top of page

Année B

Sur cette page, vous trouverez :

  • Les lectures de la Messe

  • La feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger

    • En format PDF​

    • En format Word modifiable

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire pour mieux comprendre l'Evangile

  • Une parole pour la route

18 août 2024

20e dimanche du Temps Ordinaire

20e dimanche du Temps Ordinaire

Qui mange ma chair et boit mon sang

demeure en moi, et moi en lui, dit le Seigneur

Jean 6, 56

Lectures de la Messe

Lectio Divina


Feuille de Messe


Prière universelle



Bienheureuses limites

Christelle Javary


Le message du pape François pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier 2024, avait de quoi surprendre. Pas de longue litanie des lieux où la guerre fait rage, mais un appel à établir une régulation internationale de… l’intelligence artificielle (IA) ! Sans nier les bénéfices et les progrès que le développement technologique peut apporter, le pape s’inquiète des risques et des dérives qu’entraîneraient de mauvais usages de l’IA : restrictions à la liberté et à la dignité humaines, discriminations, inégalités de traitement entre les citoyens, manipulations, avènement d’une société de contrôle, individualisme exacerbé, etc. Alors que le progrès technique peut être enivrant, le pape rappelle à l’homme qu’il est limité… Et que c’est une bonne nouvelle ! « En effet, l’être humain, mortel par définition, pensant dépasser toutes les limites grâce à la technique, risque, dans l’obsession de vouloir tout contrôler, de perdre le contrôle de lui-même ; dans la recherche d’une liberté absolue, de tomber dans la spirale d’une dictature technologique. Reconnaître et accepter ses limites de créature est pour l’homme une condition indispensable pour obtenir, ou mieux accueillir, la plénitude comme un don. »

Avec Jésus, habiter nos limites

Dame Sagesse applaudirait des deux mains, elle qui, dans la première lecture de ce dimanche, invite à quitte[r] l’étourderie. Il ne s’agit pas là de la tendance à perdre ses clés ou à oublier un rendez-vous, mais bien du risque de perdre le sens de sa vie et d’oublier que Dieu nous y donne rendez-vous. Heureusement, la Sagesse a pitié de nous et c’est elle qui vient à notre rencontre. Loin de nous faire la leçon ou de nous accabler de reproches, elle nous convie à un savoureux banquet où coule un vin mystérieux qui donne l’intelligence – alors que le vin terrestre a plutôt tendance à la troubler…

« Accueillir la plénitude comme un don », selon la belle formule du pape François, voilà à quoi Jésus nous invite alors qu’il se présente comme le pain vivant. En s’incarnant, il est venu partager sans tricher les limites de la condition humaine : né d’une femme, il a eu besoin de manger et de boire, il a éprouvé la fatigue, il a connu la souffrance et il est même passé par la mort. Or, en nous donnant sa chair à manger, il veut dilater et transfigurer nos limites pour nous introduire dans la vie éternelle, la vie même de Dieu. L’orgueil de se croire illimité est une illusion et une impasse. L’humble amour de notre condition de créature est le chemin qui nous ouvre au destin d’éternité que notre Créateur aimant veut pour nous. Saurons-nous faire le bon choix ?


Magnificat

            Les pro­phè­tes avaient énor­mé­ment dé­ve­lop­pé les exi­gen­ces concer­nant l’amour du pro­chain (et les scri­bes du temps de Jé­sus, à la dif­fé­ren­ce des Sad­du­céens, li­saient cou­ram­ment les tex­tes pro­phé­ti­ques). Pour n’en ci­ter qu’un, fort cé­lè­bre du temps de Jé­sus, re­te­nons cet­te phra­se du pro­phè­te Osée : « C’est la mis­é­ri­cor­de que je veux, non les sa­cri­fi­ces, la connais­san­ce de Dieu, non les ho­lo­caus­tes. » (Osée 6, 6). No­tre scri­be est vi­si­ble­ment dans cet­te li­gne de pen­sée ; Marc no­te « Le scri­be re­prit : Fort bien, Maî­tre, tu as rai­son de di­re que Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de tou­te son in­tel­li­gen­ce, de tou­te sa for­ce, et ai­mer son pro­chain com­me soi-mê­me, vaut mieux que tou­tes les of­fran­des et tous les sa­cri­fi­ces. »

bottom of page