top of page

Sur cette page, vous trouverez :
Les lectures de la Messe
-
La feuille de Messe avec le choix des chants
-
Une proposition de prière universelle à télécharger
-
En format PDF
-
En format Word modifiable
-
-
L'Evangile présenté aux enfants
-
Une méditation sur l'Evangile du dimanche
-
Un commentaire
-
Une parole pour la route
11 mai 2025
4e Dimanche de Pâques
Journée mondiale de prière
pour les vocations

« Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais,
et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main.
Jean 10, 27-28
Lectures de la Messe
Feuille de Messe
Prière universelle
Méditation du Pape François
Regina Cæli
Place Saint-Pierre
Dimanche 12 mai 2019
Dans l’Évangile d’aujourd’hui (cf. Jn 10, 27-30) Jésus se présente comme le vrai Pasteur du peuple de Dieu. Il parle de la relation qui le lie aux brebis du troupeau, c’est-à-dire à ses disciples, et insiste sur le fait que c’est une relation de connaissance réciproque. « Mes brebis — dit-il — écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent ; je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais » (vv. 27-28). En lisant attentivement cette phrase, nous voyons que l’œuvre de Jésus s’explique par certaines actions : Jésus parle, Jésus connaît, Jésus donne la vie éternelle, Jésus protège.
Le Bon Pasteur — Jésus — est attentif à chacun de nous, il nous cherche et nous aime, en nous adressant sa parole, en connaissant en profondeur notre cœur, nos désirs et nos espérances, ainsi que nos échecs et nos déceptions. Il nous accueille et nous aime comme nous sommes, avec nos qualités et nos défauts. A chacun de nous il « donne la vie éternelle » : il nous offre la possibilité de vivre une vie pleine, sans fin. En outre, il nous protège et nous guide avec amour, en nous aidant à traverser les sentiers abrupts et les routes parfois risquées qui se présentent sur le chemin de la vie.
Aux verbes et aux gestes qui décrivent la façon dont Jésus, le Bon Pasteur, se met en relation avec nous, répondent les verbes qui concernent les brebis, c’est-à-dire nous : elles « écoutent ma voix », elles « me suivent ». Ce sont des actions qui montrent de quelle façon nous devons répondre aux attitudes tendres et prévenantes du Seigneur. Écouter et reconnaître sa voix, en effet, implique une intimité avec Lui, qui se consolide dans la prière, dans la rencontre cœur à cœur avec le divin Maître et Pasteur de nos âmes. Cette intimité avec Jésus, ce fait d’être ouvert, de parler avec Jésus, renforce en nous le désir de le suivre, en sortant du labyrinthe des parcours erronés, en abandonnant les comportements égoïstes, pour nous mettre en chemin sur les nouvelles routes de la fraternité et du don de nous-mêmes, à son imitation.
N’oublions pas que Jésus est l’unique Pasteur qui nous parle, nous connaît, nous donne la vie éternelle et nous protège. Nous sommes l’unique troupeau et nous devons seulement nous efforcer d’écouter sa voix, tandis qu’Il scrute avec amour la sincérité de nos cœurs. Et de cette intimité permanente avec notre Pasteur, de cet échange avec lui, jaillit la joie de le suivre en nous laissant conduire à la plénitude de la vie éternelle.
Nous nous adressons à présent à Marie, Mère du Christ Bon Pasteur. Que celle qui a répondu promptement à l’appel de Dieu aide en particulier ceux qui sont appelés au sacerdoce et à la vie consacrée à accueillir avec joie et disponibilité l’invitation du Christ à être ses collaborateurs les plus directs dans l’annonce de l’Évangile et dans le service du Règne de Dieu à notre époque.
L’Évangile de ce dimanche
présenté aux enfants
(et à ceux qui leur ressemblent)
Interview de Bernadette Dumont
pour Magnificat
(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)
Je suis le bon pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis et mes brebis me connaissent.
