Année B
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13 octobre 2024
28e dimanche du Temps Ordinaire
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours
dans la joie et les chants.
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PAPE FRANÇOIS
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 11 octobre 2015
L’Évangile d’aujourd’hui, tiré du chapitre 10 de Marc, s’articule autour de trois scènes, rythmées par trois regards de Jésus.
La première scène présente la rencontre entre le Maître et une personne qui — selon le passage parallèle de Matthieu — est identifiée comme étant « jeune ». La rencontre de Jésus avec un jeune. Celui-ci accourt vers Jésus, s’agenouille et l’appelle « Bon Maître ». Puis il lui demande : « Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? », c’est-à-dire le bonheur (v. 17). La « vie éternelle » n’est pas seulement la vie dans l’au-delà, mais c’est une vie pleine, accomplie, sans limites. Que devons-nous faire pour l’atteindre ? La réponse de Jésus résume les commandements qui se réfèrent à l’amour envers le prochain. À cet égard, ce jeune n’a rien à se reprocher ; mais de toute évidence, l’observance des préceptes ne lui suffit pas, ne satisfait pas son désir de plénitude. Et Jésus perçoit le désir que ce jeune porte dans son cœur ; c’est pourquoi sa réponse se traduit par un regard intense plein de tendresse et d’affection. L’Évangile dit ainsi : « Jésus fixa sur lui son regard et l’aima » (v. 21). Il s’aperçut que c’était un brave garçon... Mais Jésus comprend aussi quel est le point faible de son interlocuteur, et il lui fait une proposition concrète : donner tous ses biens aux pauvres et le suivre. Mais ce jeune a le cœur divisé entre deux maîtres : Dieu et l’argent, et il s’en va attristé. Cela démontre que la foi et l’attachement aux richesses ne peuvent pas coexister. Ainsi, à la fin, l’élan initial du jeune s’amenuise dans la tristesse d’une sequela qui a fait naufrage.
Dans la deuxième scène, l’évangéliste encadre les yeux de Jésus, et cette fois, il s’agit d’un regard pensif, d’avertissement : « Alors Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples : “Comme il sera difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le Royaume de Dieu !” » (v. 23). À l’étonnement des disciples, qui se demandent : « Et qui peut être sauvé ? » (v. 26), Jésus répond par un regard d’encouragement — c’est le troisième regard — et dit : le salut, en effet, est « pour les hommes impossible, mais non pour Dieu » (v. 27). Si nous nous confions au Seigneur, nous pouvons surmonter tous les obstacles qui nous empêchent de le suivre sur le chemin de la foi. Se confier au Seigneur. Il nous donnera la force, Il nous donne le salut, Il nous accompagne sur le chemin.
Et ainsi, nous sommes arrivés à la troisième scène, celle de la déclaration solennelle de Jésus : En vérité, je vous le dis: celui qui laisse tout pour me suivre aura la vie éternelle à l’avenir et le centuple déjà dans le temps présent (cf. vv. 29-30). Ce « centuple » est fait des choses possédées auparavant et ensuite laissées, mais qui se retrouvent multipliées à l’infini. On se prive des biens et on reçoit en échange la jouissance du bien véritable ; on se libère de l’esclavage des choses et on gagne la liberté du service par amour; on renonce à la possession et on reçoit la joie du don. C’est ce que Jésus disait : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (cf. Ac 20, 35).
Le jeune ne s’est pas laissé conquérir par le regard d’amour de Jésus, et ainsi, il n’a pas pu changer. Ce n’est qu’en accueillant avec une humble gratitude l’amour du Seigneur que nous nous libérons de la séduction des idoles et de l’aveuglement de nos illusions. L’argent, le plaisir, le succès éblouissent, mais ensuite, ils déçoivent: ils promettent la vie, mais procurent la mort. Le Seigneur nous demande de nous détacher de ces fausses richesses pour entrer dans la vie véritable, la vie pleine, authentique, lumineuse. Et je vous demande, jeunes garçons et filles, qui êtes à présent sur la place : « Avez-vous senti le regard de Jésus sur vous ? Que voulez-vous lui répondre ? Préférez-vous quitter cette place avec la joie que nous donne Jésus ou avec la tristesse dans le cœur, que la mondanité nous offre ? »...
Que la Vierge Marie nous aide à ouvrir notre cœur à l’amour de Jésus, au regard de Jésus, le seul qui puisse satisfaire notre soif de bonheur.
Le scribe qui s’avance n’est pas malveillant, au contraire : sa question était classique, un sujet de conversation courant, apparemment : si l’on comptait bien tous les détails de la loi juive, on dénombrait six cent treize commandements ; des problèmes de choix de priorité se posaient inévitablement. D’où la question : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Comme toujours, Jésus répond en se référant à I’Écriture elle-même ; et comme tout bon scribe, il sait rapprocher les textes entre eux. Ici, il en cite deux, extrêmement connus : « Voici le premier : Écoute, Israël : le SEIGNEUR notre Dieu est l’unique SEIGNEUR. Tu aimeras le SEIGNEUR ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là » Le premier n’est autre que le fameux « Shema Israël », le Credo juif en quelque sorte ; le second est un passage du livre du Lévitique, bien connu des autorités religieuses.