top of page

7 décembre 2025
Sur cette page, vous trouverez :
-
Les lectures de la Messe, la feuille de Messe avec le choix des chants
-
Une proposition de prière universelle à télécharger, en format PDF et en format Word modifiable
-
Une méditation sur l'Evangile du dimanche, un texte spirituel et un commentaire de Marie-Noëlle Thabut
2e Dimanche de l'Avent

« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche »
Matthieu 3, 1-12
Lectures de la Messe
Feuille de Messe
Prière universelle
Consultez la page Lectio Divina qui invite à lire l'Évangile dans un climat de prière afin d'être touché dans son cœur. Il est important de ne pas se précipiter pour lire des commentaires, des homélies avant de faire cette expérience personnelle de rencontre avec le Christ dans l'Écriture.
Ensuite, vous pouvez, si vous le souhaitez, lire les méditations ci-dessous qui enrichiront votre lecture personnelle et votre méditation.
Méditation du Pape François
Aujourd’hui, deuxième dimanche de l’Avent, l’Évangile de la liturgie nous présente la figure de Jean le Baptiste. Le texte dit qu’« il avait son vêtement fait de poils de chameau », que « sa nourriture était de sauterelles et de miel sauvage » (Mt 3, 4) et qu’il invitait tout le monde à la conversion : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche » (v. 2). Il prêchait la proximité du Royaume. En somme, un homme austère et radical, qui, à première vue, peut paraître un peu dur et inspirer une certaine crainte. Mais nous nous demandons alors : pourquoi l’Église le propose-t-elle chaque année comme principal compagnon pendant ce temps de l’Avent ? Que se cache-t-il derrière sa sévérité, derrière son apparente dureté ? Quel est le secret de Jean ? Quel est le message que nous donne aujourd’hui l’Église avec Jean ?
En réalité, Jean-Baptiste, plus qu’un homme dur, est un homme allergique à la duplicité. Par exemple, lorsque les pharisiens et les sadducéens, connus pour leur hypocrisie, s’approchent de lui, sa « réaction allergique » est très forte ! Certains d’entre eux, en effet, allaient probablement le voir par curiosité ou par opportunisme, car Jean était devenu très populaire. Ces pharisiens et ces sadducéens avaient bonne conscience et, face à l’appel virulent de Jean-Baptiste, ils se justifient en disant : « Nous avons pour père Abraham » (v. 9). Ainsi, entre duplicité et suffisance, ils ne saisissaient pas l’occasion de la grâce, l’opportunité de commencer une nouvelle vie ; ils étaient fermés dans la présomption d’être justes. C’est pourquoi Jean leur dit : « Produisez donc un fruit digne de la conversion » (v. 8). C’est un cri d’amour, comme celui d’un père qui voit son fils se fourvoyer et lui dit : « Ne gâche pas ta vie ! ». En effet, chers frères et sœurs, l’hypocrisie est le plus grand danger, car elle peut ruiner même les réalités les plus sacrées. L’hypocrisie est un grave danger ! C’est pourquoi Jean-Baptiste — comme ensuite Jésus — est dur avec les hypocrites. Nous pouvons lire par exemple le chapitre 23 de Matthieu, où Jésus parle si fort aux hypocrites du temple ! Et pourquoi Jean-Baptiste, puis également Jésus, font cela ? Pour les secouer. Au contraire, ceux qui se sentaient pécheurs « se faisaient baptiser par lui en confessant leurs péchés » (v. 5). Il en est ainsi : pour recevoir Dieu, ce n’est pas la bravoure qui compte, mais l’humilité. C’est la voie pour accueillir Dieu, pas la bravoure : « Nous sommes forts, nous sommes un grand peuple… » ; non, l’humilité : « Je suis un pécheur » : mais pas de façon abstraite, non pas « pour ceci ou cela », chacun de nous doit confesser avant tout à lui-même, ses propres péchés, ses fautes, ses hypocrisies ; il faut descendre du piédestal et se plonger dans l’eau du repentir.
