigneur, donne-moi ta paix, donne-moi l’Esprit Saint ». Et demandons-la aussi pour ceux qui vivent à nos côtés, pour ceux que nous rencontrons chaque jour, et pour les responsables des nations.

Que la Vierge nous aide à accueillir l’Esprit Saint pour être des artisans de paix.

L’Évangile de ce dimanche

présenté aux enfants

(et à ceux qui leur ressemblent)

Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole,

dit le Seigneur. Mon Père l’aimera,

et nous viendrons vers lui.


◗ Quelle est donc cette parole que Jésus nous demande de garder ?

Quand Jésus dit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole », sa parole, c’est tout son Évangile, la Bonne Nouvelle qu’il a annoncée pendant les trois ans de sa vie publique. Mais attention, la garder, cela veut dire la garder dans son cœur pour la mettre en pratique. Aussi, dans la continuité de l’Évangile de dimanche dernier, on peut dire que la quintessence de sa parole, c’est son commandement nouveau, le commandement de l’amour. Cela, Jésus le dit explicitement : « Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime » (Jn 14, 21). Dans sa 1re lettre, saint Jean le confirme : Tel est le message que vous avez entendu depuis le commencement : aimons-nous les uns les autres (1 Jn 3, 11).

◗ Et tout à coup, voici que Jésus convoque son Père et l’Esprit Saint pour authentifier son testament…

Là encore, la 1re lettre de saint Jean nous donne un éclairage privilégié sur l’Évangile de ce dimanche. Elle nous dit que la volonté de Dieu, notre Père, c’est que « nous mettions notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et que nous nous aimions les uns les autres comme il nous l’a commandé ». Et il ajoute : Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit (1 Jn 3, 23-24). Cela veut dire que, de même que sur terre Jésus a manifesté dans sa vie l’amour du Père, nous devons, nous, en actes et en vérité, manifester dans nos vies l’amour de Jésus.

◗ Et l’Esprit Saint, qui est-ce ? Quel est son rôle ?

Nous croyons en Dieu, le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Or, ces trois personnes s’aiment tellement, sont si parfaitement unies par amour, qu’elles ne sont plus qu’un : notre Dieu est l’Unique parce que notre Dieu est Amour. L’Esprit Saint est précisément celui qui personnifie la communion d’amour entre le Père et le Fils. Au début de la messe, le célébrant nous salue ainsi : « La grâce de Jésus le Christ, l’amour de Dieu le Père, et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous. » La bonne nouvelle que Jésus nous révèle maintenant, c’est qu’il est venu non seulement pour nous sauver, mais encore pour nous faire adopter dans cette « famille trinitaire » qui est notre Dieu : Jésus est notre frère, son Père est notre Père, et l’Esprit Saint va nous faire vivre dans leur communion d’amour qui est la vie même de Dieu. Dès lors, nous demeurons en Dieu et Dieu demeure en nous.


Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.

Mieux comprendre l’Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut


ÉVANGILE — selon Saint Jean 14,23- 29

En ce temps-là,Jésus disait à ses disciples :
23 « Si quelqu’un m’aime,il gardera ma parole ;mon Père l’aimera,nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.
25 Je vous parle ainsi,tant que je demeure avec vous ;
26 mais le Défenseur,l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,lui, vous enseignera tout,et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
27 Je vous laisse la paix,je vous donne ma paix ;ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
28 Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais,et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père,car le Père est plus grand que moi.
29 Je vous ai dit ces choses maintenant,avant qu’elles n’arrivent ;ainsi, lorsqu’elles arriveront,vous croirez. »

