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Année C

20 juillet 2025

Sur cette page, vous trouverez :

  • Les lectures de la Messe, la feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger, en format PDF​ et en format Word modifiable

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche, un texte spirituel et un commentaire de Marie-Noëlle Thabut

16e dimanche

du Temps Ordinaire

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« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
    Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »

Luc 10, 41 - 42

Lectures de la Messe

Feuille de Messe



Prière universelle


Lectio Divina
Consultez cette page pour une préparation priante de la liturgie puis lire les méditations ci-dessous.

MÉDITATION DU PAPE FRANÇOIS


L’Évangile de la Liturgie de ce dimanche nous présente une scène domestique animée avec Marthe et Marie, deux sœurs, qui offrent l’hospitalité à Jésus dans leur maison (cf. Lc 10, 38-42). Marthe s’affaire immédiatement pour accueillir son invité, tandis que Marie s’assied aux pieds de Jésus pour l’écouter. Marthe s’adresse alors au Maître et lui demande de dire à Marie de l’aider. La plainte de Marthe ne semble pas injustifiée ; nous aurions d’ailleurs tendance à lui donner raison. Pourtant, Jésus lui répond : « Marthe, Marthe, tu te soucies et t’agites pour beaucoup de choses ; pourtant il en faut peu, une seule même. C’est Marie qui a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas enlevée » (Lc 10, 41-42). Mais Jésus renverse souvent notre façon de penser. Demandons-nous pourquoi, bien qu’appréciant l’attention généreuse de Marthe, il affirme qu’il faut préférer l’attitude de Marie.

La « philosophie » de Marthe semble la suivante : d’abord le devoir, puis le plaisir. En effet, l’hospitalité n’est pas faite de belles paroles, mais exige que l’on se mette aux fourneaux, que l’on se prodigue pour que l’hôte puisse se sentir bien accueilli. Cela, Jésus le sait très bien. Et, de fait, il reconnaît l’engagement de Marthe. Mais il lui veut faire comprendre qu’il y a un ordre de priorité nouveau, différent de celui qu’elle avait suivi jusqu’à présent. Marie a perçu qu’il y avait une « meilleure part », à laquelle il faut donner la première place. Tout le reste vient après, comme un cours d’eau qui jaillit de la source.    Et ainsi, nous nous demandons : qu’est-ce que cette « meilleure part » ? C’est l’écoute des paroles de Jésus. L’Évangile dit : « Marie, qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole » (v. 39). Notons : elle n’écoutait pas debout, en faisant autre chose, mais elle s’était assise aux pieds de Jésus. Elle a compris que ce n’est pas un invité comme les autres. A première vue, il semble qu’il soit venu pour recevoir, parce qu’il a besoin de nourriture et d’un logis, mais en réalité, le Maître est venu se donner lui-même à travers sa parole.

La parole de Jésus n’est pas abstraite, c’est un enseignement qui touche et façonne la vie, la change, la libère des lourdeurs du mal, comble et diffuse une joie qui ne passe pas : la parole de Jésus est la meilleure part, celle qu’avait choisie Marie. C’est pourquoi elle lui donne la première place : elle s’arrête et l’écoute. Le reste viendra après. Cela n’ôte rien à la valeur de l’engagement pratique, mais celui-ci ne doit pas précéder, mais découler de l’écoute de la parole de Jésus, il doit être animé par son Esprit. Sinon, il se réduit à s’essouffler et à s’agiter pour beaucoup de choses, il se réduit à un activisme stérile.

Frères et sœurs, profitons de ce temps de vacances pour nous arrêter et nous placer à l’écoute de Jésus. Aujourd’hui, nous avons toujours plus de mal à trouver des moments libres pour méditer. Pour de nombreuses personnes, les rythmes de travail sont frénétiques, épuisants. La période de l’été peut être précieuse également pour ouvrir l’Évangile et le lire lentement, sans hâte, un passage chaque jour, un petit passage de l’Évangile. Et cela fait entrer dans cette dynamique de Jésus. Laissons-nous interroger par ces pages, demandons-nous comment va notre vie, ma vie, si elle est conforme à ce que dit Jésus ou pas tellement. En particulier, demandons-nous : quand je commence la journée, est-ce que je me plonge dans les choses à faire, ou bien est-ce que je cherche avant l’inspiration dans la Parole de Dieu ? Parfois, nous commençons les jours de façon automatique, à faire les choses… comme les poules. Non. Nous devons commencer les journées avant tout en regardant le Seigneur, en écoutant sa Parole, brève, mais qu’elle soit l’inspiration de la journée. Si le matin, nous sortons de chez nous en ayant à l’esprit une parole de Jésus, notre journée acquerra assurément un ton marqué par cette parole, qui a le pouvoir d’orienter nos actions selon ce que veut le Seigneur.  

