top of page
Année B
Sur cette page, vous trouverez :
-
Les lectures de la Messe
-
La feuille de Messe avec le choix des chants
-
Une proposition de prière universelle à télécharger
-
En format PDF
-
En format Word modifiable
-
-
Une méditation sur l'Evangile du dimanche
-
Un commentaire pour mieux comprendre l'Evangile
-
Une parole pour la route
10 mars 2024
4e dimanche de Carême
Dimanche de la joie
Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
Jean 3, 16
Lectures de la Messe
Lectio Divina
Feuille de Messe
Prière universelle
Dieu nous aime tant...
L'Évangile d'aujourd'hui nous propose à nouveau les paroles adressées par Jésus à Nicodème : * Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Jean 3, 16). En écoutant cette parole, nous tournons le regard de notre cœur vers Jésus Crucifié et nous sentons en nous que Dieu nous aime, il nous aime vraiment, et il nous aime tant ! Voilà l'expression la plus simple qui résume tout l'Évangile, toute la foi, toute la théologie : Dieu nous aime d'un amour gratuit et infini.
Dieu nous aime ainsi, et Dieu démontre cet amour avant tout dans la création, comme le proclame la liturgie, dans la Prière eucharistique IV : «Tu as fait le monde pour que toute créature soit comblée de tes bénédictions, et que beaucoup se réjouissent de ta lumière».
À l'origine du monde, il n'y a que l'amour libre et gratuit du Père. Saint Irénée, un saint des premiers siècles, écrit : «Dieu n'a pas créé Adam parce qu'il avait besoin de l'homme, mais pour avoir quelqu'un à qui donner des bien-faits» (Adversus haereses, IV, 14, 1). Il en est ainsi, l'amour de Dieu est ainsi.
La Prière eucharistique IV se poursuit ainsi : « Comme il avait perdu ton amitié en se détournant de toi, tu ne l'as pas abandonné au pouvoir de la mort. Dans ta miséricorde, tu es venu en aide à tous les hommes». Il est venu avec sa miséricorde. Comme dans la Création, dans les étapes successives de l'histoire du salut également, la gratuité de l'amour de Dieu ressort : le Seigneur choisit son peuple non parce qu'il le mérite, mais parce que c'est le plus petit parmi tous les peuples, comme il le dit. Et quand est arrivée «la plénitude des temps», bien que les hommes aient brisé l'Alliance à plusieurs reprises, au lieu de les abandonner, Dieu a établi avec eux un lien nouveau, dans le sang de Jésus - le lien de l'Alliance nouvelle et éternelle - un lien que rien ne pourra jamais briser.
Saint Paul nous rappelle : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde - ne l'oublions jamais, il est riche de miséricorde -, à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ Dieu» (Ep 2, 4).
La Croix du Christ est la preuve suprême de la miséricorde et de l'amour de Dieu pour nous : Jésus nous a aimés «jusqu'à la fin» (Jn 13, 1), c'est-à-dire, pas seulement jusqu'au dernier instant de sa vie terrestre, mais jusqu'à l'extrême limite de l'amour. Si, dans la création, le Père nous a donné la preuve de son immense amour en nous donnant la vie, dans la passion et dans la mort de son Fils, il nous a donné la preuve suprême : il est venu souffrir et mourir pour nous. La miséricorde est aussi grande que cela : il nous aime, il nous pardonne; Dieu pardonne tout et Dieu pardonne toujours.
Que Marie, qui est Mère de miséricorde, dépose en nos cœurs la certitude que nous sommes aimés de Dieu. Qu'elle soit proche de nous dans les moments de difficultés, et qu'elle nous donne les sentiments de son Fils, afin que notre itinéraire de Carême soit une expérience de pardon, d'accueil et de charité.
Homélie du Pape François
pour le 4e dimanche de Carême
15 mars 2015
Mieux comprendre l'Évangile
Touchés par la lumière du Crucifié
Père Étienne Roche
Le 4e dimanche du Carême nous propose la fin d’un dialogue entre Nicodème et Jésus. Quelques éléments restituant le contexte nous aideront à mieux le saisir. De nuit, Nicodème s’approche de Jésus pour comprendre qui il est et quel est son message. Il est surpris par les propos de Jésus qui souligne la nécessité de « naître d’en haut » (Jn 3, 3.7) ou de « naître de nouveau ». S’agit-il de retourner dans le ventre de sa mère ? s’interroge Nicodème (cf. v. 4). Jésus l’entraîne beaucoup plus loin : « Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit » (v. 6). C’est par l’action de l’Esprit Saint que nous suivons Jésus et cheminons dans la foi, cette nouvelle naissance est à recevoir, c’est un don. Seul le Fils unique, descendu d’auprès du Père, vivant du souffle de l’Esprit Saint, nous enseigne ce chemin. Il a choisi de s’anéantir, de se limiter dans le temps et l’espace, de s’incarner afin de révéler l’amour du Père. Vient alors l’Évangile de ce jour.
Se laisser transformer
Le chemin de la foi n’est pas un long fleuve tranquille. Jésus le situe dans la longue histoire d’alliance entre Dieu et son peuple, en particulier sous l’égide d’un signe paradoxal, le serpent d’airain. Dans le livre des Nombres, le peuple en pleine perte de courage regrette son esclavage en Égypte et se rebelle contre Moïse et contre Dieu. Face à la morsure du cœur par le péché, symbolisée par l’envoi de serpents, le salut passe par le regard vers un serpent « élevé ». Jésus annonce déjà ici que cette nouvelle naissance passera par une exaltation contradictoire, celle de la croix. Tout comme pour le Serviteur souffrant (cf. Is 52, 13), l’amour du Père pour les hommes se traduira par un abaissement jusqu’à une mort ignominieuse du Fils, acceptant de se livrer à tous, avant que n’éclate cette vie nouvelle de la résurrection. Mais, comme tout amour, il se propose sans s’imposer. Le Père ne peut donner plus que l’offrande de son Fils pour chacun de nous. S’ouvrir et se laisser transformer par ce salut est le seul jugement… Serons-nous assez disponibles pour nous laisser toucher par cette lumière qui émane du Crucifié ? La tentation est grande de détourner le regard, de se durcir et de choisir d’obstruer cette lumière par des ombres plus épaisses… Goûtons à la joie de laisser le Christ nous rencontrer dans nos fragilités et d’illuminer nos cœurs !
L’été dernier, au Portugal, une soirée de réconciliation des Journées mondiales de la jeunesse vécue avec mon diocèse a été une des belles expériences de ma vie de prêtre. J’ai été alors le témoin privilégié de nombreuses transformations, de vies qui basculaient dans la lumière. Ne serait-ce pas le moment favorable pour nous aussi de nous laisser renouveler par cette lumière du pardon ?
In Magnificat
bottom of page