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Année B
Sur cette page, vous trouverez :
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Les lectures de la Messe
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La feuille de Messe avec le choix des chants
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Une proposition de prière universelle à télécharger
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Une méditation sur l'Evangile du dimanche
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Un commentaire pour mieux comprendre l'Evangile
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Une parole pour la route
17 mars 2024
5e Dimanche de Carême
Fête de Sainte Gertrude

Amen, amen, je vous le dis :
si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas,
il reste seul ;
mais s’il meurt,
il porte beaucoup de fruit.
Jean 12, 24
Lectures de la Messe
Lectio Divina
Feuille de Messe
Intentions de prière
L'Évangile d'aujourd'hui nous propose à nouveau les paroles adressées par Jésus à Nicodème : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique» (Jn 3, 16). En écoutant cette parole, nous tournons le regard de notre cœur vers Jésus Crucifié et nous sentons en nous que Dieu nous aime, il nous aime vraiment, et il nous aime tant! Voilà l'expression la plus simple qui résume tout l'Évangile, toute la foi, toute la théologie : Dieu nous aime d'un amour gratuit et infini.
Dieu nous aime ainsi, et Dieu démontre cet amour avant tout dans la création, comme le proclame la liturgie, dans la Prière eucharistique IV : «Tu as fait le monde pour que toute créature soit comblée de tes bénédictions, et que beaucoup se réjouissent de ta lumière».
À l'origine du monde, il n'y a que l'amour libre et gratuit du Père. Saint Irénée, un saint des premiers siècles, Évangiles, vont au-delà de l'épisode particulier et expriment quelque chose d'universel; elles révèlent un désir qui traverse les époques et les cultures, un désir présent dans le cœur de nombreuses personnes qui ont entendu parler du Christ, mais qui ne l'ont pas encore rencontré. «Je désire voir Jésus» : c'est ce que ressent le cœur de ces personnes.
En répondant indirectement, de façon prophétique, à cette requête de pouvoir le voir, Jésus prononce une prophétie qui dévoile son identité et indique le chemin pour le connaître vraiment : «Voici venue l'heure ou doit être glorifié le Fils de l'homme» (Jn 12, 23). C'est l'heure de la Croix! C'est l'heure de la défaite de Satan, prince du mal, et du triomphe définitif de l'amour miséricordieux de Dieu. Le Christ déclare qu'il sera « élevé de terre» (v. 32), une expression à double sens : « élevé» parce que crucifié, et « élevé» parce qu'exalté par le Père dans la Résurrection, pour attirer tous les hommes à lui et réconcilier les hommes avec Dieu et entre eux. L'heure de la Croix, la plus sombre de l'histoire, est aussi la source du salut pour tous ceux qui croient en lui.
En poursuivant la prophétie sur sa Pâque désormais imminente, Jésus utilise une image simple et suggestive, celle du «grain de blé» qui, une fois tombé en terre, meurt pour porter du fruit (cf.
v. 24). Dans cette image, nous trouvons un autre aspect de la Croix du Christ : celui de la fécondité. La Croix du Christ est féconde. La mort de Jésus, en effet, est une source intarissable de vie nouvelle, car elle porte en elle la force régénératrice de l'amour de Dieu. Immergés dans cet amour par le Baptême, les chrétiens peuvent devenir des «grains de blé» et donner beaucoup de fruits si, comme Jésus, «ils perdent leur vie» par amour de Dieu et de leurs frères (cf. v. 25).
C'est pourquoi, à ceux qui encore aujourd'hui «veulent voir Jésus», à ceux qui sont à la recherche du visage de Dieu; à celui qui a reçu une catéchèse étant petit et qui ne l'a plus approfondie ensuite et qui peut-être a perdu la foi; à tous ceux qui n'ont pas encore rencontré Jésus personnellement...; à toutes ces personnes, nous pouvons offrir trois choses : l'Évangile; le crucifix et le témoignage de notre foi, pauvre, mais sincère.
L'Évangile : là nous pouvons rencontrer
Jésus, l'écouter, le connaître. Le crucifix : signe de l'amour de Jésus qui s'est donné lui-même pour nous. Et puis une foi qui se traduise en gestes simples de charité fraternelle. Mais principalement dans la cohérence de vie entre ce que nous disons et ce que nous vivons, en cohérence entre notre foi et notre vie, entre nos paroles et nos actions. Évangile, crucifix, témoignage. Que la Vierge nous aide à apporter ces trois choses.
Homélie du Pape François
pour le 5e dimanche de Carême
22 mars 2015
« Logique » de la croix
Père Étienne Roche
Jésus effectue le pèlerinage pour la Pâque. Pour la dernière fois. Quelques Grecs, qui n’appartiennent pas au peuple élu, mais attirés par la foi au Dieu unique, montent eux aussi, selon la coutume, à Jérusalem. Ils désirent se rapprocher de Jésus, alors, s’adressant à Philippe et André, deux disciples qui portent un prénom grec, ils formulent une magnifique demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Comment laisser résonner cette phrase en nous aujourd’hui ? Comment découvrir toujours plus consciemment qu’elle traduit le désir le plus profond de notre cœur ? Comment laisser grandir ce désir de vie éternelle : voir le Fils face à face, se laisser aimer, consoler, restaurer, relever ?
Perdre sa vie pour la trouver
Comme souvent, Jésus semble changer de sujet et répondre de manière incongrue. Mais pas du tout ! Il précise, au contraire, combien la voie qui s’ouvre désormais est un chemin ouvert à tous. Alors que dans la première partie de l’Évangile de Jean, Jésus sème des signes de son identité et de sa mission, voici venu le temps, « l’heure », où il s’apprête à réaliser ce qu’il annonçait. Cette heure est l’acte du don total au Père, celui qui par amour ira jusqu’au bout. « L’heure » aussi d’une lutte sans merci contre les ruptures d’alliance de tous les temps. À l’instar d’un grain de blé, qui a besoin de tomber en terre et de germer pour libérer la puissance de vie qu’il contient, Jésus s’apprête à livrer sa vie sans retenue. En livrant son corps sur la croix, en versant son sang, il nous ouvrira les portes de la vie éternelle.
Jean, qui n’évoque pas dans son Évangile l’agonie au jardin des Oliviers, dévoile ici le trouble de Jésus devant la déchirure de la mort et du péché qui ne répondent pas au projet divin pour l’humanité. Par là même, il renouvelle son adhésion amoureuse à la volonté du Père. C’est un immense enjeu aussi pour nous : désirer se recevoir et se donner totalement pour défaire Satan, et se préparer au ciel. Jésus nous a ouvert le chemin et ne cesse de nous accompagner sur le nôtre.
« De partout on venait à lui » était le thème du dimanche de la santé le mois dernier. Ce thème rejoint un souvenir récent : une amie gravement malade témoignait qu’elle avait découvert peu à peu que l’adhésion du cœur au réel de sa vie, limitée par la maladie, était difficile, mais néanmoins la seule manière pour elle de vivre pleinement. Comme le funambule lève les yeux pour trouver son équilibre, elle racontait combien porter son regard sur Jésus était le seul chemin pour avancer, doucement, recevoir la vie tant qu’elle était là, continuer à se donner tant que c’était possible.
Et nous, quelle adhésion du cœur nous attend aujourd’hui ?
Une parole pour la route
Ce que nous voudrions oublier,
la croix nous le met devant les yeux :
la vie nous prépare à bien mourir.
Aimer, c'est toujours un peu mourir.
C'est ouvrir notre main
sur ce que nous croyions posséder
et le rendre à Celui qui nous l'a donné.
La vie nous prépare à tout donner.
Et quand j'aurai vidé de mes placards
tout ce qui encombre l'amour,
tu viendras, Seigneur, habiter chez moi
et tu n'en partiras plus.
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