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31 août 2025
Sur cette page, vous trouverez :
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Les lectures de la Messe, la feuille de Messe avec le choix des chants
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Une proposition de prière universelle à télécharger, en format PDF et en format Word modifiable
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Une méditation sur l'Evangile du dimanche, un texte spirituel et un commentaire de Marie-Noëlle Thabut
22e dimanche
du Temps Ordinaire

Ayez en vous les dispositions
qui sont dans le Christ Jésus :
Le Christ Jésus, s’est abaissé,
devenant obéissant jusqu’à la mort,
et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom
qui est au-dessus de tout nom.
Philippiens 2, 8 - 9
Lectures de la Messe
Célébration du Baptême de Madeleine
Prière universelle
Lectio Divina
Consultez cette page pour une préparation priante de la liturgie puis lire les méditations ci-dessous.
Méditation
L’Évangile de ce dimanche (cf. Lc 14, 1.7-14) nous montre Jésus qui participe à un banquet dans la maison d’un chef des pharisiens. Jésus regarde et observe que les invités courent, se dépêchent pour occuper les premières places. C’est une attitude plutôt répandue, même de nos jours, et pas seulement quand on est invité à un déjeuner : d’habitude, on cherche la première place pour affirmer une prétendue supériorité sur les autres. En réalité, cette course aux premières places fait mal à la communauté, tant civile qu’ecclésiale, parce qu’elle nuit à la fraternité. Nous connaissons tous ces personnes : des grimpeurs, qui grimpent toujours pour aller plus haut, plus haut… Ils font du mal à la fraternité, ils nuisent à la fraternité. Devant cette scène, Jésus rapporte deux brèves paraboles.
La première parabole est adressée à celui qui est invité à un banquet, et l’exhorte à ne pas s’asseoir à la première place « de peur — dit-il — qu’un plus digne que toi n’ait été invité par ton hôte, et que celui qui vous a invités, toi et lui, ne vienne te dire : “Cède-lui la place”. Et alors tu devrais, plein de confusion, aller occuper la dernière place » (cf. vv. 8-9). En revanche, Jésus enseigne à adopter l’attitude opposée : « Lorsque tu es invité, va te mettre à la dernière place, de façon qu’à son arrivée celui qui t’a invité te dise : “Mon ami, monte plus haut” » (v. 10). Donc, nous ne devons pas prendre l’initiative de rechercher l’attention et la considération des autres, mais plutôt laisser les autres nous les accorder. Jésus nous montre toujours la voie de l’humilité — nous devons apprendre la voie de l’humilité ! — parce que c’est la plus authentique, qui permet également d’avoir des relations authentiques. La véritable humilité, pas la fausse humilité, celle qui dans le Piémont, s’appelle la mugna quacia, non, pas celle-là. La véritable humilité.
Dans la seconde parabole, Jésus s’adresse à celui qui invite, et, se référant à la façon de sélectionner les invités, il dit : « Lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu alors de ce qu’ils n’ont pas de quoi te le rendre ! » (vv. 13-14). Ici aussi, Jésus va complètement à contre-courant, en manifestant comme toujours la logique de Dieu le Père. Et il ajoute également la clé pour interpréter son discours. Et quelle est la clé ? Une promesse : si tu fais ainsi, « cela te sera rendu lors de la résurrection des justes » (v. 14). Cela signifie que celui qui se comporte ainsi aura la récompense divine, très supérieure à la contrepartie humaine : je te rends ce service en attendant que tu m’en rendes un autre. Non, cela n’est pas chrétien. L’humble générosité est chrétienne. La récompense humaine, en effet, fausse d’ordinaire les relations, les rend « commerciales », en introduisant l’intérêt personnel dans un rapport qui devrait être généreux et gratuit. En revanche, Jésus invite à la générosité désintéressée, pour nous ouvrir la voie vers une joie beaucoup plus grande, la joie de participer à l’amour même de Dieu, qui nous attend, tous, au banquet céleste.