◗ Dans notre civilisation citadine du XXIe siècle, l’image du pasteur des brebis est moins parlante qu’elle ne l’était du temps de Jésus…
Le pasteur était une importante figure en ces temps où les tribus nomades n’avaient pour toute richesse que leurs troupeaux. Au gré des saisons, le pasteur devait guider le troupeau sur de longues distances, à la recherche de pâturages et de points d’eau ; et toute la tribu suivait. Il soignait les brebis, veillait à leur bien-être et assurait leur sécurité contre les prédateurs. En fait, il gérait toute la vie du troupeau et toute l’activité économique qui en découlait. Le plus souvent, il était aussi le pilier de la communauté, son protecteur et son guide. Abraham, Isaac, et Jacob étaient des pasteurs.
◗ Le roi David, l’ancêtre de Jésus, était aussi un pasteur.
En effet, ayant été berger avant de devenir roi, il se désignait lui-même comme « le pasteur d’Israël ». Et les prophètes annonçaient la venue d’un pasteur idéal qui serait son descendant, le Messie de Dieu (le « Christ » en grec). Bien mieux, le prophète Ézékiel (chap. 34) laisse entendre que ce bon pasteur pourrait être Dieu lui-même : Ainsi parle le Seigneur Dieu : « Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles. […] J’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées. […] Je les ferai paître dans un bon pâturage. »
◗ Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus revendique être le « Christ » qui accomplit cette prophétie.
Oui, car Jésus prononce les paroles de l’Évangile de ce dimanche en réponse à la question que lui posent ses adversaires : « Si c’est toi le Christ, dis-le, nous ouvertement ! » (Jn 10, 24). Et pour qu’il n’y ait aucun doute, Jésus conclut : « Le Père et moi, nous sommes un » (v. 30).
◗ Jésus nous tient donc par la main pour nous guider jusqu’à la vie éternelle ?
Bien mieux, comme un petit enfant avance, conduit d’un côté par sa maman et de l’autre par son papa, l’Évangile de ce dimanche nous dit que Jésus d’un côté, et son Père – notre Père – de l’autre, nous tiennent par la main et nous conduisent vers le bonheur sans fin. Alors, l’amour divin fera que nous serons un, comme Jésus et notre Père sont un, nous en eux et eux en nous (cf. Jn 17, 21-23).
◗ Mais alors, cette main, peut-elle nous lâcher ?
Personne ne peut arracher [les brebis] de la main du Père. Mais nous sommes libres, nous pouvons décider nous-même de lâcher la main du bon pasteur. Cependant, même si nous nous sommes séparés de l’amour de Dieu, n’oublions jamais que Jésus est le bon pasteur qui va rechercher sa brebis perdue et va donner sa vie pour qu’elle soit sauvée. Il nous reste toujours possible de saisir la main que Dieu nous tend.
Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.
Mieux comprendre l’Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut
ÉVANGILE selon Saint Jean 10, 27-30
En ce temps-là, Jésus déclara :
27 « Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais,et elles me suivent.
28 Je leur donne la vie éternelle :jamais elles ne périront,et personne ne les arrachera de ma main.
29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout,et personne ne peut les arracher de la main du Père.
30 Le Père et moi,nous sommes UN. »
SI TU ES LE CHRIST, DIS-LE
Nous ne nous imaginons peut-être pas à quel point les quelques phrases de Jésus rapportées ici étaient explosives ; les Juifs, eux, ont réagi très fort, puisque si on lit seulement quelques lignes de plus, Saint Jean nous dit : « Les Juifs, à nouveau, ramassèrent des pierres pour le lapider. » Qu’a-t-il donc dit de si extraordinaire ? En réalité, ce n’est pas lui qui a pris l’initiative de ce discours ; il ne fait que répondre à une question. Saint Jean nous raconte qu’il était dans le Temple de Jérusalem, sous la colonnade qu’on appelait le « Portique de Salomon » et que les Juifs, bien décidés à le mettre au pied du mur, ont fait cercle autour de lui et lui ont demandé : « Jusqu’à quand vas-tu nous tenir en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le-nous ouvertement » ; c’est une sorte d’ultimatum, du genre « oui ou non ? Es-tu le Christ (c’est-à-dire le Messie) ? Décide-toi à le dire clairement, une fois pour toutes ».Au lieu de répondre « oui, je suis le Messie », Jésus parle de ses brebis, mais cela revient au même ! Car