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Année B

Sur cette page, vous trouverez :

  • Les lectures de la Messe

  • La feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger

    • En format PDF​

    • En format Word modifiable

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire pour mieux comprendre l'Evangile

  • Une parole pour la route

1 septembre 2024

22e dimanche du Temps Ordinaire

Journée de prière pour la création

22e dimanche du Temps Ordinaire

Accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; 

c’est elle qui peut sauver vos âmes. 

    Mettez la Parole en pratique, 

ne vous contentez pas de l’écouter : 

ce serait vous faire illusion.

Jacques 1, 21b - 22

Lectures de la Messe

Lectio Divina

Feuille de Messe


Prière universelle



PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre Dimanche

30 août 2015



L’Évangile de ce dimanche présente une dispute entre Jésus et certains pharisiens et scribes. La discorde concerne la valeur de la « tradition des anciens » (Mc 7, 3) que Jésus, en se référant au prophète Isaïe, définit « préceptes d’hommes » (v. 7) et qui ne doit jamais prendre la place du « commandement de Dieu » (v. 8). Les prescriptions anciennes en question comprenaient non seulement les préceptes de Dieu révélés à Moïse, mais aussi une série d’impératifs qui spécifiaient les indications de la loi mosaïque. Les interlocuteurs appliquaient ces normes de façon très scrupuleuse et les présentaient comme l’expression d’une authentique religiosité. Par conséquent, ils reprochent à Jésus et à ses disciples la transgression de celles-ci, en particulier de celles qui se réfèrent à la purification extérieure du corps (cf. v. 5). La réponse de Jésus a la force d’une déclaration prophétique : « Vous mettez de côté le commandement de Dieu — dit-il — pour vous attacher à la tradition des hommes » (v. 8). Ce sont des mots qui nous remplissent d’admiration pour notre Maître : nous ressentons qu’en Lui se trouve la vérité et que sa sagesse nous libère des préjugés.

Mais attention ! Avec ces paroles, Jésus veut nous mettre en garde nous aussi, aujourd’hui, contre le fait de considérer que l’observance extérieure de la loi est suffisante pour être de bons chrétiens. Comme les pharisiens à l’époque, il existe aussi pour nous le danger de nous considérer en règle ou, pire, meilleurs que les autres pour le simple fait d’observer des principes, des usages, même si nous n’aimons pas notre prochain, que nous sommes durs de cœur, que nous sommes vaniteux, orgueilleux. L’observance stricte des préceptes est quelque chose de stérile si le cœur ne change pas et ne se traduit pas par des attitudes concrètes : s’ouvrir à la rencontre avec Dieu et à sa Parole dans la prière, rechercher la justice et la paix, secourir les pauvres, les faibles, les opprimés. Nous savons tous, dans nos communautés, dans nos paroisses, dans nos quartiers, combien font mal à l’Église et créent le scandale ces personnes qui se disent très catholiques et qui vont souvent à l’église mais qui après, dans leur vie quotidienne, négligent leur famille, sont médisantes, et ainsi de suite. Tel est ce que Jésus condamne, car il s’agit d’un contre-témoignage chrétien.

En poursuivant dans son exhortation, Jésus focalise l’attention sur un aspect plus profond et affirme : « Il n’est rien d'extérieur à l'homme qui, pénétrant en lui, puisse le souiller, mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme » (v. 15). De cette façon, il souligne la primauté de l’intériorité, c’est-à-dire la primauté du « cœur » : ce ne sont pas les choses extérieures qui font de nous des saints ou pas, mais le cœur qui exprime nos attentions, nos choix et le désir de faire tout par amour de Dieu. Les attitudes extérieures sont la conséquence de ce que nous avons décidé dans notre cœur, mais pas le contraire : avec l’attitude extérieure, si le cœur ne change pas, nous ne sommes pas de vrais chrétiens. La frontière entre le bien et le mal ne passe pas à l’extérieur de nous mais plutôt à l’intérieur de nous. Nous pouvons nous demander: où est mon cœur ? Jésus disait : « Où est ton trésor, là est aussi ton cœur ». Quel est mon trésor ? Est-ce Jésus, sa doctrine ? Alors le cœur est bon. Ou bien le trésor est-il autre chose ? C’est par conséquent notre cœur qui doit être purifié et se convertir. Sans un cœur purifié, on ne peut avoir vraiment les mains propres et des lèvres qui prononcent des paroles sincères d’amour — tout est double, une double vie —, des lèvres qui prononcent des paroles de miséricorde, de pardon. Seul le cœur sincère et purifié peut le faire.

Demandons au Seigneur, par l’intercession de la Sainte Vierge, de nous donner un cœur pur, libre de toute hypocrisie. Tel est l’adjectif que Jésus dit aux pharisiens : « hypocrites », car ils disent une chose et en font une autre. Un cœur libre de toute hypocrisie, afin que nous puissions vivre selon l’esprit de la loi et atteindre son but, qui est l’amour.

          Quant au deuxiè­me com­man­de­ment ci­té par Jé­sus, « Tu ai­me­ras ton pro­chain com­me toi-mê­me », il fi­gu­re au li­vre du Lé­vi­ti­que, dans ce que l’on ap­pel­le la « Loi de sain­te­té » qui com­men­ce par ces mots : « Soyez saints, car je suis saint, moi le SEIGNEUR vo­tre Dieu » (Lv 19, 2). Or, cu­rieu­se­ment, ce cha­pi­tre ap­pa­rem­ment cen­tré sur la sain­te­té de Dieu égre­nait jus­te­ment tou­te une sé­rie de com­man­de­ments d’amour du pro­chain ; ce qui veut di­re en clair que, bien avant Jé­sus-Christ, dans l’idéal d’Israël, les deux amours de Dieu et du pro­chain ne fai­saient qu’un. Les ta­bles de la Loi tra­dui­saient bien la mê­me exi­gen­ce puis­que les com­man­de­ments concer­nant la re­la­tion à Dieu pré­cé­daient tout jus­te les com­man­de­ments concer­nant le pro­chain.

Parole pour la route

 

 

 

Où va mon cœur,

loin de toi, Seigneur ?

Où irait-il

s'il n'y avait ton phare pour me guider,

s'il n'y avait ta tendresse

pour me garder du naufrage,

s'il n'y avait ta patience

pour me redonner sans cesse le cap...

Où irait mon cœur, Seigneur,

si tu ne lui donnais le courage d'aller au large

alors qu'il se contenterait bien de rester à quai ?

Où irais-je, Seigneur,

si la peur me faisait toujours choisir

les voiles les plus petites

quand ton Esprit souffle juste ce qu'il faut ?

Sans toi, Seigneur, je regarderais la vie du dehors,

j'aimerais de loin et sans risque.

Et comme un voilier rongé par les coquillages,

je m'userais à ne rien devenir.

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