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Les lectures de la Messe
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L'Evangile présenté aux enfants
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Une méditation sur l'Evangile du dimanche
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Un commentaire
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Une parole pour la route
2 mars 2025
8e Dimanche du TO

Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ;
jamais non plus un arbre qui pourrit
ne donne de bon fruit.
Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit :
on ne cueille pas des figues sur des épines ;
on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces.
Luc 6, 43-44
Lectures de la Messe
Feuille de Messe
Prière universelle
Prière universelle
L’Évangile de ce dimanche
présenté aux enfants
( et à ceux qui leur ressemblent)
Interview de Bernadette Dumont
pour Magnificat
(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)
Vous brillez comme des astres dans l’univers
en tenant ferme la parole de vie.
◗ Pourquoi, aujourd’hui, Jésus illustre-t-il tout ce qu’il veut dire par des paraboles ?
Une parabole, c’est une petite histoire inventée pour faire comprendre quelque chose plus facilement que par une longue démonstration. Jésus enseigne beaucoup en paraboles parce qu’il s’adresse en priorité à ceux qui ont un cœur et un esprit d’enfant.
◗ Donc, les enfants peuvent mieux comprendre les paraboles que nous, les adultes qui voulons les leur expliquer ?
En un certain sens, oui. Souvent, les enfants comprennent mieux, d’emblée, ce que Jésus veut dire. À condition toutefois qu’on leur ait donné les connaissances nécessaires pour apprécier correctement l’histoire dans son contexte :
– Son contexte dans l’Évangile : à qui la parabole s’adresse en priorité. Ici, quand Jésus parle des guides aveugles, il s’adresse aux guides religieux (cf. Mt 15, 14). Cette parabole s’adresse donc à nous qui guidons les enfants sur le chemin de Jésus. Elle nous fait nous poser la question : « Est-ce que j’éclaire le chemin pour ceux qui me suivent ? Ou est-ce que je l’obscurcis ? »
– Son contexte dans la vie à l’époque. Par exemple, pour un enfant citadin aujourd’hui, une histoire de moisson telle qu’on la pratiquait il y a 2000 ans doit être resituée.
◗ Pour bien apprécier les paraboles de ce dimanche, y a-t-il un contexte particulier à prendre en compte ?
À chacune de ces petites paraboles, ce qui est en cause, ce sont nos comportements entre frères et sœurs dans une communauté humaine, une famille par exemple, mais en particulier dans l’Église : être de bons guides et de bons disciples, être d’abord exigeant envers soi-même pour pouvoir l’être avec les autres, aimer non pas en paroles mais en actes et en vérité. Et cela, afin que les chrétiens brillent comme des astres dans l’univers en tenant ferme la parole de vie.
◗ Ainsi, comme dit Jésus, « une fois bien formé, chacun sera comme son maître » ?
Oui, mais en l’espèce dans les deux sens : les enfants en acquérant nos connaissances, et nous en étant de ceux qui leur ressemblent.
◗ Y a-t-il d’autres exigences pour présenter ces paraboles aux enfants ?
Il reste la plus importante : la vérité de ce que Jésus veut nous dire n’est jamais à chercher dans l’histoire, ou dans l’un de ses éléments – qui peuvent être invraisemblables –, mais dans ce que, par cette histoire, Jésus veut nous faire comprendre. Il n’est pas vrai que l’on puisse se mettre une poutre dans l’œil ! Mais il est très vrai que l’on reproche les petites fautes des autres plus facilement que l’on ne reconnaît les grosses fautes que l’on a soi-même commises…
Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère, catéchiste et auteur de livres pour enfants.
Méditation
Le passage de l’Evangile d’aujourd’hui présente de brèves paraboles, avec lesquelles Jésus veut indiquer à ses disciples la voie à suivre pour vivre avec sagesse. Par cette question: «Un aveugle peut-il guider un aveugle?» (Lc 6, 39), il veut souligner qu’un guide ne peut pas être aveugle, mais doit bien voir, c’est-à-dire qu’il doit posséder la sagesse pour guider avec sagesse, sinon il risque de nuire aux personnes qui lui font confiance. Jésus attire ainsi l’attention de ceux qui ont des responsabilités en matière d’éducation ou de commandement: les pasteurs d’âmes, les autorités publiques, les législateurs, les enseignants, les parents, en les exhortant à être conscients de leur rôle délicat et à toujours trouver le juste chemin sur lequel conduire les personnes.
