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Un commentaire
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Une parole pour la route
1 juin 2025
7e Dimanche de Pâques

Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu’ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Jean 17, 21
Lectures de la Messe
Feuille de Messe
Prière universelle
SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND POUR L’ASCENSION
L’Ascension du Seigneur fortifie notre foi. Dans la solennité pascale, la Résurrection du Seigneur était la cause de notre joie ; de même, sa montée au ciel nous donne lieu de nous réjouir, puisque nous commémorons et vénérons comme il convient ce grand jour où notre pauvre nature, en la personne du Christ, a été élevée plus haut que toute l’armée des cieux, plus haut que tous les chœurs des anges, plus haut que toutes les puissances du ciel, jusqu’à s’asseoir auprès de Dieu le Père. C’est sur cette disposition des œuvres divines que nous sommes fondés et construits. La grâce de Dieu devient en effet plus admirable lorsque les hommes ayant vu disparaître ce qui leur inspirait de l’adoration, leur foi n’a pas connu le doute, leur espérance n’a pas été ébranlée, leur charité ne s’est pas refroidie. Voici en quoi consiste la force des grands esprits, telle est la lumière des âmes pleines de foi : croire sans hésitation ce que les yeux du corps ne voient pas, fixer son désir là où le regard ne parvient pas. Mais comment une telle piété pourrait-elle naître en nos cœurs, comment pourrait-on être justifié par la foi, si notre salut ne consistait qu’en des réalités offertes à nos yeux ? ~Ce qui était visible chez notre Rédempteur est passé dans les mystères sacramentels. Et pour rendre la foi plus pure et plus ferme, la vue a été remplacée par l’enseignement : c’est à l’autorité de celui-ci que devaient obéir les cœurs des croyants, éclairés par les rayons du ciel. Cette foi, augmentée par l’Ascension du Seigneur, et fortifiée par le don du Saint-Esprit, n’a redouté ni les chaînes, ni les prisons, ni l’exil, ni la morsure des bêtes, ni les supplices raffinés de cruels persécuteurs. Dans le monde entier, c’est pour cette foi que non seulement des hommes, mais des femmes, et aussi de jeunes enfants et de frêles jeunes filles ont combattu jusqu’à répandre leur sang. Cette foi a chassé des démons, écarté des maladies, ressuscité des morts. Les saints Apôtres eux-mêmes, fortifiés par tant de miracles, instruits par tant de discours, avaient cependant été terrifiés par la cruelle passion du Seigneur et n’avaient pas admis sans hésitation la réalité de sa résurrection. Mais son Ascension leur fit accomplir de tels progrès que tout ce qui, auparavant, leur avait inspiré de la crainte, les rendait joyeux. Ils avaient dirigé leur contemplation vers la divinité de celui qui avait pris place à la droite du Père. La vue de son corps ne pouvait plus les entraver ni les empêcher de considérer, par la fine pointe de leur esprit, qu’en descendant vers nous et qu’en montant vers le Père, il ne s’était pas éloigné de ses disciples. C’est alors, mes bien-aimés, que ce Fils d’homme fut connu, de façon plus haute et plus sainte, comme le Fils de Dieu. Lorsqu’il eut fait retour dans la gloire de son Père, il commença d’une manière mystérieuse, à être plus présent par sa divinité, alors qu’il était plus éloigné quant à son humanité. C’est alors que la foi mieux instruite se rapprocha, par une démarche spirituelle, du Fils égal au Père ; elle n’avait plus besoin de toucher dans le Christ cette substance corporelle par laquelle il est inférieur au Père. Le corps glorifié gardait sa nature, mais la foi des croyants était appelée à toucher, non d’une main charnelle mais d’une intelligence spirituelle, le Fils unique égal à celui qui l’engendre.
La petite voie de l’Évangile
Interview de Bernadette Dumont
pour Magnificat
(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)
Je ne vous laisserai pas orphelins, dit le Seigneur ; je reviens vers vous, et votre cœur se réjouira.
