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Une parole pour la route
29 décembre 2024
La Sainte Famille
Fête
Marie, sa mère gardait dans son cœur
tous ces événements.
Quant à Jésus, il grandissait en sagesse,
en taille et en grâce,
devant Dieu et devant les hommes.
Luc 2, 51b-52
Lectures de la Messe
Feuille de Messe
Prière universelle
Prière universelle
L’Évangile de ce dimanche
présenté aux enfants
( et à ceux qui leur ressemblent)
Interview de Bernadette Dumont
pour Magnificat
(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)
Seigneur, ouvre notre cœur
pour nous rendre attentifs
aux paroles de ton Fils.
◗ Quel exemple pour nos jeunes adolescents, Jésus à 12 ans qui fait une fugue !
En vérité, il ne s’agit en rien d’une fugue. Et pour Jésus, il ne s’agit en rien de faire quelque chose de mal mais, au contraire d’accomplir, au nom de son Père, sa mission de faire le plus grand bien qui se puisse imaginer : sauver le monde.
◗ Tout de même, disparaître pendant trois jours à 12 ans…
Au temps de Jésus, il n’y avait pas d’adolescence au sens où nous l’entendons aujourd’hui. On passait directement de l’enfance à l’âge adulte. Et le rite de passage de l’un à l’autre avait précisément lieu à 12 ou 13 ans. À 12 ans, Jésus pouvait librement décider de faire le voyage de retour avec des amis – ce que croient ses parents sans s’en inquiéter ; ou bien de rester dans le Temple discuter avec les docteurs de la Loi. D’ailleurs, ce que lui reprochent ses parents, ce n’est pas d’être dans le Temple, c’est de ne pas les avoir prévenus.
◗ La réponse de Jésus est dure à entendre. Il aurait pu dire : « Désolé de vous avoir causé cette angoisse… »
Oui, c’est vrai, cette réponse prépare déjà sa parole future : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. » Marie et Joseph savaient bien que, de sa naissance à sa Passion, leur enfant serait en mission, une mission qui le conduirait à donner toute sa vie pour nous selon la volonté de son Père ! Et que donc, leur enfant se devrait d’être prioritairement consacré aux affaires de son Père. Quoi qu’il en coûtât. Dût un glaive transpercer le cœur de sa maman.
◗ Benoît XVI disait que l’épisode de Jésus au Temple, à 12 ans, devait être lu comme le premier pas de l’obéissance filiale parfaite et volontaire qui le conduira à la croix…
Un premier pas qui, de surcroît, est l’annonce et la préfiguration de ce que sera vingt ans plus tard la suprême et glorieuse manifestation de son obéissance filiale : la scène se déroule à Jérusalem, pendant les fêtes de la Pâque, Jésus est perdu, on le cherche sur le chemin et, enfin, on le retrouve bien vivant le troisième jour, tandis qu’il a ouvert les cœurs à l’intelligence de l’Écriture…
◗ Comment un enfant 12 ans, aujourd’hui, pourrait-il avoir la même obéissance filiale à son Père céleste ?
Dans la 2e lecture, saint Jean, le disciple que Jésus aimait, nous donne une réponse valable pour tous les âges :
Quoi que nous demandions à Dieu,nous le recevons de lui,parce que nous gardons ses commandements.Or, voici son commandement :mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ,et nous aimer les uns les autres comme il nousl’a commandé.
Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.
Méditation
Nous fêtons aujourd’hui la sainte Famille de Nazareth. Dieu a choisi une famille humble et simple pour habiter parmi nous. Nous contemplons la beauté de ce mystère, en soulignant également deux aspects concrets pour nos familles.
Le premier : la famille est l’histoire dont nous provenons. Chacun de nous a sa propre histoire, personne n’est né par magie, avec une baguette magique, chacun de nous a une histoire et la famille est l’histoire d’où nous provenons. L’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui nous rappelle que Jésus est lui aussi fils d’une histoire familiale. Nous le voyons voyager à Jérusalem avec Marie et Joseph pour Pâques ; puis il fait préoccuper sa mère et son père qui ne le trouvent pas ; une fois retrouvé, il rentre avec eux au foyer (cf. Lc 2, 41-52). Il est beau de voir Jésus inséré dans la trame des liens familiaux, qui naît et qui grandit dans l’étreinte et la préoccupation des siens. Cela est important pour nous aussi : nous provenons d’une histoire tissée de liens d’amour et la personne que nous sommes aujourd’hui ne naît pas tant des biens matériels dont nous avons bénéficié, mais de l’amour que nous avons reçu, de l’amour au sein de la famille. Sans doute ne sommes-nous pas nés dans une famille exceptionnelle et sans problèmes, mais c’est notre histoire — chacun doit penser : c’est mon histoire —, ce sont nos racines : si nous les coupons, la vie devient aride ! Dieu ne nous a pas créés pour être des chefs solitaires, mais pour marcher ensemble. Rendons-lui grâces et prions-le pour nos familles. Dieu pense à nous et veut que nous soyons ensemble : reconnaissants, unis, capables de conserver nos racines. Et nous devons penser à cela, à notre histoire.
Le deuxième aspect : on apprend tous les jours à être une famille. Dans l’Évangile, nous voyons que même au sein de la sainte Famille, tout ne va pas toujours bien : il y a des problèmes inattendus, des angoisses, des souffrances. La sainte Famille des images pieuses n’existe pas. Marie et Joseph perdent Jésus et le cherchent, angoissés, pour le retrouver trois jours plus tard. Et quand, assis parmi les maîtres du Temple, il répond qu’il doit s’occuper des affaires de son Père, ils ne comprennent pas. Ils ont besoin de temps pour apprendre à connaître leur fils. Il en est de même pour nous : chaque jour, en famille, il faut apprendre à s’écouter et à se comprendre, à marcher ensemble, à affronter les conflits et les difficultés. C’est le défi quotidien, et il se remporte grâce à une juste attitude, des petites attentions, des gestes simples, en prenant soin des détails de nos relations. Et cela aussi nous aide beaucoup, cela nous aide de parler en famille, de parler à table, le dialogue entre parents et enfants, le dialogue entre frères, nous aide à vivre cette racine familiale qui vient des grands-parents. Le dialogue avec les grands-parents !   Â
Et comment fait-on cela ? Regardons Marie qui, dans l’Évangile d’aujourd’hui, dit à Jésus : « Ton père et moi, nous te cherchons » (v. 48). Ton père et moi, elle ne dit pas moi et ton père : avant le moi, il y a le toi ! Apprenons cela : avant le moi il y a le toi. Dans ma langue, il y a un adjectif pour les gens qui disent d’abord moi, puis toi : « Je, moi, et avec moi et pour moi et pour mon profit ». Des gens qui sont comme cela, d’abord le moi, puis le toi. Non, dans la sainte Famille, il y a d’abord le toi, puis le moi. Pour préserver l’harmonie en famille, il faut combattre la dictature du moi, quand le moi se gonfle. Cela est dangereux quand, au lieu de nous écouter, nous nous reprochons nos erreurs ; quand, au lieu d’avoir des gestes d’attention pour les autres, nous nous concentrons sur nos besoins ; quand, au lieu de dialoguer, nous nous isolons avec notre portable — cela est triste de voir à table une famille, chacun avec son portable sans se parler, chacun parle avec son portable ; quand on s’accuse mutuellement, en répétant toujours les mêmes phrases, en mettant en scène une comédie vue et revue, où chacun veut avoir raison et à la fin, un silence glacial s’installe. Ce silence lourd, glacial, après une dispute familiale, cela est laid, très laid ! Je répète ce conseil : le soir, après tout, il faut faire la paix, toujours. Ne jamais aller se coucher sans avoir fait la paix, sinon, le lendemain, il y aura la « guerre froide » ! Et cela est dangereux parce qu’alors commencera une histoire de reproches, une histoire de ressentiments. Combien de fois, malheureusement, entre les murs domestiques, des conflits naissent et s’intensifient à cause des silences trop longs et des égoïsmes non guéris ! On arrive parfois même à des violences physiques et morales. Cela déchire l’harmonie et tue la famille. Convertissons-nous du moi au toi. Ce qui doit être le plus important dans la famille, c’est le toi. Et chaque jour, s’il vous plaît, priez un peu ensemble, si vous pouvez faire l’effort, pour demander à Dieu le don de la paix en famille. Et efforçons-nous tous — parents, enfants, Eglise, société civile — de soutenir, défendre et préserver la famille, qui est notre trésor !
Que la Vierge Marie, épouse de Joseph et mère de Jésus, protège nos familles.
PAPE FRANÇOIS
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 26 décembre 2021
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Mieux comprendre l'Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut
« Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu » : c’est une phrase de Jean dans le prologue de son évangile ; il semble bien que le récit que nous lisons ici chez Luc en soit une illustration. Car ce récit nous présente à la fois une manifestation du mystère de Jésus et l’incompréhension de ses plus proches. Que cette famille se soit rendue à Jérusalem pour la Pâque, rien d’étonnant. Que cela ait duré huit jours, rien d’étonnant non plus : les deux fêtes réunies de la Pâque et des Azymes qui n’en faisaient déjà plus qu’une duraient effectivement huit jours.
Mais c’est la suite qui est étonnante : le jeune garçon reste au Temple sans se soucier, apparemment, de prévenir ses parents ; eux quittent Jérusalem avec tout le groupe, comme chaque année, sans vérifier qu’il est bien du voyage. Cette séparation durera trois jours, chiffre que Luc précise, bien sûr, intentionnellement. Quand ils se retrouvent tous les trois, ils ne sont pas encore sur la même longueur d’ondes : le reproche affectueux de Marie, encore tout émue de l’angoisse de ces trois jours se heurte à l’étonnement tout aussi sincère de son fils : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C’est chez mon Père que je dois être. »
La manifestation du mystère de Jésus réside, bien sûr, dans l’émerveillement de tous et particulièrement des docteurs de la Loi devant la lumière qui l’habite de toute évidence. Elle réside aussi dans la mention des trois jours qui, tout au long de la Bible, sont le délai habituel pour rencontrer Dieu. Trois jours ce sera le délai entre la mise au tombeau et la Résurrection, c’est-à -dire la victoire plénière de la vie. La manifestation du mystère de Jésus réside enfin dans cette phrase étonnante dans la bouche de ce garçon de douze ans, accompagné de ses deux parents bien humains : « C’est chez mon Père que je dois être. » : là il s’affirme clairement comme le Fils de Dieu ; à l’Annonciation, l’Ange Gabriel l’avait déjà présenté comme le « Fils du Très-Haut », mais ceci pouvait être entendu seulement comme le titre du Messie ; cette fois, la révélation franchit une étape : le titre de fils appliqué à Jésus n’est pas seulement un titre royal, il dit le mystère de la filiation divine de Jésus. Pas étonnant que ce ne soit pas tout de suite compréhensible ! Et ce n’est pas fini : Jésus, aujourd’hui, dit « Je suis chez mon Père »... Plus tard il dira « Qui m’a vu a vu le Père ».
Ce n’est pas compréhensible, effectivement, même pour ses parents : et Jésus ose leur dire « Ne le saviez-vous pas ? » Même des croyants aussi profonds et fervents que Joseph et Marie sont surpris, désarçonnés par les mystères de Dieu. Cela devrait nous rassurer. Ne nous étonnons pas de comprendre si peu de choses nous-mêmes ! Aurions-nous oublié la phrase d’Isaïe ? « Vos pensées ne sont pas mes pensées et mes chemins ne sont pas vos chemins - oracle du SEIGNEUR. C’est que les cieux sont hauts par rapport à la terre : ainsi mes chemins sont hauts, par rapport à vos chemins, et mes pensées, par rapport à vos pensées. » (Is 55,8-9).
L’évangile nous suggère que Marie, elle-même, ne comprend pas tout tout de suite : elle retient tout et s’interroge, et elle cherche à comprendre. « Sa mère gardait dans son coeur tous ces événements. » Après la visite des bergers à la grotte de Bethléem, nous lisions déjà : « Quant à Marie, elle retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur. » (Lc 2,19). Luc nous donne là un exemple à suivre : accepter de ne pas tout comprendre tout de suite, mais laisser se creuser en nous la méditation. Pas plus que la nôtre, la foi de Marie n’est un chemin semé de roses !
Et tout ceci se passe dans le Temple de Jérusalem ; Luc attache beaucoup d’importance au Temple, qui était pour les Juifs le signe de la présence de Dieu au milieu de son peuple. Mais, pour les Chrétiens, on le sait, c’est désormais le corps du Christ lui-même qui est le vrai Temple de Dieu, le lieu par excellence de sa présence. Notre récit d’aujourd’hui est l’une des étapes de cette révélation ; Luc pense certainement ici à la prophétie de Malachie : « Subitement, il entrera dans son Temple, le maître que vous cherchez, l’Ange de l’Alliance que vous désirez ; le voici qui vient dit le Seigneur, le Tout-Puissant. » (Mal 3,1).
La dernière phrase du récit de Luc donne à réfléchir : « Jésus grandissait en sagesse, en taille et en grâce sous le regard de Dieu et des hommes. » Cela veut dire que Jésus lui-même, comme tous les enfants du monde, a besoin de grandir ! Le mystère de l’Incarnation va jusque-là : ce qui signifie d’une part que Jésus est complètement homme, et d’autre part que Dieu a la patience de nos maturations : pour lui, mille ans sont comme un jour. (Ps 89/90).
Enfin, on peut être surpris d’une contradiction apparente : Jésus répond à ses parents « C’est chez mon Père que je dois être » pour aussitôt après retourner avec eux à Nazareth.Ce qui veut dire qu’il n’est pas resté dans le Temple de pierre ! Pas plus que Samuel, d’ailleurs (voir la première lecture) : pourtant consacré au Seigneur et amené au temple de Silo pour y demeurer toute sa vie, celui-ci a finalement servi le Seigneur, hors du temple, en prenant la direction de son peuple. C’est peut-être là aussi une leçon pour nous : « C’est chez mon Père que je dois être » veut dire une vie donnée au service des hommes, pas forcément dans l’enceinte du temple : pour le dire autrement, être chez le Père veut dire d'abord être au service de ses enfants.
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Complément
- L’évangile de Luc commence au Temple de Jérusalem avec l’annonce à Zacharie de la naissance de Jean-Baptiste (Jean signifie « Dieu a fait grâce ») ; c’est là que, le jour de la Présentation de Jésus, Syméon proclame que le salut de Dieu est arrivé ; c’est là enfin que se termine l’évangile de Luc : après leurs adieux au Christ ressuscité, les disciples, nous dit-il, retournent au Temple de Jérusalem.
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