le peuple d’Israël se comparait volontiers à un troupeau : « Nous sommes le peuple de Dieu, le troupeau qu’il conduit » est une formule qui revient plusieurs fois dans les psaumes. En particulier dans le psaume de ce dimanche : « Il nous a faits et nous sommes à lui, nous, son peuple, son troupeau » ; troupeau bien souvent malmené, maltraité, ou mal guidé par les rois qui s’étaient succédés sur le trône de David... mais on savait que le Messie, lui, serait un berger attentif et dévoué. Donc, tout naturellement, Jésus pour affirmer qu’il est bien le Messie, emprunte le langage habituel sur le pasteur et les brebis. Et ses interlocuteurs l’ont très bien compris.Mais Jésus les emmène beaucoup plus loin ; parlant de ses brebis, il ose affirmer : « Je leur donne la vie éternelle, jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main »... formule très audacieuse : qui donc peut donner la vie éternelle ? Quant à l’expression « être dans la main de Dieu », elle était habituelle dans l’Ancien Testament ; chez Jérémie, par exemple : « Oui, comme l’argile est dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, maison d’Israël ! » (Jr 18,16). Ou encore dans le livre de Qohélet (l’Ecclésiaste) : « Les justes, les sages et leurs actions sont dans la main de Dieu. » (Qo 9,1). Ou enfin, dans le Livre du Deutéronome : « C’est moi qui fais mourir et vivre, si j’ai frappé, c’est moi qui guéris, et personne ne délivre de ma main. » (Dt 32,39), et un peu plus loin : « Tous les saints sont dans ta main. » (Dt 33,3).C’est bien à cela que Jésus fait référence puisqu’il ajoute aussitôt : « Personne ne peut rien arracher de la main du Père » ; il met donc clairement sur le même pied les deux formules « ma main » et « la main du Père ». Il ne s’arrête pas là ; au contraire, il persiste et signe, dirait-on aujourd’hui : « le Père et moi, nous sommes UN ». C’est encore beaucoup plus osé que de dire « oui, je suis bien le Christ, c’est-à-dire le Messie » : il prétend carrément être l’égal de Dieu, être Dieu lui-même. Pour ses interlocuteurs, c’était intellectuellement inacceptable.
IL EST VENU CHEZ LUI ET LES SIENS NE L’ONT PAS REÇU
On attendait un Messie qui serait un homme, on n’imaginait pas qu’il puisse être Dieu : car la foi au Dieu unique était affirmée avec tant de force en Israël qu’il était pratiquement impossible pour des Juifs fervents de croire à la divinité de Jésus ! Ceux qui récitaient tous les jours la profession de foi juive : « Shema Israël », « Écoute Israël, le SEIGNEUR notre Dieu est le SEIGNEUR UN » ne pouvaient supporter d’entendre Jésus affirmer « le Père et moi, nous sommes UN ». Cela explique peut-être que l’opposition la plus farouche à Jésus soit venue des chefs religieux. Leur réaction ne se fait pas attendre ; en se préparant à le lapider, ils l’accusent : « Ce que tu viens de dire est un blasphème, parce que toi qui es un homme, tu te fais Dieu ».Une fois de plus, Jésus se heurte à l’incompréhension de ceux qui, pourtant, attendaient le Messie avec le plus de ferveur ; on retrouve là un thème de méditation permanent chez Jean : « Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu. » Tout le mystère de la personne du Christ est là et aussi en filigrane son procès. Et pourtant, tout n’est pas perdu ; Jésus a essuyé l’incompréhension, voire la haine, il a été persécuté, éliminé, mais certains ont cru en lui ; le même Jean le dit bien dans le Prologue de l’évangile : « Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu... mais à ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. » (Jn 1,11-12). Et on sait bien que c’est grâce à ceux-là que la révélation a continué à se répandre. De ce petit Reste est né le peuple des croyants : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle. »Malgré l’opposition que Jésus rencontre ici, malgré l’issue tragique déjà prévisible, il y a là, incontestablement un langage de victoire : « Personne ne les arrachera de ma main »... « Personne ne peut les arracher de la main du Père » : on entend là comme un écho d’une autre phrase de Jésus rapportée par le même évangéliste : « Courage, j’ai vaincu le monde ». Les disciples de Jésus, tout au long de l’histoire, ont bien besoin de s’appuyer sur cette certitude : « Personne ne peut les arracher de la main du Père ».
bottom of page