◗ Nous célébrons aujourd’hui le 7e et dernier dimanche de Pâques…
Vous dites bien les dimanches « de » Pâques et non les dimanches « après » Pâques. Les dimanches du temps pascal sont considérés par la liturgie comme un seul et même « grand dimanche » de Pâques. Une fête ininterrompue où nous célébrons notre passage de la mort à la vie avec le Christ ressuscité : « Alléluia : Il est vivant ! »
◗ Quels signes nous en donne la liturgie ?
Le plus important est le grand cierge pascal près de l’autel. Allumé à chaque messe, il symbolise le Christ ressuscité présent au cœur de son Église. Il y a aussi la couleur blanche des vêtements des officiants : elle signifie la lumière de la résurrection.
◗ Si le temps pascal célèbre un même mystère, chaque dimanche de Pâques n’en souligne-t-il pas un aspect différent ?
Oui, bien sûr. En ce 7e dimanche de Pâques, qui se situe juste après l’Ascension et juste avant la Pentecôte, le verset de l’Alléluia met en lumière une dimension particulière du mystère pascal : « Je ne vous laisserai pas orphelins, dit le Seigneur ; je reviens vers vous, et votre cœur se réjouira. »
◗ Cette dimension particulière, l’Évangile de ce dimanche la manifeste d’une manière bouleversante…
Effectivement, ce passage d’Évangile est poignant. Juste avant sa mort, Jésus prie Dieu son Père pour nous. Notons qu’il fait même plus que le prier : pour la seule et unique fois de l’Évangile, il lui dit : « Je veux que… » ! Jésus confie à son Père ses dernières volontés, son testament. Et que veut-il ? « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi […] Qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. »
◗ Ce testament de Jésus est en notre faveur, n’est-ce pas la plus grande bonne nouvelle qui puisse être ?
Oui, c’est la promesse que le Seigneur veut faire de nos vies des merveilles !
◗ Mais comment cela pourra-t-il se faire ?
Jésus ressuscité est retourné auprès du Père, mais il ne nous abandonne pas : il va nous envoyer son Esprit afin que se réalise le testament en notre faveur qu’il a adressé à son Père. Et il va se réaliser parce que l’Esprit Saint, c’est la communion de l’amour qui fait que, en Dieu, le Père et le Fils sont un. Le don de l’Esprit Saint va donc être pour nous la grâce de vivre dans la communion de l’amour qui unit Jésus et son Père ! L’Évangile de ce jour nous destine à partager la vie même de l’amour divin : « Père, […] que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »
Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.
Mieux comprendre l’Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut
ÉVANGILE selon Saint Jean 17, 20-26
POUR QUE LE MONDE CROIE
Nous sommes à la fin du dernier entretien de Jésus avec ses apôtres quelques heures avant sa mort. L’entretien prend maintenant la forme d’une prière : il prie devant eux ; cela veut dire qu’il les fait entrer dans son intimité ; il leur fait partager ses désirs les plus profonds. Or de qui parle-t-il le plus dans sa prière ? Il parle du monde ; ce qu’il veut de toutes ses forces, c’est que le monde croie : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » Un peu plus tard, il répète : « Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé. » Et pourquoi est-il si important que le monde reconnaisse en Jésus l’envoyé du Père ?* Parce qu’alors seulement le monde saura combien Dieu l’aime. L’envoi de son Fils est la plus belle preuve d’amour que Dieu peut donner au monde : « Que le monde sache que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » C’est bien le même Saint Jean qui rapporte la phrase de Jésus à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Jn 3,16). A relire ces lignes, on est frappés de l’insistance de Jésus sur les mots amour et unité ; une fois de plus, il faut reconnaître que l’histoire de Dieu avec les hommes est une grande aventure, une histoire d’amour. Dieu est Amour, il aime les hommes, et il envoie son Fils pour le leur dire de vive voix ! C’est bien ce que Jésus dira quelques heures plus tard à Pilate, au cours de son interrogatoire : « Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. » (Jn 18,37)Au moment de s’en aller, de passer de ce monde à son Père, comme dit Jean, Jésus transmet le témoin à ses disciples, et à travers eux à tous les disciples de tous les temps : « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. » Désormais, c’est à eux que le témoignage est confié ; Jésus l’a dit quelques instants auparavant : « De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. » (Jn 17,18). Il le leur redira le soir de Pâques : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » (Jn 20,21). Comme tous ceux qui, avant eux, tout au long de l’histoire biblique, ont été choisis par Dieu, ceux-ci sont choisis pour une mission ; et cette mission est toujours la même pour tous les prophètes de tous les temps : annoncer que Dieu aime les hommes. A la suite de Jésus-Christ, tout Chrétien peut dire ou devrait pouvoir dire : « Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. » Cette vérité qui est l’amour sans limites de Dieu pour l’humanité, ou, si vous préférez, ce fameux « dessein bienveillant » dont parle la lettre aux Ephésiens.