Que la Vierge Marie, « humble et élevée plus qu’aucune créature » (Dante, Paradis, XXXIII, 2), nous aide à nous reconnaître tels que nous sommes, c’est-à-dire petits ; et à nous réjouir dans le don sans contrepartie.
PAPE FRANÇOIS
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 1er septembre 2019
La petite voie de l’Évangile
Interview de Bernadette Dumont
pour Magnificat
(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)
Prenez sur vous mon joug, dit le Seigneur, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur.
◗ Voilà Jésus qui s’occupe de nous placer à table ?
Jésus est très observateur. Invité à un grand déjeuner du sabbat par un notable, il voit des gens se faufiler pour prendre les places d’honneur. C’est pour lui une bonne occasion de rappeler certaines conditions pour entrer dans le royaume des Cieux, et y être reçu aux meilleures places.
◗ Et quelles sont ces conditions ?
La première lecture nous le dit explicitement en négatif : La condition de l’orgueilleux est sans remède, car la racine du mal est en lui. Ceux qui s’avancent aux premières places n’attendent pas de les recevoir du maître mais ils se les attribuent eux-mêmes par orgueil.
◗ L’orgueil serait donc le plus grand des péchés ?
Plus que cela, c’est un péché qui pousse à commettre une multitude d’autres péchés graves contre l’amour. Pensez à tout ce qu’il faut faire pour s’élever et se maintenir au sommet… On est préoccupé avant tout de soi-même, les autres ne sont intéressants que dans la mesure où ils peuvent contribuer à votre réussite. Et ceux qui peuvent vous faire de l’ombre deviennent vos ennemis. Dans la vie de l’orgueilleux, il n’y a pas beaucoup de place « gratuite » pour les autres et pour Dieu. Or, la gratuité signifie la grâce.
◗ Donc, « qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé » !
Oui, et c’est le retournement complet des valeurs de notre monde. Quels que soient les talents que nous avons reçus – talents que nous avons le devoir de faire fructifier –, ne les utilisons pas pour nous mettre en avant, pour dominer les autres, mais au contraire pour les servir. Ayons en nous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus. Bien que de condition divine, il s’est abaissé devenant un homme doux et humble de cœur. Ayant pris parmi nous la place de serviteur, et qui plus est de serviteur souffrant, il a donné sa vie pour nous. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout !
◗ Et voici que Jésus termine sa deuxième parabole, en parlant de « la résurrection des justes ».
Après la résurrection, débarrassés de tout sentiment d’orgueil, conformés au Christ Jésus, nous serons consacrés à jamais à rendre les autres heureux et à être rendus heureux par les autres, dans la communion de l’amour de Dieu. Et si nous commencions dès maintenant ?
◗ Comment ?
En suivant les bons conseils de Jésus quand nous sommes invités et quand nous invitons. Mais surtout, en répondant, par toute notre vie donnée, à son invitation :
Prenez sur vous mon joug,devenez mes disciples,car je suis doux et humble de cœur.
Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.
Mieux comprendre l’Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut
Homélie
Source : Puiser à la source
Les lectures bibliques de ce dimanche nous parlent de l’humilité. Elles ne veulent pas nous donner de simples conseils de politesse et de savoir vivre. Il s’agit de quelque chose de bien plus important ; pour comprendre ce message, c’est vers le Christ que nous devons regarder : dans sa lettre aux Philippiens, saint Paul nous dit que Jésus “s’est abaissé… jusqu’à mourir et mourir sur une croix. C’est pourquoi, Dieu l’a élevé au-dessus de tout.” C’est ainsi que Jésus nous montre le chemin qui conduit vers le Père.