Que la Vierge Marie nous enseigne à choisir la meilleure part, qui ne nous sera jamais enlevée.


PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre

Dimanche 17 juillet 2022

La petite voie de l’Évangile


Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)


◗ Dimanche dernier, avec la parabole du bon Samaritain, Jésus nous enseignait que l’on doit se consacrer aux autres ; et aujourd’hui, il reproche à Marthe de se dévouer pour les autres, et il loue Marie de rester assise à ne rien faire !

Mais Marie ne reste pas assise à ne rien faire ! Au contraire, elle accomplit au mieux les lois de l’hospitalité en consacrant toute sa présence et son attention à son hôte. Or, c’est ce qui avait le plus de prix pour Jésus : être accueilli par une disciple qui écoute sa parole.

◗ Oui mais, dans la 1re lecture, Abraham se démène comme Marthe quand il reçoit ses trois mystérieux visiteurs.

Jésus a toujours enseigné que nous devions nous faire serviteurs des autres, comme lui s’est fait notre serviteur. Il en a fait une règle d’or pendant l’institution de l’eucharistie, en lavant lui-même les pieds de ses disciples. Et il a conclu en disant : « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. Heureux êtes-vous, si vous le faites » (Jn 13, 15.17). Jésus ne reproche pas à Marthe son dévouement, mais de se laisser tellement accaparer par la dimension matérielle du service qu’elle en sacrifie la dimension humaine. Ce qui la fait passer à côté de la meilleure part, la relation avec la personne invitée.

◗ Et Jésus n’est pas un invité comme les autres…

Il est le Verbe, la Parole de Dieu. Or, comme il l’a lui-même dit au Tentateur : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4, 4). Marie se préoccupe d’abord de se nourrir de toute parole prononcée par la bouche de Dieu, avant de se préoccuper de se nourrir de pain. Effectivement, elle a choisi la meilleure part. Toutes choses égales par ailleurs, évidemment : il ne s’agissait pas de nourrir un pauvre qui meurt de faim, et c’est la Parole de Dieu en personne qui était l’invité. Il n’en demeure pas moins que l’hospitalité que nous devons à nos invités doit privilégier l’attention à leur personne, et que, comme le dit le verset de l’Alléluia :

Heureux ceux qui ont entendu la Parole

dans un cœur bon et généreux,

qui la retiennent

et portent du fruit par leur persévérance.


Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.

Mieux comprendre l’Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut

Mieux comprendre l’Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut


Cherchez d'abord le Royaume


« Cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu et le reste vous sera donné par surcroît. » La formule est de Matthieu (Mt 6,33) ; elle est peut-être le meilleur commentaire de la leçon de Jésus dans la maison de Marthe et Marie.


Jésus est en route avec ses disciples, et l’on sait que ce long voyage est l’occasion pour lui de leur donner de multiples consignes ; depuis la fin du chapitre 9, Jésus, commençant la montée vers Jérusalem, s’est uniquement préoccupé de leur donner des points de repère pour les aider à rester fidèles à leur vocation merveilleuse et exigeante de suivre le Seigneur. Entre autres, il leur a recommandé d’accepter l’hospitalité (Lc 9,4 ; 10,5-9) ; c’est exactement ce qu’il fait lui-même ici : on peut donc penser qu’il accepte avec gratitude l’hospitalité de Marthe.


Ce récit, propre à Luc, suit immédiatement la parabole du Bon Samaritain : il n’y a certainement pas contradiction entre les deux ; et, en particulier, gardons-nous de critiquer Marthe, l’active, par rapport à Marie, la contemplative. Le centre d’intérêt de l’évangéliste est plutôt, semble-t-il, la relation des disciples au Seigneur. Cela ressort du contexte (voir plus haut) et de la répétition du mot « Seigneur » qui revient trois fois : « Marie se tenait assise aux pieds du Seigneur »... Marthe dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ?... » « Le Seigneur lui répondit ». L’emploi de ce mot fait penser que la relation décrite par Luc entre Jésus et les deux sœurs, Marthe et Marie, n’est pas à juger selon les critères habituels de bonne conduite. Ici, le Maître veut appeler au discernement de ce qui est « la meilleure part », c’est-à-dire l’attitude la plus essentielle qu’il attend de ses disciples.


