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Année C

13 juillet 2025

Sur cette page, vous trouverez :

  • Les lectures de la Messe, la feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger, en format PDF​ et en format Word modifiable

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche, un texte spirituel et un commentaire de Marie-Noëlle Thabut

15e dimanche

du Temps Ordinaire

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Moïse disait au peuple :
  « Écoute la voix du Seigneur ton Dieu,
en observant ses commandements et ses décrets
inscrits dans ce livre de la Loi,
et reviens au Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur et de toute ton âme.
  Car cette loi que je te prescris aujourd’hui
n’est pas au-dessus de tes forces
ni hors de ton atteinte.

Deutéronome 30, 10 - 11

Lectures de la Messe

Feuille de Messe





Prière universelle



Lectio Divina
Consultez cette page pour une préparation priante de la liturgie puis lire les méditations ci-dessous.

MÉDITATION DU PAPE FRANÇOIS


L'Évangile de la liturgie d'aujourd'hui raconte la parabole du bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37) ; nous la connaissons tous. En toile de fond, il y a la route qui descend de Jérusalem à Jéricho, le long de laquelle gît un homme battu et dépouillé par des brigands. Un prêtre qui passe par là le voit mais ne s'arrête pas, il passe son chemin ; un lévite, c'est-à-dire un ministre du culte dans le temple, fait de même. « Mais un Samaritain, dit l'Évangile, qui était en voyage, passa par là, le vit et eut pitié de lui » (v. 33). N'oubliez pas ces mots : « eut pitié de lui » ; c'est ce que ressent Dieu chaque fois qu'il nous voit dans une situation difficile, dans un péché, dans la misère : « il fut pris de pitié ». L'évangéliste tient à préciser que le Samaritain était en voyage. Ainsi, ce Samaritain, bien qu'il ait ses projets et se rende loin, ne trouve pas d'excuses et se laisse interpeller, il se laisse interpeller par ce qui se passe sur la route. Réfléchissons-y : le Seigneur ne nous enseigne-t-il pas à faire exactement cela ? À regarder loin, vers le but final, tout en prêtant beaucoup d'attention aux pas à faire, ici et maintenant, pour y arriver.

Il est significatif que les premiers chrétiens aient été appelés « disciples de la Voie » (cf. Ac 9, 2), c'est-à-dire du chemin. En effet, le croyant ressemble beaucoup au Samaritain : comme lui, il est en voyage, il est un voyageur. Il sait qu'il n'est pas « arrivé », mais il veut apprendre chaque jour, en suivant le Seigneur Jésus, qui a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6). Je suis le chemin : le disciple du Christ marche en le suivant, et devient ainsi « disciple du Chemin ». Il suit le Seigneur, qui n'est pas sédentaire, mais toujours en chemin : sur la route, il rencontre des gens, guérit les malades, visite des villages et des villes. C'est ce qu'a fait le Seigneur, toujours en chemin.

Le « disciple de la Voie » – c'est-à-dire nous, chrétiens – voit donc que sa façon de penser et d'agir change progressivement, devenant de plus en plus conforme à celle du Maître. En marchant sur les traces du Christ, il devient un voyageur et apprend, comme le Samaritain, à voir et à avoir de la compassion. Il voit et il a de la compassion. Tout d'abord, il voit : il ouvre les yeux sur la réalité, il n'est pas égoïstement enfermé dans ses propres pensées. Au contraire, le prêtre et le lévite voient le malheureux, mais c'est comme s'ils ne le voyaient pas, ils passent leur chemin, ils regardent ailleurs. L'Évangile nous apprend à voir : il guide chacun de nous à comprendre correctement la réalité, en dépassant jour après jour les préjugés et les dogmatismes. Beaucoup de croyants se réfugient dans le dogmatisme pour se défendre de la réalité. Et puis, il nous enseigne à suivre Jésus, car suivre Jésus nous enseigne à avoir de la compassion : à remarquer les autres, surtout ceux qui souffrent, ceux qui ont le plus besoin. Et à intervenir comme le Samaritain : ne pas passer son chemin, mais s'arrêter.

Devant cette parabole évangélique, on peut être tenté de culpabiliser ou de se culpabiliser, de pointer du doigt les autres en les comparant au prêtre et au lévite : « Mais celui-ci ou celui-là continuent leur chemin, ils ne s'arrêtent pas ! », ou de se culpabiliser en énumérant ses propres manquements à l'égard du prochain. Mais je voudrais vous suggérer un autre type d'exercice. Pas tant celui de nous accuser, non ; certes, nous devons reconnaître quand nous avons été indifférents et nous nous sommes justifiés, mais ne nous arrêtons pas là. Nous devons le reconnaître, c'est une erreur, mais demandons au Seigneur de nous sortir de notre indifférence égoïste et de nous mettre sur le Chemin. Demandons-lui de voir et d'avoir compassion. C'est une grâce, nous devons la demander au Seigneur : « Seigneur, que je voie, que j'aie compassion, comme Tu me vois et que Tu as compassion de moi ». Voici la prière que je vous propose aujourd'hui : « Seigneur, que je voie, que j'aie de la compassion, comme tu me vois et que tu as de la compassion pour moi ». Ayons de la compassion pour ceux que nous rencontrons sur notre chemin, surtout ceux qui souffrent et qui sont dans le besoin, afin de nous approcher d'eux et de faire ce que nous pouvons pour leur donner un coup de main.

Souvent, lorsque je rencontre un chrétien ou une chrétienne qui vient me parler de choses spirituelles, je lui demande s'il fait l'aumône. « Oui », me répond-il. « Et dis-moi, touches-tu la main de la personne à qui tu donnes de l'argent ? » « Non, non, je le jette là. » « Et regardes-tu cette personne dans les yeux ? » – « Non, ça ne me vient pas à l'esprit. » Si tu fais l'aumône sans toucher la réalité, sans regarder dans les yeux la personne dans le besoin, cette aumône est pour toi, pas pour elle. Réfléchis à cela : « Est-ce que je touche la misère, même celle que j'aide ? Est-ce que je regarde dans les yeux les personnes qui souffrent, les personnes que j'aide ? » Je te laisse cette réflexion : voir et avoir de la compassion.

Que la Vierge Marie nous accompagne sur ce chemin de croissance. Elle qui nous « montre le Chemin », c'est-à-dire Jésus, qu'elle nous aide aussi à devenir toujours plus « disciples du Chemin ».


PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre

Dimanche 10 juillet 2022

La petite voie de l’Évangile


Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)


Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie.Tu as les paroles de la vie éternelle.

◗ Qu’est-ce qu’un « lévite » ?

Il était considéré comme un prêtre, mais avec une dignité et des responsabilités moins grandes. Il participait au service du Temple de Jérusalem et aux actions liturgiques.

◗ Jésus ne donne pas le beau rôle au prêtre et au lévite !

Oui, mais il faut tenir compte du fait que, selon les règles de la religion israélite à l’époque de Jésus, le prêtre et le lévite pouvaient difficilement se comporter autrement. En effet, selon les règles de pureté rituelle qui étaient en vigueur, ils ne pouvaient pas toucher le blessé, au risque de devenir impurs et donc inaptes à remplir leur office.

◗ Difficile tout de même d’excuser leur attitude de « non-assistance à personne en danger ». Si Jésus les a choisis comme personnages de sa parabole, c’est pour nous passer un message ?

Jésus veut nous mettre en garde : paradoxalement, pour nous, croyants et serviteurs de Dieu, il est facile de trouver des raisons supérieures pour ne pas prendre le temps de nous consacrer à notre prochain, quand il le faudrait. Or, si nous prétendons aimer et servir Dieu que nous ne voyons pas, et que nous nous détournons de Jésus souffrant au bord du chemin de nos vies, nous sommes des menteurs.

◗ Vous dites « de Jésus souffrant », mais ce n’était pas Jésus, c’était un voyageur comme un autre.

De tous les prochains que nous n’avons pas cru devoir secourir, Jésus nous dira au Jugement dernier : « J’étais blessé sur le bord du chemin, et tu ne m’as pas secouru. » Nous sommes, les uns pour les autres, sacrement de la présence de Jésus dans nos vies !

◗ Le « prochain » que nous devons aimer, c’est donc toute personne que la providence de Dieu fait proche de nous, en le mettant sur le chemin de nos vies ?

Oui, et plus encore ! Mon prochain, c’est une grâce extraordinaire que Dieu m’envoie. Cet été, nous allons sans doute croiser de nouvelles personnes : qui sera notre prochain ? Rendez-vous compte : pour tout ce que je fais à mon prochain, en bien ou en mal, Jésus me dira : « C’est à moi que tu l’as fait ! » Cette parole qu’il me dira sera pour moi celle de la vie éternelle (cf. verset de l’Alléluia).


Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.

Mieux comprendre l’Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut

Mieux comprendre l’Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut


en attente...

MESSE

HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV

Paroisse pontificale Saint-Thomas de Villanova (Castel Gandolfo)Dimanche 13 juillet 2025


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Frères et sœurs,

je partage avec vous la joie de célébrer cette Eucharistie et je voudrais saluer toutes les personnes présentes, la communauté paroissiale, les prêtres, l’évêque du diocèse, Son Excellence, les autorités civiles et militaires.

L’Évangile de ce dimanche, que nous venons d’entendre, est l’une des paraboles les plus belles et les plus suggestives racontées par Jésus. Nous connaissons tous la parabole du bon Samaritain (Lc 10, 25-37).

Ce récit continue aujourd’hui encore à nous défier, il remet en question notre vie, il secoue la tranquillité de nos consciences endormies ou distraites, et il nous met en garde contre le risque d’une foi accommodante, installée dans l’observance extérieure de la loi mais incapable de ressentir et d’agir avec les mêmes entrailles compatissantes de Dieu.

La compassion, en effet, est au cœur de la parabole. Et s’il est vrai que dans le récit évangélique, elle est décrite par les actions du Samaritain, la première chose que la péricope souligne, c’est le regard. En effet, devant un homme blessé qui se trouve au bord de la route après être tombé sur des bandits, on dit du prêtre et du lévite : « il le vit et passa de l’autre côté » (v. 32) ; du Samaritain, en revanche, l’Évangile dit : « il le vit et fut saisi de compassion » (v. 33).

Chers frères et sœurs, le regard fait la différence, car il exprime ce que nous avons dans le cœur : on peut voir et passer outre ou voir et ressentir de la compassion. Il y a une vision extérieure, distraite et hâtive, une vision qui fait semblant de ne pas voir, c’est-à-dire sans se laisser toucher ni interpeller par la situation ; et il y a cependant une vision, celle du cœur, avec un regard plus profond, empreint d’empathie, qui nous fait entrer dans la situation de l’autre, nous fait participer intérieurement, nous touche, nous bouleverse, interroge notre vie et notre responsabilité.

Le premier regard dont la parabole veut nous parler est celui que Dieu a posé sur nous, afin que nous apprenions nous aussi à avoir ses mêmes yeux, remplis d’amour et de compassion les uns pour les autres. Le bon Samaritain, en effet, est avant tout l’image de Jésus, le Fils éternel que le Père a envoyé dans l’histoire précisément parce qu’il a regardé l’humanité sans passer outre, avec des yeux, avec un cœur avec des entrailles remplis d’émotion et de compassion. Comme celui de l’Évangile qui descendait de Jérusalem à Jéricho, l’humanité descendait dans les abîmes de la mort et, aujourd’hui encore, elle doit souvent faire face à l’obscurité du mal, à la souffrance, à la pauvreté, à l’absurdité de la mort ; Mais Dieu nous a regardés avec compassion, il a voulu emprunter Lui-même notre route, il est descendu parmi nous et, en Jésus, le bon Samaritain, il est venu guérir nos blessures, en versant sur nous l’huile de son amour et de sa miséricorde.

Le pape François nous a souvent rappelé que Dieu est miséricorde et compassion, et il a affirmé que Jésus « est la compassion du Père envers nous » (Angélus du 14 juillet 2019). Il est le bon Samaritain qui est venu à notre rencontre ; Lui, dit saint Augustin, « a daigné s’appeler notre prochain. Car Jésus-Christ s’est peint sous les traits du Samaritain secourant ce malheureux, abandonné sur le chemin par les voleurs, couvert de blessures et à demi-mort » (La Doctrine chrétienne, I, 30.33).

Nous comprenons alors pourquoi la parabole met au défi chacun de nous : puisque le Christ est la manifestation d’un Dieu compatissant, croire en Lui et le suivre comme ses disciples signifie se laisser transformer afin que nous puissions avoir nous aussi les mêmes sentiments que Lui : un cœur qui s’émeut, un regard qui voit et ne passe pas outre, deux mains qui secourent et apaisent les blessures, des épaules solides qui prennent le fardeau de ceux qui sont dans le besoin.

La première lecture d’aujourd'hui, en nous faisant écouter les paroles de Moïse, nous dit qu’obéir aux commandements du Seigneur et se convertir à Lui ne signifie pas multiplier les actes extérieurs, mais qu’il s’agit plutôt de revenir en notre cœur pour découvrir que c’est précisément là que Dieu a écrit la loi de l’amour. Si, dans l’intimité de notre vie, nous découvrons que le Christ, comme le bon Samaritain, nous aime et prend soin de nous, nous sommes alors portés nous aussi à aimer de la même manière et nous deviendront compatissants comme Lui. Guéris et aimés par le Christ, nous devenons nous aussi des signes de son amour et de sa compassion dans le monde.

Frères et sœurs, nous avons aujourd’hui besoin de cette révolution de l’amour. Aujourd’hui, cette route qui descend de Jérusalem vers Jéricho, une ville située au-dessous du niveau de la mer, est la route empruntée par tous ceux qui sombrent dans le mal, dans la souffrance et dans la pauvreté ; c’est la route de nombreuses personnes accablées par les difficultés ou blessées par les circonstances de la vie ; c’est la route de tous ceux qui « descendent plus bas » jusqu’à se perdre et toucher le fond ; et c’est la route de nombreux peuples dépouillés, volés et pillés, victimes de systèmes politiques oppressifs, d’une économie qui les contraint à la pauvreté, de la guerre qui tue leurs rêves et leurs vies.

Et nous, que faisons-nous ? Est-ce que nous regardons et passons outre, ou bien nous laissons-nous transpercer le cœur comme le Samaritain ? Parfois, nous nous contentons de faire notre devoir ou nous considérons notre prochain seulement celui qui fait partie de notre cercle, celui qui pense comme nous, celui qui a la même nationalité ou la même religion ; mais Jésus renverse la perspective en nous présentant un Samaritain, un étranger et un hérétique qui se fait proche de cet homme blessé. Et il nous demande de faire de même.

Le Samaritain, écrivait Benoît XVI, « ne demande pas jusqu’où s’étendent ses devoirs de solidarité, ni quels mérites lui assureront la vie éternelle. Les choses se passent autrement : il a le cœur déchiré [...]. Si la question avait été : “Le Samaritain est-il lui aussi mon prochain ?”, la réponse aurait été, dans la situation donnée, un « non » sans équivoque. Mais Jésus renverse les choses. Le Samaritain, l’étranger, se fait lui-même mon prochain et me montre que je dois apprendre par moi-même, de l’intérieur, à être le prochain de tous, et que la réponse se trouve déjà en moi. Il me faut devenir quelqu’un qui aime, une personne dont le cœur se laisse bouleverser par la détresse de l’autre ». (Jésus de Nazareth, 221-222).

Voir sans passer outre, arrêter nos courses effrénées, laisser que la vie de l’autre, quel qu’il soit, avec ses besoins et ses souffrances, me brise le cœur. C’est cela qui nous rend proches les uns des autres, qui engendre une véritable fraternité, qui fait tomber les murs et les barrières. Et finalement l’amour se fraye un chemin, en devenant plus fort que le mal et que la mort.

Bien aimés, regardons le Christ, le bon Samaritain, et écoutons aujourd’hui encore sa voix qui dit à chacun de nous : « Va, et toi aussi, fais de même » (v. 37).

L’espérance est nourrie par la prière. 

On conserve et renouvelle l’espérance en priant. 

On maintient l’étincelle de l’espérance allumée en priant. 

« La prière est la première force de l’espérance. 

Tu pries et l’espérance grandit, tu vas de l’avant » 

Prier, c’est comme prendre de la hauteur : souvent lorsque nous sommes au sol, nous ne voyons pas le soleil parce que le ciel est couvert de nuages. 

Mais si nous montons au-dessus des nuages, la lumière et la chaleur du soleil nous enveloppent, 

et nous retrouvons dans cette expérience la certitude que le soleil est toujours présent, même quand tout semble gris.

Lorsque l’épais brouillard de la peur, du doute et de l’oppression vous entoure 

et que vous ne parvenez plus à voir le soleil, prenez le chemin de la prière. 

Car « si personne ne m’écoute plus, Dieu m’écoute encore » (Benoît XVI, Spe salvi, n° 32). 

Prenons chaque jour le temps 

de nous reposer en Dieu 

face aux angoisses qui nous assaillent : 

Je n’ai mon repos qu’en Dieu seul ; oui, mon espoir vient de lui (Ps 61, 6).

Pape François

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