Chers frères et sœurs, Jean, avec ses « réactions allergiques », nous donne à réfléchir. Ne sommes-nous pas nous aussi parfois un peu comme ces pharisiens ? Peut-être regardons-nous les autres de haut, pensant que nous sommes meilleurs qu’eux, que nous sommes maîtres de notre vie, que nous n’avons pas besoin chaque jour de Dieu, de l’Église, de nos frères et sœurs. Nous oublions qu’il n’est permis que dans un seul cas de regarder de haut une autre personne : quand il faut l’aider à se relever ; c’est le seul cas, les autres ne sont pas permis. L’Avent est un temps de grâce pour ôter nos masques — chacun de nous en a — et se mettre à la suite des humbles ; pour nous libérer de la prétention de nous croire autosuffisants, pour aller confesser nos péchés, ceux cachés, et recevoir le pardon de Dieu, pour nous excuser auprès de ceux que nous avons offensés. Ainsi commence une nouvelle vie. Et le chemin est unique, celui de l’humilité : se purifier du sentiment de supériorité, du formalisme et de l’hypocrisie, voir dans les autres des frères et des sœurs, des pécheurs comme nous, et en Jésus voir le Sauveur qui vient pour nous — pas pour les autres, pour nous —, tels que nous sommes, avec nos pauvretés, nos misères et nos fautes, surtout avec notre besoin d’être relevés, pardonnés et sauvés.
Et rappelons-nous encore une chose : avec Jésus, il y a toujours la possibilité de recommencer : il n’est jamais trop tard, il y a toujours la possibilité de recommencer. Ayez du courage, Il est proche de nous et c’est un temps de conversion. Chacun de nous peut penser : « Je vis cette situation, ce problème qui me fait honte… ». Mais Jésus est prêt de toi, recommence, il y a toujours la possibilité de faire un pas en plus. Il nous attend et ne se lasse jamais de nous. Il ne se lasse jamais ! Et nous sommes ennuyeux, mais il ne se lasse jamais. Écoutons l’appel de Jean-Baptiste à revenir à Dieu, et ne laissons pas cet Avent passer comme les jours du calendrier, car c’est un temps de grâce, de grâce aussi pour nous, maintenant, ici ! Que Marie, l’humble servante du Seigneur, nous aide à le rencontrer, ainsi que nos frères, sur le chemin de l’humilité, qui est la seule voie qui nous fera aller de l’avant.
AR — DE — EN — ES — FR — HR — IT — PL — PT
PAPE FRANÇOIS
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 4 décembre 2022
[Multimédia]
Homélie
Puiser à la source
La bonne nouvelle de ce 2ème dimanche de l’Avent c’est que Dieu a un immense désir de nous sauver. Il ne se contente pas de nous appeler de loin. Il envoie des messagers qui sont ses proches. Ces messagers de Dieu ont pour mission d’annoncer le Christ. Tout au long de ce temps de l’Avent, nous sommes invités à accueillir sa parole et à nous laisser transformer par elle. Le Seigneur attend de nous une réponse qui soit à la hauteur de l’amour passionné qu’il nous porte.
Isaïe (1ère lecture) s’adresse à un peuple qui vit une situation difficile. La population a souffert de la guerre avec les pays voisins. Elle a été humiliée et fragilisée par plusieurs défaites. Mais pour Dieu, rien n’est jamais définitivement perdu. Au nom de sa foi, le prophète réagit. Pour lui, le seul véritable roi c’est Dieu. Il part de presque rien pour faire surgir de l’inattendu. Isaïe nous parle de la “souche de Jessé”. Cette souche, c’est l’image de la désolation et de la mort. La Maison de David a été anéantie au moment de la destruction du temple. Mais Dieu gouverne le monde de manière imprévue. De cette souche morte, va naître un rejeton. Il assurera la paix au peuple mais aussi à l’humanité entière.
Ces paroles d’Isaïe nous rejoignent dans notre monde d’aujourd’hui. De nombreux chrétiens souffrent de la persécution. Le 20ème siècle a connu un grand nombre de martyrs. Et cela continue aujourd’hui. D’autres souffrent de l’indifférence dans laquelle ils baignent. La foi des chrétiens est tournée en dérision. Mais nous ne devons pas craindre cette dictature du relativisme et de la sécularisation. Rien ne peut étouffer le désir de Dieu qui est inscrit dans le cœur de l’homme” disait Saint Augustin. C’est sur lui que nous devons nous appuyer pour construire notre vie.
Dans sa Lettre aux Romains (2ème lecture), saint Paul nous invite à faire un pas de plus. Il rappelle aux chrétiens quels comportements ils doivent avoir en réponse à l’initiative gratuite de Dieu en Jésus Christ. Il insiste sur trois impératifs fondamentaux : méditer les Écritures, vivre dans l’unité et pratiquer l’accueil mutuel. Cette unité n’est pas à construire autour de nos idées ou de nos certitudes mais autour de Dieu. Pour servir cette unité voulue par Jésus, il importe que nous sachions nous accueillir les uns les autres comme lui-même a accueilli tous les hommes. Cet appel nous rejoint dans nos foyers, nos groupes, nos rassemblements. Nous ne serons vraiment crédibles que si nous sommes accueillants à la manière du Christ.
L’Évangile nous parle d’un autre messager de Dieu. Il s’agit de Jean Baptiste, le dernier prophète de l’Ancien Testament, celui qui a directement annoncé la venue du Messie. Sa prédication se passe dans le désert de Judée. Quand on va en pèlerinage en Terre Sainte, c’est par là qu’on commence. Le désert c’est le lieu de la conversion. La question n’est pas d’aller dans le désert de la Judée ni celui du Sahara. Aller au désert c’est une manière de dire qu’on veut se retirer loin des bruits du monde et des sollicitations publicitaires. On choisit de se dépouiller de toute chose superficielle pour ne retenir que l’essentiel.
C’est là dans le désert que Jean Baptiste intervient pour prêcher. Comme les prophètes qui l’ont précédé, il a un double langage : il est doux et encourageant pour les humbles, dur et menaçant pour les orgueilleux. Il ne s’en prend pas à des personnes ni à des catégories de personnes. Son but c’est de rejoindre chacun dans ce qu’il vit : rassurer les petits et réveiller ceux qui se croient arrivés. Il veut attirer leur attention sur des comportements. Quand il les appelle “engeances de vipères”, c’est pour les mettre en garde. Il veut leur montrer qu’ils sont de la même race que le tentateur du paradis terrestre. Ce temps de l’Avent nous invite à revenir à l’Évangile. C’est là que nous apprenons à regarder le monde avec le regard de Dieu, un regard plein d’amour et d’espérance.
“Produisez un fruit qui exprime votre conversion” nous dit encore Jean Baptiste. Prier tous les jours et aller à la messe c’est bien. C’est même indispensable. Mais les fruits que Dieu attend de nous, c’est aussi le respect des autres, c’est le partage avec celui qui a faim et froid, c’est aussi le courage de pardonner à celui qui nous a blessé ; c’est aussi lutter contre tout ce qui détruit une personne, un groupe ou une société. On nous parle parfois des armes de destruction massive. C’est vrai qu’elles existent et elles font mal. Mais celles qui anéantissent le plus notre monde, c’est l’égoïsme, l’indifférence, l’injustice sociale, les scandales financiers qui plongent les plus pauvres dans la misère. Préparer la venue du Seigneur dans notre vie et notre monde, cela passe par des gestes d’accueil, de partage et de réconciliation.
C’est dans ces gestes d’amour et de partage que nous reconnaissons la présence et l’action de l’Esprit Saint. Ils sont le signe que Dieu est déjà parmi nous. Nous aussi, nous sommes invités à l’accueillir et à accueillir tous nos frères. En ce jour, Jean Baptiste nous oriente vers Celui qui doit baptiser dans l’Esprit Saint et le feu. Par ce baptême, il nous donne une force extraordinaire de renouvellement et de recréation capable de saisir les plus grands pécheurs pour en faire des saints. Ce feu dont parle l’évangile c’est celui de l’amour qui est en Dieu.
En te suivant, Seigneur Jésus, nous sommes plongés dans l’amour de Dieu. C’est mieux que les sacrifices de l’ancienne alliance. Que cette Eucharistie nous permette de partager ce bonheur avec tous ceux qui nous entourent. AMEN
Comprendre les lectures
avec Marie-Noëlle THABUT
bottom of page