Les deux femmes accueillent le Seigneur en lui donnant toute leur attention : Marthe, pour bien le recevoir, Marie, pour ne rien perdre de sa parole. On ne peut pas dire que l’une est active, l’autre passive ; toutes deux ne sont occupées que de lui. Dans la première partie du récit, le Seigneur parle. On ne nous dit pas le contenu de son discours : on sait seulement que Marie, dans l’attitude du disciple qui se laisse instruire (cf Is 50), boit ses paroles. Tandis que l’on voit Marthe « accaparée par les multiples occupations du service ». Le dialogue proprement dit n’intervient que sur la réclamation de Marthe : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »


Le Seigneur prononce alors une phrase qui a fait couler beaucoup d’encre : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. » Jésus ne reproche certainement pas à Marthe son ardeur à bien le recevoir ; qui dit hospitalité, surtout là-bas, dit bon déjeuner, donc préparatifs ; « tuer le veau gras » est une expression biblique !


Et combien d’entre nous se retrouvent trop souvent à leur gré dans le rôle de Marthe en se demandant où est la faute ? Il semblerait plus facile, assurément, de prendre l’attitude de Marie et de se laisser servir, en tenant compagnie à l’invité au salon ! La cuisinière est souvent frustrée de manquer les conversations !


L'essentiel et l'accessoire


Mais c’est le comportement inquiet de Marthe qui inspire à Jésus une petite mise au point, profitable pour tout le monde. Et, en réalité, à travers le personnage des deux sœurs, il en profite pour donner une recommandation à chacun de ses disciples (donc à nous) et nous rappeler l’essentiel : « Une seule chose est nécessaire » ne veut pas dire qu’il faut désormais se laisser dépérir ! Mais qu’il ne faut pas négliger l’essentiel ; il nous faut bien tour à tour, chacun et chacune, jouer les Marthe et les Marie, mais attention de ne pas nous tromper de priorité.


Une leçon que Jésus reprendra plus longuement, un peu plus loin (et qu’il nous est bon de relire ici, la liturgie ne nous en proposant pas la lecture) : « À propos de votre vie, ne vous souciez pas de ce que vous mangerez, ni, à propos de votre corps, de quoi vous allez le vêtir. En effet, la vie vaut plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Observez les corbeaux : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’ont ni réserves ni greniers, et Dieu les nourrit. Vous valez tellement plus que les oiseaux ! D’ailleurs qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Si donc vous n’êtes pas capables de la moindre chose, pourquoi vous faire du souci pour le reste ? Observez les lis : comment poussent-ils ? Ils ne filent pas, ils ne tissent pas. Or je vous le dis : Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe qui aujourd’hui est dans le champ et demain sera jetée dans le feu, il fera tellement plus pour vous, hommes de peu de foi ! Ne cherchez donc pas ce que vous allez manger et boire ; ne soyez pas anxieux. Tout cela, les nations du monde le recherchent, mais votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt son Royaume, et cela vous sera donné par surcroît.  Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. » (Lc 12,22-32)1.


« Sois sans crainte », c’est certainement le maître-mot ; ailleurs, il mettra en garde ses disciples contre les soucis de la vie qui risquent d’alourdir les cœurs : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie » (Lc 21,34). Les soucis risquent également de nous empêcher d’écouter la Parole ; c’est le message de la parabole du semeur : « Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont les gens qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité. » (Lc 8,14). Si Marthe n’y prend pas garde, cela pourrait devenir son cas, peut-être ?

Sans oublier qu’en définitive, c’est toujours Dieu qui nous comble et non l’inverse ! Ne pourrait-on pas traduire : ‘Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour faire des choses pour moi... La meilleure part, c’est de m’accueillir, c’est moi qui vais faire des choses pour toi.’


Compléments


 Les Douze ont retenu la leçon : plus tard, un jour est venu pour eux de choisir entre deux missions : la prédication de la Parole et le service des tables ; ils ont choisi de se consacrer à la première et ils ont confié le service des tables à d’autres : « Il n'est pas bon que nous délaissions la Parole de Dieu pour servir aux tables. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge. En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. » (Ac 6,2-4). Car il ne faut jamais oublier que « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du SEIGNEUR. » (Dt 8,3). En même temps, le service des tables n’est pas méprisé, puisque l’on choisit avec soin ceux qui en seront chargés.


Marthe et Marie ; la meilleure part


La meilleure part de nos journées, c'est celle qui Lui est consacrée, de quelque manière que ce soit. Selon nos charismes et nos missions propres, ce peut être l’évangélisation, ou le service des autres, ou encore la contemplation du mystère.

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