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Année C

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Les lectures de la Messe

  • La feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger

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  • L'Evangile présenté aux enfants

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire

  • Une parole pour la route

23 février 2025

7e dimanche du TO

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Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;
ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Pardonnez, et vous serez pardonnés.

Luc 6, 36-37

Lectures de la Messe

Feuille de Messe







Prière universelle

Prière universelle











L’Évangile de ce dimanche

présenté aux enfants

( et à ceux qui leur ressemblent)

Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)

Je vous donne un commandement nouveau,

dit le Seigneur : « Aimez-vous les uns les autres,

comme je vous ai aimés. »


◗ Quelles paroles provocantes dans l’Évangile de ce dimanche ! On aimerait savoir comment ont réagi les foules !

C’est un programme magnifique ! Il décrit la vie d’un chrétien. Il illustre pourquoi les païens étaient bouleversés en regardant vivre les premiers chrétiens ; pourquoi ils s’exclamaient : « Regardez comme ils s’aiment ! » Cet Évangile, eh bien, il nous dit en quoi cela consiste, dans la vie de tous les jours, d’aimer les autres comme Jésus nous a aimés.

◗ C’est-à-dire ?

Il y a aimer les autres comme Jésus nous a aimés dans sa Passion : en donnant notre vie par de grands actes de sainteté et d’héroïsme. Et il y a aimer les autres comme Jésus nous a aimés dans sa vie cachée : en donnant notre vie dans la prose sanctifiante de notre existence quotidienne. Eh bien, ici, Jésus nous avertit que si nous n’accomplissons pas son commandement nouveau dans les petites choses de notre vie de tous les jours, nous le trahirons dans les grandes.

◗ Mais encore ?

Un soir, essayez de réviser votre journée en reprenant un à un tous les préceptes donnés par Jésus dans cet Évangile : Ai-je aimé mes ennemis ? Ai-je fait du bien à ceux qui me haïssent ? Ai-je prié pour ceux qui disent du mal de moi ? Etc. Et à la fin, posez-vous la question : Ai-je aimé les autres comme Jésus m’a aimé ?

◗ C’est beau, mais n’est-ce pas un idéal, impraticable à la lettre dans la vie normale ?

Ne pas prendre à la lettre ces exhortations ne signifie pas les rendre moins exigeantes. « Tendre l’autre joue », cela veut dire ne pas répondre à celui qui me fait du mal en lui faisant du mal.

Quant à savoir si ces exhortations sont praticables, la question est toute simple : Oui ou non, est-ce ainsi que Jésus nous a aimés ? Puisque la réponse est oui, puisque c’est ainsi que Jésus nous a aimés, alors c’est bien ainsi que nous devons nous aimer les uns les autres. Et si nous ne nous en sentons pas capables, à chaque communion rendons grâce à Jésus de venir en nous au secours de notre faiblesse.

◗ Mais peut-être cet idéal est-il trop exigeant pour être transmis à des enfants ?

Les enfants sont capables d’aimer les autres comme Jésus nous a aimés ! D’après Jésus, c’est même ceux qui leur ressemblent qui en sont le mieux capables (cf. Mc 10, 13-16). Alors, pourquoi pas, proposons-leur de faire de ces exhortations de Jésus la base d’une révision de vie hebdomadaire, pour préparer la communion dominicale : être envoyé dans le monde comme membre agissant du Corps du Christ, c’est agir comme Jésus. N’ayons pas peur que nos enfants soient des saints, c’est ce qui peut leur arriver de mieux.


Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère, catéchiste et auteur de livres pour enfants.

Méditation


Dans l’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui, Jésus donne aux disciples quelques indications fondamentales de la vie. Le Seigneur fait référence aux situations les plus difficiles, celles qui nous mettent à l’épreuve, celles qui nous confrontent à ceux qui sont ennemis et hostiles à notre égard, ceux qui cherchent toujours à nous faire du mal. Dans de tels cas, le disciple de Jésus est appelé à ne pas céder à l’instinct et à la haine, mais à aller plus loin, beaucoup plus loin. