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Année B

Sur cette page, vous trouverez :

  • Les lectures de la Messe

  • La feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger

    • En format PDF​

    • En format Word modifiable

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire pour mieux comprendre l'Evangile

  • Une parole pour la route

29 mars 2024

Vendredi Saint

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Triduum Pascal

Vendredi Saint

Chemin de Croix


La foi dans la nuit

Sans cesser de nous battre pour faire du monde un monde humain tourné vers Dieu, les armes qui sont les nôtres acquièrent ce trait paradoxal qu’elles consentent à assumer l’échec, comme le Christ l’assuma. La nuit tombe, donc. C’est l’heure de réveiller notre foi : Il est là ; Il se bat avec moi ; Il sait ce que j’éprouve et ne me quitte pas. L’obscurité qui nous enserre, même lorsqu’elle oppresse, même lorsqu’elle griffe, est propice aux recentrements : je sais où je vais, vers Lui ; je ne sais comment j’y vais, mais je crois que j’y vais avec Lui.

Aucun échec personnel ne résiste à cette démarche qui a le caractère d’une résurrection. Mais, vraiment, il importe de s’accrocher à la foi comme le naufragé à la planche qu’il étreint. Alors, « la nuit devient lumière autour de soi ».


Dom Samuel Lauras, o.c.s.o.

Dom Samuel Lauras est moine trappiste. Après son entrée à l’abbaye de Sept-Fons, il est parti fonder l’abbaye de Nový Dvůr, en République tchèque, dont il est maintenant l’abbé. / Et la nuit devient lumière, Perpignan, Artège, 2022, p. 107, p. 111-112, p. 104-105.

in Magnificat


Comme Marie et saint Jean, nous sommes là, au pied de la croix où Jésus meurt, abandonné des siens et raillé par la foule. N’est-il pas essentiel pour le chrétien d’être présent dans les lieux de souffrance, dans les lieux de déréliction, d’abandon ?

Où serait l’Église de Jésus Christ, elle-même Corps du Christ, si elle n’était pas là d’abord ? Je crois qu’elle meurt de ne pas être assez proche de la croix de son Seigneur. Si paradoxal que cela puisse paraître, et saint Paul le montre bien, la force, la vitalité, l’espérance chrétienne, la fécondité de l’Église viennent de là. Pas d’ailleurs ni autrement.

Car il s’agit bien ici d’amour, d’amour d’abord et d’amour seul. Une passion dont Jésus nous a donné le goût et tracé le chemin : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13).

Donner sa vie, cela n’est pas réservé aux martyrs ou, du moins, nous sommes peut-être appelés à devenir des martyrs – témoins du don gratuit de l’amour, du don gratuit de sa vie. Ce don nous vient de la grâce de Dieu donnée en Jésus Christ. Et comment traduire ce don, cette grâce ?

Dans chaque décision, dans chaque acte, donner concrètement quelque chose de soi-même : son temps, son sourire, son amitié, son savoir-faire, sa présence même silencieuse, même impuissante, son attention, son soutien matériel, moral et spirituel, sa main tendue… sans calcul, sans réserve, sans peur de se perdre.

Bx Pierre Claverie
Dominicain, nommé évêque d’Oran, Pierre Claverie († 1996) a fait le choix de demeurer en Algérie au péril de sa vie. Assassiné en 1996, il a été béatifié avec dix-huit autres martyrs de l’Algérie, le 8 décembre 2018. / Dans Benoît Vandeputte, Trésors de la prédication, Paris, Bayard, 2008, p. 538-539.
In Magnificat
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