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Devenir libre à la suite de Jésus

Dernière mise à jour : 16 juin 2024


L'Évangile de la liturgie d'aujourd'hui (cf. Mc 3, 20-35) nous raconte que Jésus, après avoir commencé son ministère public, a été confronté à une double réaction : celle de ses proches, qui s'inquiétaient et craignaient qu'il ne soit devenu un peu fou, et celle des autorités religieuses, qui l'accusaient d'agir sous l'emprise d'un esprit mauvais. En réalité, Jésus prêchait et guérissait les malades par la puissance de l'Esprit Saint. Et c'est précisément l'Esprit qui l'a rendu divinement libre, c'est-à-dire capable d'aimer et de servir sans mesure ni conditionnement. Jésus libre. Arrêtons-nous un instant pour contempler cette liberté de Jésus.


Jésus était libre face à la richesse : il a donc quitté la sécurité de son village, Nazareth, pour embrasser une vie de pauvreté et d'incertitude (cf. Mt 6, 25-34), soignant gratuitement les malades et tous ceux qui venaient lui demander de l'aide, sans jamais rien demander en retour (cf. Mt 10, 8). La gratuité du ministère de Jésus, c'est cela. C'est aussi la gratuité de tout ministère.


Il était libre face au pouvoir : en effet, bien qu'il ait appelé beaucoup de gens à le suivre, il n'a jamais forcé personne à le faire, ni recherché le soutien des puissants, mais il a toujours pris le parti des plus petits, en enseignant à ses disciples à faire de même, comme il l'avait fait lui-même (cf. Lc 22,25-27).


Enfin, Jésus était libre face à la recherche de la célébrité et de l'approbation, et c'est pourquoi il n'a jamais renoncé à dire la vérité, même au prix de ne pas être compris (cf. Mc 3, 21), de devenir impopulaire, jusqu'à mourir sur la croix, ne se laissant ni intimider, ni acheter, ni corrompre par quoi que ce soit ou qui que ce soit (cf. Mt 10, 28).


Jésus était un homme libre. Libre face à la richesse, libre face au pouvoir, libre face à la recherche de la gloire. Et cela est également important pour nous. En effet, si nous nous laissons conditionner par la recherche du plaisir, du pouvoir, de l'argent ou de la célébrité, nous devenons esclaves de ces choses. Si, en revanche, nous laissons l'amour gratuit de Dieu remplir et dilater notre cœur, et si nous le laissons déborder spontanément en le redonnant aux autres, avec tout notre être, sans peur, sans calcul et sans conditionnement, alors nous grandissons en liberté et nous répandons sa bonne odeur autour de nous.


Nous pouvons alors nous demander : suis-je une personne libre ? Ou est-ce que je me laisse emprisonner par les mythes de l'argent, du pouvoir et du succès, en leur sacrifiant la sérénité et la paix de moi-même et des autres ? Est-ce que je diffuse, dans les milieux où je vis et travaille, l'air frais de la liberté, de la sincérité, de la spontanéité ?


Que la Vierge Marie nous aide à vivre et à aimer comme Jésus nous l'a enseigné, dans la liberté des enfants de Dieu (cf. Rm 8,15.20-23).


PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre

Dimanche 9 juin 2024

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