LA PÂQUE DE JÉSUS


Nous sommes dans les toutes dernières heures de la vie de Jésus, juste avant la Passion : l’heure est grave… on devine l’angoisse des derniers moments ; on la lit à travers les lignes, puisque, à plusieurs reprises, Jésus dit à ses disciples des paroles d’apaisement : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé » ; au début de ce chapitre, déjà, il avait dit « que votre cœur ne soit pas bouleversé » (v.1). Ce long discours de Jésus a été interrompu par plusieurs questions des apôtres : des questions qui disaient leur angoisse, leur incompréhension. Mais, curieusement, lui, au contraire, reste très serein : ici, comme tout au long de la Passion, Jean nous décrit Jésus comme souverainement libre ; c’est lui qui rassure ses disciples et non l’inverse ! Il annonce lui-même ce qui va se passer : « Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez ». Non seulement il sait ce qui va se passer mais il l’accepte ; il ne fait rien pour se dérober. Il leur annonce son départ mais il le présente comme la condition et le début d’une nouvelle présence : « Je m’en vais et je reviens vers vous ». Ce « départ » sera interprété plus tard, après la Résurrection, comme la Pâque de Jésus ; le même Jean dit au chapitre 13 : « Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de PASSER de ce monde au son Père »… Jean utilise volontairement ce mot (passer), car on sait que Pâque veut dire « passage » : par là, Jean veut faire le rapprochement entre la Passion de Jésus et la libération d’Egypte qu’on revivait à chaque fête juive de la Pâque. Et donc, puisqu’il s’agit de libération, ce départ ne devrait pas plonger les apôtres dans la tristesse : « Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père ». Phrase stupéfiante pour les disciples : eux ils voient leur maître, celui qu’ils suivent depuis plusieurs mois, devenu un homme traqué par les autorités religieuses : c’est-à-dire les responsables, ceux à qui on fait confiance pour ce qui concerne les choses de Dieu, ce qui est bien le tout de la vie quand on est juif. Ce sont ces autorités qui, au nom de Dieu justement, sont les pires opposants à Jésus. Et ils ont de bonnes raisons, il faut le dire : depuis des siècles, la grande découverte du peuple élu, et par révélation de Dieu lui-même, c’est que Dieu est unique ! « Écoute Israël ! Le SEIGNEUR ton Dieu est le Dieu UN ». Et tous les prophètes ont lutté pour maintenir cette foi contre vents et marées. Et ce Dieu unique, il est à la fois le Dieu proche de l’homme ET le Dieu Tout-Autre, le Saint. Jésus, lui, prêche bien un Dieu proche de l’homme, et spécialement des plus petits… Mais il se prétend Dieu lui-même : aux yeux des Juifs, c’est un blasphème caractérisé, c’est faire offense au Dieu unique, au Dieu Tout-Autre. Dans notre texte de ce dimanche, Jésus insiste sur le lien qui l’unit à son Père : nommé cinq fois dans ces lignes ! Et il va jusqu’à parler au pluriel : « Si quelqu’un m’aime… NOUS viendrons vers lui, et, chez lui, NOUS NOUS ferons une demeure ».


QUI M’A VU A VU LE PÈRE


Et ce n’est pas la première fois qu’il a ce genre de propos : un peu avant, à Philippe qui lui demandait « Montre-nous le Père » il a tranquillement répondu : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14,9). Ici, il dit encore : « La parole que vous entendez n’est pas de moi, elle est du Père qui m’a envoyé ». Autrement dit, il est l’Envoyé du Père, il est la parole du Père. Et, désormais, c’est l’Esprit Saint qui fera comprendre cette parole et qui la gardera dans la mémoire des disciples. La clé de ce texte est peut-être dans le mot « parole » : le mot revient ici plusieurs fois et si on se rapporte à ce qui précède, il n’y a pas de doute possible ; cette parole qu’il faut absolument garder, c’est le « commandement d’amour » : « aimez-vous les uns les autres », ce qui revient à dire « mettez-vous au service les uns des autres » ; et pour bien se faire comprendre, Jésus a lui-même donné un exemple très concret en lavant les pieds de ses disciples. Être fidèle à sa parole, c’est donc tout simplement se mettre au service des autres. Et, finalement, le texte d’aujourd’hui : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » peut donc se traduire : Si quelqu’un m’aime, il se mettra au service de ses frères… Celui qui ne m’aime pas ne se mettra pas au service des autres… Inversement, donc, si je comprends bien, celui qui ne se met pas au service des autres n’est pas fidèle à la parole du Christ ! Et, du coup, nous comprenons mieux le rôle de l’Esprit Saint : c’est lui qui nous enseigne à aimer, il nous fait souvenir du commandement d’amour. Mais pourquoi Jésus l’appelle-t-il le Défenseur ? Nous savons bien que nous n’avons pas besoin de défenseur contre Dieu ! L’Esprit Saint est notre « Défenseur », parce que, réellement, il nous protège, mais contre nous-mêmes… Car notre plus grand malheur est d’oublier que l’essentiel consiste à nous aimer les uns les autres, à nous mettre au service les uns des autres. Très concrètement, nous avons vu le Défenseur à l’œuvre dans la première communauté au moment de ce que l’on appelé le premier concile de Jérusalem (qui était l’objet de notre première lecture) : vous vous souvenez des difficultés de cohabitation entre les Chrétiens d’origine juive et les Chrétiens d’origine païenne. Évidemment l’Esprit d’amour a soufflé aux disciples du Christ la volonté de maintenir à tout prix l’unité.

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