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Année C

3 août 2025

Sur cette page, vous trouverez :

  • Les lectures de la Messe, la feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger, en format PDF​ et en format Word modifiable

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche, un texte spirituel et un commentaire de Marie-Noëlle Thabut

18e dimanche

du Temps Ordinaire

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Frères,
si donc vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Pensez aux réalités d’en haut,
non à celles de la terre.

Colossiens 3, 1 -2 

Lectures de la Messe

Feuille de Messe


Prière universelle


Lectio Divina
Consultez cette page pour une préparation priante de la liturgie puis lire les méditations ci-dessous.

Servir Dieu et le prochain


Méditation du père Flavien Zolabi s.j.


Lectures: Qo 1,2.2, 21-23; Col 3,1-5.9-11; Luc 12, 13-21

Chers frères et sœurs, les textes de la liturgie d’aujourd’hui, 18ème dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique C, nous invitent à méditer sur notre rapport aux biens matériels et la fin ultime de notre vie. La première lecture, tirée du livre de Qohélet ou Ecclésiaste, commence par ce célèbre slogan : “Vanité des vanités, tout est vanité”. L’auteur sacré y exprime une sorte de désillusion. En fait, il découvre dans la vie terrestre, identique pour l’insensé et le sage, le caractère éphémère de toute chose. Il voit tout “vanité”. Par son origine, le mot Vanité signifie en effet qu’il n’y a rien qui soit stable, rien qui demeure et puisse assurer la sécurité. Malgré ses expériences humaines, l’auteur arrive à la conviction que tout est vanité. Au terme de sa vie terrestre, l’homme n’emporte avec lui rien de toutes les richesses qu’il aura amassées peut-être honnêtement et au prix d’énormes sacrifices.  

Dans l’évangile Jésus semble tenir un langage identique. Le récit s’ouvre par une demande de justice faite à Jésus par un homme qui se sent lésé par son frère dans le partage de l’héritage. Jésus commence d’abord par interpeller cet homme qui veut faire de lui le juge des questions matérielles, puis à l’intention de tous il fait une mise en garde contre la tentation d’accumuler pour soi les richesses terrestres fugaces et inconstantes, au détriment du seul bien impérissable, l’amour de Dieu et du prochain. Jésus illustre son enseignement par l’exemple d’un homme riche. Celui-ci a réussi à bien travailler ses champs. La récolte est abondante. Et il se préoccupe comment conserver pour lui-même toutes ses richesses. Alors il se dit : «...je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède. Alors je me dirai à moi-même: ‘Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années; Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence». Devant ses richesses, cet homme riche ne pense pas à son prochain, et oublie Dieu. Il est centré sur lui-même. Il oublie que tout est vanité, comme le dit Qohélet, c’est-à-dire fugace et inconstant. En réalité, comme Saint Paul dans la deuxième lecture, Jésus n’invite pas à un mépris idéologique des biens terrestres, mais condamne le désir de ne vouloir vivre que pour soi-même dans l’indifférence de l’autre et de Dieu. C’est dans cette perspective que le Pape François ne se fatiguait pas de nous mettre continuellement en garde contre l’égocentrisme, qui est une maladie de notre temps. Dans son message du 6 juillet 2022 adressé aux jeunes participant à la «Conférence des jeunes de l’Europe» à Prague du 11 au 13 juillet il les invitait à «avoir la connaissance du début et de la fin de tout; à mettre les pieds fermes plantés sur la terre, mais avec un regard large, ouvert sur l’horizon, sur le ciel». Que le Seigneur nous accorde d’avoir le juste rapport aux biens de cette terre, c’est-à-dire à les considérer comme des moyens pour servir Dieu et le prochain, et à ne pas les absolutiser.

La petite voie de l’Évangile


Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)

Heureux les pauvres de cœur,

car le royaume des Cieux est à eux !


◗ Alors qu’un homme lui demande de rétablir la justice sur une question d’héritage, Jésus se dérobe. C’est surprenant ! Les chrétiens ne doivent-ils pas être à la pointe de la lutte contre l’injustice dans le monde ?

Non, ce n’est pas surprenant ! Car le mot « justice » n’a pas dans l’esprit de Jésus le sens que l’on croit. En fait, en vue du royaume des Cieux, la justice est beaucoup plus que la bonne façon de respecter les droits de chacun, même très légitimes, sur les richesses de ce monde : argent, immobilier, pouvoir, etc. Car, ce ne sont pas nos richesses qui nous donneront la vie éternelle.

Alors, qui est quelqu’un de juste pour Jésus ?

Un juste pour Jésus, c’est un peu ce que l’on appellerait aujourd’hui un saint. Un juste dans l’Évangile, c’est un ami de Dieu, qui prouve son amitié avec Dieu en étant un ami de son prochain.

Ce frère dont on comprend qu’il a gardé tout l’héritage pour lui, on ne peut pas dire qu’il a fait preuve d’amour…

On ne peut pas préjuger de ce que Jésus aurait dit au frère indélicat. Ici, il répond au frère qui a été spolié. Et il en profite pour donner à la foule, et à nous, une bonne leçon : ce n’est pas le plus grave de se retrouver appauvri, car on ne va pas emmener nos richesses au ciel. Perdre une partie d’un héritage, c’est peut-être même la chance de se détourner de la tentation de placer sa confiance dans la possession de biens matériels : « Heureux les pauvres de cœur, le royaume des Cieux est à eux ! » C’est la plus belle des béatitudes ! L’héritage du juste, c’est le bonheur éternel.

Comment acquérir cette vraie richesse – la pauvreté de cœur – qui va faire notre bonheur pour l’éternité ?

Par le détachement des biens de ce monde, bien sûr. Mais plus radicalement, en devenant « juste » comme lui Jésus « le Juste » l’a été, c’est-à-dire en se donnant totalement pour les autres, comme lui s’est donné pour nous.

Comment ? Jésus nous a-t-il donné des exemples concrets ?

En voici deux. Si vous vous plaignez de quelqu’un qui vous a volé votre manteau, Jésus vous répondra : « Donnez-lui aussi votre veste ! » Deuxième exemple : si vous demandez à Jésus de dire à votre débiteur de vous rembourser l’argent qu’il vous doit, Jésus vous répondra : « Remettez-lui totalement sa dette, ainsi vous serez bons avec lui comme votre Père céleste est bon avec vous. » Aujourd’hui, avec la parabole de l’homme riche, Jésus nous fait comprendre le sens, un peu provoquant de ces conseils : nous délester de nos richesses, cela nous fait de grosses préoccupations en moins. Et donc cela fait de la place dans le grenier de notre cœur, pour y amasser des richesses en vue de Dieu : nos bonnes actions.


Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.

Mieux comprendre l’Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut

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