HOMÉLIE du Père Paul
23e DIMANCHE Ordinaire – B
Frères et sœurs, comme on venait de l’entendre, en 1ère lecture, le Seigneur Dieu nous rejoint, lui-même, au cœur de nos inquiétudes, de nos angoisses, de nos peurs. C’est ce que dit le prophète Isaïe qui vient transmettre la promesse de Dieu à ses compatriotes qui n’en peuvent plus, aux exilés qui sont loin de leur terre depuis des décennies : ‘’Soyez forts, ne craignez pas ! Voici votre Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver !’’ Et la région que va traverser Israël au retour d’Exil sera une région bien fertile :’’car l’eau jaillira dans le désert, et des torrents dans le pays aride.’’ C’est la vengeance de Dieu !
Évidemment, Dieu ne s’attaque pas à l’homme. Il vient combattre le mal, ce mal qui atteint l’homme et le rend infirme, ce mal qui atteint notre terre et la rend stérile.
La vengeance de Dieu est de mettre un terme à la puissance du mal en notre monde. C’est pour cela que le prophète invite les ‘’gens qui s’affolent’’ à prendre courage.
L’apôtre Jacques, en 2e lecture, met en évidence ce que doit être l’accueil inconditionnel dans nos communautés : un accueil qui ne doit pas s’attacher aux apparences ! C’est pour cela qu’il nous invite à ‘’n’avoir aucune partialité envers les personnes’’ puisque ‘’Dieu a choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde pour en faire des riches dans la foi’’, en mettant en avant la fraternité qui doit régner entre tous les chrétiens.
Dans l’Évangile, Jésus se fait proche du sourd-muet, cet homme en souffrance. Il l’amène à l’écart et lui demande de s’ouvrir :’’Effata’’. Il lui demande de s’ouvrir, non seulement pour retrouver l’usage de la parole, mais bien plus, pour parler de manière judicieuse.
Frères et sœurs, ce sourd-muet, n’est-il pas à notre image quand il nous arrive de nous enfermer en nous-mêmes, coupés des autres, coupés de Dieu ? Allons-nous continuer à être sourds et aveugles aux sollicitations du Seigneur et à ses clins d’œil ? Allons-nous continuer à nous montrer sourds et aveugles aux appels de nos frères et sœurs ?
L’Évangile nous dit que ‘’des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler’’ : n’est-ce pas la foi de la communauté qui porte cet homme devant le Seigneur ? Le Seigneur qui l’emmène à l’écart pour le guérir :’’Effata’’, lui dit-il, comme il nous le dit, à chacun et chacune de nous, aujourd’hui. Puisqu’il vient nous guérir de nos cécités et de nos surdités, ouvrons-nous donc à lui. Qu’il nous donne d’écouter sa parole et de la traduire dans nos gestes du quotidien, puisque : “ il a bien fait toutes choses.” Amen.
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