Et Jésus emprunte une expression sapientielle pour s’indiquer lui-même comme modèle de maître et de guide à suivre: «Le disciple n’est pas au-dessus du maître; tout disciple accompli sera comme son maître» (v. 40). C’est une invitation à suivre son exemple et son enseignement pour être des guides sûrs et sages. Et cet enseignement est contenu en particulier dans le discours sur la montagne, que depuis trois dimanches la liturgie nous propose dans l’Evangile, en indiquant l’attitude de la douceur et de la miséricorde pour être des personnes sincères, humbles et justes. Dans le passage d’aujourd’hui, nous trouvons une autre phrase significative, celle qui exhorte à ne pas être présomptueux et hypocrites. Elle dit ainsi: «Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas!» (v. 41). Bien souvent, nous le savons tous, il est plus facile ou plus commode d’apercevoir et de condamner les défauts et les péchés d’autrui, sans réussir à voir les nôtres avec autant de lucidité. Nous nous cachons toujours nos défauts, nous les cachons aussi à nous-mêmes; en revanche, il est facile de voir les défauts des autres. La tentation est d’être indulgents envers soi-même — complaisants avec soi-même — et durs envers les autres. Il est toujours utile d’aider les autres par de sages conseils, mais alors que nous observons et nous corrigeons les défauts de notre prochain, nous devons également être conscients d’avoir nous aussi des défauts. Si je crois ne pas en avoir, je ne peux ni condamner ni corriger les autres. Nous avons tous des défauts: tous. Nous devons en être conscients et, avant de condamner les autres, nous devons regarder en nous-mêmes. Nous pouvons ainsi agir de manière crédible, avec humilité, en témoignant la charité.
Comment pouvons-nous comprendre si notre œil est libre ou voilé par une poutre? C’est toujours Jésus qui nous le dit: «Il n’y a pas de bon arbre qui produise un fruit gâté, ni inversement d’arbre gâté qui produise un bon fruit. Chaque arbre en effet se reconnaît à son propre fruit» (vv. 43-44). Le fruit ce sont les actions, mais aussi les paroles. La qualité de l’arbre se reconnaît aussi aux paroles. En effet, celui qui est bon tire du bien de son cœur et de sa bouche et celui qui est mauvais tire du mal, en pratiquant l’exercice le plus nuisible qui soit parmi nous, les murmures, le commérage, mal parler des autres. Cela détruit; cela détruit la famille, détruit l’école, détruit le lieu de travail, détruit le quartier. Les guerres commencent par la langue. Réfléchissons un peu sur cet enseignement de Jésus et posons-nous la question: est-ce que je parle mal des autres? Est-ce que j’essaie toujours de salir les autres? Est-ce qu’il m’est plus facile de voir les défauts des autres que les miens? Et essayons de nous corriger au moins un peu: cela nous fera du bien à tous.
Invoquons le soutien et l’intercession de Marie pour suivre le Seigneur sur ce chemin.
