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Année C

Sur cette page, vous trouverez :

Les lectures de la Messe

  • La feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger

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    • En format Word modifiable

  • L'Evangile présenté aux enfants

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire

  • Une parole pour la route

18 mai 2025

5e Dimanche de Pâques

Messe d'intronisation

du Pape Léon XIV

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«    Je vous donne un commandement nouveau :
c’est de vous aimer les uns les autres.
Comme je vous ai aimés,
vous aussi aimez-vous les uns les autres.
  À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples :
si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

Jean 13, 34-35

Lectures de la Messe

Feuille de Messe





Prière universelle











Méditation du Pape François

Regina Cæli

Place Saint-Pierre

Dimanche 19 mai 2019


L’Évangile d’aujourd’hui nous conduit au Cénacle pour nous faire entendre certaines des paroles que Jésus a adressées à ses disciples dans le « discours d’adieu », avant sa passion. Après avoir lavé les pieds des Douze, il leur dit : « Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres » (Jn 13, 34). Mais en quel sens Jésus appelle-t-il ce commandement « nouveau » ? Car nous savons que, déjà dans l’Ancien Testament, Dieu avait commandé aux membres de son peuple d’aimer leur prochain comme eux-mêmes (voir Lv 19, 18). Jésus lui-même, à une personne qui lui demandait quel était le plus grand commandement de la loi, a répondu que le premier était d’aimer Dieu de tout son cœur et le second d’aimer son prochain comme soi-même (cf. Mt 22, 38-39).

Alors, quelle est la nouveauté de ce commandement que Jésus confie à ses disciples ? Pourquoi l’appelle-t-il « commandement nouveau » ? L’ancien commandement de l’amour est devenu nouveau parce qu’il a été complété par cet ajout : « comme je vous ai aimés ». La nouveauté réside entièrement dans l’amour de Jésus Christ, celui avec lequel il a donné sa vie pour nous. Il s’agit de l’amour de Dieu, universel, sans conditions et sans limites, qui atteint son sommet sur la croix. À ce moment d’abaissement extrême et à ce moment d’abandon au Père, le Fils de Dieu a montré et donné au monde la plénitude de l’amour. En repensant à la passion et à l’agonie du Christ, les disciples comprirent le sens de ses paroles : « Comme je vous ai aimé, aimez-vous aussi les uns les autres ».

Jésus nous a aimés le premier, il nous a aimés malgré nos fragilités, nos limites et nos faiblesses humaines. C’est lui qui nous a fait devenir dignes de son amour qui ne connaît pas de limites et ne finit jamais. En nous donnant le nouveau commandement, il nous demande de nous aimer les uns les autres pas seulement et pas tant avec notre amour, mais avec le sien, que l’Esprit Saint infuse dans nos cœurs si nous l’invoquons avec foi. De cette façon — et seulement ainsi — nous pouvons nous aimer les uns les autres non seulement comme nous nous aimons nous-mêmes, mais comme Lui nous a aimés, c’est-à-dire immensément plus. En effet, Dieu nous aime beaucoup plus que nous ne nous aimons nous-mêmes. Nous pouvons ainsi répandre partout la semence de l’amour qui renouvelle les relations entre les peuples et ouvre des horizons d’espérance. Jésus ouvre toujours des horizons d’espérance, son amour ouvre des horizons d’espérances. Cet amour nous fait devenir des hommes nouveaux, frères et sœurs dans le Seigneur, et fait de nous le nouveau Peuple de Dieu, c’est-à-dire l’Église, dans laquelle tous sont appelés à aimer le Christ et, en Lui, à s’aimer mutuellement.

L’amour qui s’est manifesté dans la croix du Christ et qu’il nous appelle à vivre est la seule force qui transforme notre cœur de pierre en cœur de chair ; l’unique force capable de transformer notre cœur est l’amour de Jésus, si nous aimons nous aussi avec cet amour. Et cet amour nous rend capables d’aimer nos ennemis et de pardonner à ceux qui nous ont offensés. Je vais vous poser une question. Que chacun réponde dans son cœur. Est-ce que je suis capable d’aimer mes ennemis ? Nous connaissons tous des personnes, je ne sais pas si ce sont des ennemis, mais qui ne s’entendent pas avec nous, qui sont « de l’autre côté » ; ou certains ont des personnes qui leur ont fait du mal… Est-ce que je suis capable d’aimer ces gens ? Cet homme, cette femme qui m’a fait du mal, qui m’a offensé ? Est-ce que je suis capable de le/la pardonner ? Que chacun réponde dans son cœur. L’amour de Jésus nous fait voir l’autre comme un membre actuel ou futur de la communauté des amis de Jésus ; cela nous incite au dialogue et nous aide à nous écouter et à nous connaître réciproquement. L’amour nous ouvre à l’autre et devient la base des relations humaines. Il rend capable de surmonter les barrières de nos faiblesses et de nos préjugés. L’amour de Jésus en nous crée des ponts, enseigne de nouvelles voies, déclenche le dynamisme de la fraternité. Que la Vierge Marie nous aide, par son intercession maternelle, à accueillir de son Fils Jésus le don de son commandement et de l’Esprit Saint, la force de le mettre en œuvre dans la vie quotidienne.