La première lecture nous rapporte les paroles de Ben Sirac le Sage. Cet homme a rencontré des personnes qui avaient des responsabilités importantes. Certains étaient vraiment gonflés d’orgueil : cela pourrissait les meilleures choses jusqu’à la racine ; d’autres agissaient avec patience et douceur. En restant humbles, ils savaient se faire aimer ; cela les rendait plus efficaces. Cette leçon d’humilité n’est pas seulement un bon conseil pour avoir de la considération. L’humilité qui est mise en avant c’est d’abord celle du Seigneur. Ce sont les humbles qui lui rendent gloire. En accomplissant “toute chose avec humilité”, on s’accorde au Seigneur lui-même.
C’est un peu ce même message que nous trouvons dans la seconde lecture (Lettre aux Hébreux). L’auteur y parle de la venue de Dieu et de ses manifestations. Autrefois, sur la montagne du Sinaï, ces manifestations étaient visibles : il y avait le feu, les ténèbres, l’ouragan, le son des trompettes. Quand le Christ est venu, rien de tout cela : tout s’est passé dans l’humilité. Cette venue du Christ a été pour les chrétiens le point de départ d’une alliance nouvelle, une relation nouvelle avec Dieu. C’est en Jésus que nous trouvons la source du bonheur au ciel et sur la terre. Nous sommes introduits dans la cité sainte avec les saints et les anges. Tel est l’enseignement de l’auteur de la lettre aux Hébreux.
L’évangile nous montre Jésus invité chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas. Il constate que les invités choisissent spontanément les premières places. Alors, il dit une parabole pour remettre les choses à l’endroit : Comprenons bien : ces paroles du Christ ne sont pas de simples conseils de politesse ; il a bien mieux à faire : “Va te mettre à la dernière place, dit-il ; et on te dira : avance plus haut”. A travers ces paroles, le Christ nous parle des conditions d’admission au Royaume de Dieu : il nous recommande de bannir toute ambition, tout sentiment de supériorité.
C’est ce message que nous retrouvons dans le Magnificat de la Vierge Marie : Dieu élève les humbles ; il abaisse les orgueilleux. Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus nous recommande d’inviter les petits, les pauvres, les exclus. Bien sûr, ils ne peuvent pas rendre l’attention qu’on leur porte. Mais cet amour gratuit et désintéressé ne restera pas sans récompense au jour de la résurrection. Etre à la fois sans prétention et désintéressé, c’est le meilleur moyen de gagner le cœur de Dieu et celui des hommes.
Pour nous aider à comprendre cela, nous pouvons partir de ce que nous avons pu observer. Si les rivières coulent vers la mer, c’est parce que le niveau de la mer est plus bas que celui des cours d’eau. C’est son aptitude à se tenir aussi bas qui lui permet de recueillir toute cette eau. C’est un peu l’image de ce qui se passe dans notre relation à Dieu. Il est pour nous comme cette rivière qui ne demande qu’à nous combler de son amour. Mais cela ne sera possible que si nous restons au bon niveau. C’est l’humilité qui nous aide à accepter notre petitesse et la grandeur de Dieu. Si nous restons imbus de notre orgueil et de notre supériorité, rien ne sera possible.
Jésus nous a donné le plus bel exemple d’humilité. Il est Dieu fait homme. Il est né dans les conditions les plus ordinaires. Il a vécu parmi les pêcheurs du lac de Galilée ; il a accueilli des publicains, des pécheurs notoires, des lépreux. En toute circonstance, il a été un modèle d’humilité. Il n’a autorisé ses disciples à l’appeler “Maitre et Seigneur” qu’après leur avoir lavé les pieds. Nous n’oublions pas que cet humble service n’était normalement accompli que par le serviteur. Nous, disciples du Christ, nous sommes invités à suivre chaque jour le même chemin que le Maître.
En ce jour, nous nous tournons vers toi, Seigneur : tu es venu non pour être servi mais pour servir. Toi qui connais notre orgueil et nos désirs de grandeur, nous te prions : montre-nous le bonheur qu’il y a à donner sa vie pour ceux qu’on aime ; ainsi, nous parviendrons tous à la joie de ton Royaume. Amen
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