PAPE FRANÇOIS
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 3 mars 2019
Mieux comprendre l'Évangile
avec Marie-Noëlle Thabut
LA PAILLE ET LA POUTRE
Luc a rassemblé ici plusieurs consignes de Jésus qui ressemblent à des mises en garde concernant les relations à l'intérieur de la communauté chrétienne. Chose étonnante, on retrouve ces mêmes recommandations dans les évangiles de Matthieu et de Jean, mais elles sont éparses et prononcées dans des contextes tout différents. Si Luc les a rassemblées ici, c'est qu'il voyait un lien entre elles ; c'est donc ce lien que nous allons chercher. Cela nous amène à distinguer deux parties dans ce texte : première partie, une réflexion sur le regard ; deuxième partie, la métaphore de l'arbre et des fruits.La première partie développe le thème du regard. Il commence par un constat : un aveugle ne peut pas guider un autre aveugle, on le sait bien. Sous-entendu, méfiez-vous : quand vous vous posez en guides, rappelez-vous que vous êtes des aveugles de naissance. La petite histoire de la paille et de la poutre va tout-à-fait dans le même sens : avec une poutre dans l'œl, on est bel et bien aveugles ; pas question de prétendre soigner la cécité des autres. Entre ces deux remarques, Luc a intercalé une phrase à première vue un peu énigmatique : « Le disciple n'est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. » Cette formation dont parle Jésus, c'est en quelque sorte la guérison des aveugles que nous sommes. C'est bien le même Luc qui a noté que les disciples d'Emmaüs n'ont commencé à y voir clair que quand « Jésus ouvrit leur intelligence à la compréhension des Ecritures » (Lc 24,45).Comme Jésus est venu dans le monde pour ouvrir les yeux des aveugles, à leur tour, ses disciples, guéris par lui de leur cécité, ont pour mission de porter au monde la lumière de la révélation. Ce que le prophète Isaïe disait du serviteur de Dieu, dans ce qu'on appelle les chants du serviteur, est vrai de Jésus-Christ, mais aussi de ses disciples : « J'ai fait de toi... la lumière des nations, tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et, de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres. » (Is 42,6-7). Magnifique mission à laquelle les disciples ne pourront faire face que s'ils se remettent en permanence sous la lumière du maître, et se laissent guérir par lui de leur aveuglement.Luc passe ensuite sans transition à la métaphore de l'arbre et des fruits, ce qui donne à penser qu'on est toujours dans le même registre : le vrai disciple, celui qui se laisse éclairer par Jésus-Christ, porte de bons fruits ; celui qui ne se laisse pas éclairer par Jésus-Christ reste dans son aveuglement et porte de mauvais fruits. De quels fruits s'agit-il ? Evidemment, puisque ce petit passage fait suite à tout un développement de Jésus sur l'amour mutuel, on comprend que les fruits désignent notre comportement ; le mot d'ordre général étant « soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ».
ON RECONNAIT L’ARBRE A SES FRUITS
Les contemporains de Jésus comprenaient très bien ce langage, ils savaient que le Père attend de nous des fruits de justice et de miséricorde, des fruits en actes, ou en paroles : « Ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du cœur », nous dit Luc. Comme avant lui, Ben Sira disait déjà : « C'est le fruit qui manifeste la qualité de l'arbre ; ainsi la parole fait connaître les sentiments. Ne fais pas l'éloge de quelqu'un avant qu'il ait parlé, c'est alors qu’on pourra le juger. » (C'était le texte de notre première lecture).En quelques phrases, finalement, Luc vient de déployer tout le mystère chrétien : formé par Jésus-Christ, le Chrétien est transformé dans tout son être : son regard, son comportement, son discours. On retrouve à plusieurs reprises le même enseignement dans le Nouveau Testament ; par exemple, dans la lettre aux Philippiens : « Vous brillez comme les astres dans l’univers, en tenant ferme la parole de vie. » (Phi 2,15-16). Ou encore dans la lettre aux Ephésiens : « Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière – or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité. » (Ep 5,8-9).La première étape de la formation, le B.A.BA en quelque sorte, consiste à apprendre à regarder les autres comme Dieu les regarde : un regard qui ne juge pas, ne condamne pas, qui ne se réjouit pas de trouver une paille dans l'œil de l'autre ! D'ailleurs la paille dans l'Ancien Testament, c'est l'image de quelque chose de minuscule. Souvenons-nous du psaume 1 : la paille est balayée par le vent, elle ne compte pas... Précisément, ne comptons pas les défauts des autres : Dieu, lui, ne les compte pas. « Le disciple bien formé sera comme son maître », nous dit Jésus ; cette phrase vient à la suite de tout le discours sur la miséricorde de Dieu, et sur notre vocation à lui ressembler. Tel Père, tels fils... Le programme est ambitieux : aimez vos ennemis, soyez miséricordieux, ne jugez pas, ne condamnez pas... et toujours, en filigrane, il y a cette affirmation « votre Père est miséricordieux » et vous, vous êtes appelés à être son image dans le monde. Comment témoigner d'un Dieu d'amour dans le monde ? Si nous ne sommes pas à son image ?Une dernière leçon de ce texte : « Ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du cœur », nous dit Jésus. Alors, un bon moyen de découvrir le cœur de Dieu et de parfaire notre formation, pour devenir de plus en plus à son image, c'est de nous plonger dans sa Parole !
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