L’Évangile de ce dimanche

présenté aux enfants

(et à ceux qui leur ressemblent)

Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)

Je vous donne un commandement nouveau, dit le Seigneur : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »


◗ Le dernier repas de Jésus, c’est la « Cène » où il a institué l’eucharistie ?

Oui, et l’Évangile selon saint Jean nous révèle trois dimensions essentielles de ce repas d’adieu : le lavement des pieds, le don du commandement nouveau et le testament de Jésus. Il complète ainsi le récit fait par les autres évangélistes, Matthieu, Marc et Luc, qui nous ont raconté comment, au cours de ce repas, Jésus s’est donné à nous, sous les signes du pain et du vin, afin que nous puissions le recevoir en nous et communier à sa vie.

◗ Quand Jésus va nous confier son testament, on sent qu’il est bouleversé par l’émotion…

Oh oui ! Son ami Judas vient de s’en aller pour le trahir… Jésus sait qu’il va bientôt entrer dans sa Passion et mourir pour nous… Alors, dans une effusion de tendresse, il appelle ses disciples (nous y compris) « Petits enfants », avant de nous faire une révélation extraordinaire : nous sommes capables de nous aimer les uns les autres, comme lui-même, notre Seigneur et notre Dieu, nous a aimés !

◗ Mais même pour les meilleurs d’entre nous, ce n’est pas possible d‘aimer comme Jésus !

Eh bien si ! Dans une de ses lettres, saint Jean nous dit comment cela est possible : Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint sa perfection (1 Jn 4, 12). Donc, quand nous nous aimons, non seulement Dieu vient en nous, mais encore il agit avec nous pour que nous soyons capables d’aimer comme il nous a aimés ! Thérèse de Lisieux écrivait à Jésus : « Ah Seigneur ! Que je l’aime votre commandement nouveau, parce qu’il me donne l’assurance que votre volonté est d’aimer en moi ceux que vous me commandez d’aimer ! »

◗ C’est cela, l’essentiel à retenir de l’Évangile de ce dimanche ?

Oui. Nous allons à la messe pour communier à la vie de Jésus offerte par amour pour nous. Mais n’oublions jamais que s’il a voulu nous offrir cette grâce inouïe de le recevoir en nous, c’est parce qu’il veut ensuite, par nous, communier à la vie de tous les frères et sœurs que notre Père met sur le chemin de nos vies. Et c’est ce qui se passe quand nous aimons les autres comme Jésus nous a aimés. Alors seulement, lui en nous et nous en lui, nos vies sont une vivante eucharistie à la gloire du Père.

◗ C’est pour cela que Jésus nous prévient : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples » ?

En regardant vivre les premiers chrétiens, les gens s’émerveillaient : « Regardez comme ils s’aiment ! », disaient-ils. Et pour cause : ils s’efforçaient de s’aimer comme Jésus nous a aimés. Et nous, chrétiens du xxie siècle, à quoi les gens reconnaissent-ils que nous sommes les disciples de Jésus ?


Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.

Mieux comprendre l’Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut


ÉVANGILE - selon Saint Jean 13, 31…35

Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples
31 quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié,et Dieu est glorifié en lui.
32 Si Dieu est glorifié en lui,Dieu aussi le glorifiera ;et il le glorifiera bientôt.
33 Petits enfants,c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous.
34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés,vous aussi aimez-vous les uns les autres.
35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