LE DRAME DE LA MÉCONNAISSANCE
Mais, voilà, il y a quand même une chose étrange dans tout cela : on peut se demander en quoi ce message est-il si dérangeant que Jésus l’ait payé de sa vie, comme de nombreux prophètes avant lui et ses apôtres ensuite. Jésus aborde précisément cette question dans les dernières phrases de notre texte de ce dimanche ; il dit : « Père juste, le monde ne t’a pas connu. » Pour lui, l’explication est là, c’est le drame de la méconnaissance. C’est cette méconnaissance de l’amour de Dieu qui est la racine du malheur de l’humanité, méditait déjà le livre de la Genèse. Et le prophète Isaïe notait : « Le bœuf connaît son propriétaire, et l’âne la crèche de son maître. Israël ne le connaît pas, mon peuple ne comprend pas »** (Is 1,3). C’est bien ce que Saint Jean dit dans le prologue de son évangile : « Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu. » (Jn 1,10- 11). Comme Jésus, les disciples vivront ce déchirement, ce drame du refus par ceux à qui ils annonceront pourtant la meilleure nouvelle qui soit. Le monde est l’objet de l’amour de Dieu et de ses prophètes, mais aussi et en même temps le lieu du refus de cet amour. Jésus a exprimé ce drame à plusieurs reprises : d’une part, « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » (3,16…17 ; 12,47). D’autre part, « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi… Mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. » (15,18 ; 16,33). C’est sur ce cri de victoire qu’il nous faut rester : nous savons que le chant d’amour de Dieu pour l’humanité finira bien par être entendu. À l’instant même où Jésus fait cette grande prière, où il se confie ainsi à son Père devant ses disciples, il sait bien qu’il est déjà exaucé ; lui qui a dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours… » (Jn 11,41- 42). C’est seulement pour hâter le jour qu’il insiste tant sur la consigne d’unité qu’il donne à ses envoyés : « Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé ». Jusqu’au jour où l’ange fera sonner sa trompette pour annoncer « Le royaume du monde est maintenant à notre Seigneur et à son Christ et il régnera pour les siècles des siècles. » (Ap 11,15).
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Note 1 — C’est pour cela que Jean attache de l’importance au sens du nom de la piscine de Siloé : cela signifie « L’Envoyé », justement. Et Jean le fait remarquer au moment où il guérit l’aveugle de naissance et reproche leur aveuglement spirituel à ceux qui refusent de croire en lui. (Jn 9).2 —
En écho à cette prédication d’Isaïe, une légende chrétienne datée approximativement du septième siècle de notre ère (l’Évangile du Pseudo-Matthieu) raconte qu’à l’arrivée de l’Enfant-Jésus dans leur étable, l’âne et le bœuf se sont agenouillés pour l’adorer. Ce serait l’origine de la présence de ces deux animaux dans nos crèches, comme une invitation à adorer à notre tour.
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