QUI M’A VU A VU LE PÈRE


Les premières phrases de ce texte sont comme une sorte de variations sur le mot « gloire » : « quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant, le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire » : tout ceci nous paraît un peu compliqué, mais en fait, c’est une manière bien juive de parler : elle dit la réciprocité des relations entre le Père et le Fils, ou mieux leur union fondamentale : « Qui m’a vu a vu le Père », c’est aussi une phrase que Saint Jean a retenue (14, 8) ; ou encore « Moi et le Père, nous sommes un. » (10, 30) ; ici, dire que « le Fils de l’homme est glorifié, ou que Dieu est glorifié en lui », c’est dire que le Fils est le reflet du Père ; au passage, nous notons une fois de plus l’effort qu’il nous faut faire pour comprendre le vocabulaire de Jésus et de ses contemporains. Je reviens au texte : d’après Jésus, c’est donc au moment précis où Judas part dans la nuit de la trahison, que lui, Jésus accomplit sa vocation d’être le reflet du Père. Mais Jean ne l’a pas compris tout de suite. Remettons-nous dans l’état d’esprit des apôtres au moment de la sortie de Judas et dans les heures qui vont suivre : ils ont d’abord assisté impuissants à la Passion et à la mort du Christ ; ils ont vécu cette succession d’événements comme un moment d’horreur ; mais après coup, Jean a compris que c’était en réalité l’heure de la gloire de Jésus : car c’est là que le Fils révélait jusqu’où va l’amour du Père. Et parce que le Fils trahi, abandonné de tous, persécuté par tous, persiste, lui seul contre tous, à n’être qu’amour, bienveillance, pardon, il révèle au monde jusqu’où va l’amour du Père, c’est-à-dire jusqu’à l’infini, sans limites : et alors, et c’est la deuxième partie de notre texte, ceux qui contemplent ce mystère de l’amour fou de Dieu deviennent capables d’aimer comme lui à leur tour. Car Jésus lie bien les deux choses : il dit « maintenant, je vais révéler au monde jusqu’où va l’amour du Père » et « maintenant je vous donne un commandement nouveau, c’est d’aimer de la même manière ». (Sous-entendu, maintenant vous en serez capables parce que vous puiserez en moi mon propre amour) ;Je m’attarde un peu là-dessus : en fait, la nouveauté, ce n’est pas le commandement d’aimer, Jésus ne l’invente pas : le commandement d’amour existe bel et bien dans l’enseignement des rabbins de son temps. Ce qui est nouveau, c’est d’aimer comme lui, mais non pas seulement à sa manière, c’est-à-dire au point d’être prêt à donner sa vie, en refusant toute puissance, toute domination, toute violence ; ce qui est nouveau, c’est encore plus que cela, c’est d’aimer vraiment comme lui, c’est-à-dire en étant complètement guidé par son Esprit ; et alors nous comprenons désormais tout autrement la fameuse phrase « Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres ». Bien plus qu’un commandement, c’est un constat : si nous sommes réellement ses disciples, c’est son propre Esprit qui dicte nos comportements. Pour le dire autrement, Dieu sait si l’amour au jour le jour est difficile ; c’est presque un miracle ! Eh bien, si nous y parvenons dans nos communautés chrétiennes, le monde sera bien obligé d’admettre cette évidence que l’Esprit du Christ agit en nous !


L’ESPRIT D’AMOUR NOUS HABITE


Nous sommes donc invités d’abord à un acte de foi ! Croire que son Esprit d’amour nous habite, que ses ressources d’amour nous habitent : que nous avons désormais des capacités d’amour insoupçonnées, parce que ce sont les siennes… et alors il nous devient possible d’aimer « comme » lui parce que c’est son Esprit qui agit en nous.Tout cela n’est-il pas un peu trop beau ? Nous savons par expérience que cela ne va pas de soi d’aimer notre entourage : il y a des gens avec qui cela va tout seul, comme on dit ; il y en a d’autres avec qui c’est bien difficile… sans parler de ceux pour lesquels nous éprouvons une véritable allergie… ou pire encore, ceux qui ont agi envers nous d’une manière impardonnable. Jésus n’ignore certainement pas tout cela quand il donne ce commandement à ses disciples ; mais il ne faut pas confondre amour et sensibilité : Jésus vient de montrer en actes de quel amour nous devons nous aimer ; rappelons-nous le contexte : cela se passe pendant son dernier repas avec ses disciples. Jésus a commencé par leur laver les pieds, à leur grand étonnement : lui, le Seigneur et le Maître, s’est fait leur serviteur. Et il a terminé en disant : « C’est un exemple que je vous ai donné ; ce que j’ai fait pour vous, faites-le vous aussi ». C’est donc cela aimer « comme » il nous a aimés… et, après tout, si on y réfléchit, il est possible de se mettre au service les uns des autres, même de ceux pour lesquels nous n’éprouvons pas d’attirance. Or notre fidélité à ce commandement est vitale, nous dit-il, puisque c’est à cela que nos communautés seront jugées : d’après lui, le plus important, ce n’est pas la qualité de nos discours, de notre théologie, ou de nos connaissances, pas non plus la beauté de nos cérémonies ; c’est la qualité de l’amour que nous nous offrons les uns aux autres… (Pourtant il est rare qu’on ait l’idée de juger l’histoire de l’Eglise sur ce critère). En attendant, nous ne devons jamais oublier ce cri de victoire de Jésus le dernier soir : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié (c’est-à-dire révélé comme Dieu), et Dieu est glorifié en lui. » En Jésus, l’humanité est introduite dans la gloire de Dieu, dans la présence de Dieu, dans la vie de Dieu, par l’événement de la passion-Mort-Résurrection. Et parce qu’ils sont désormais introduits dans la gloire de Dieu, les disciples de Jésus-Christ peuvent vivre leur vie sous le signe de l’amour… puisque Dieu est amour et que désormais sa présence rayonne à travers eux. Peut-être suffit-il d’y croire pour le laisser agir en nous.


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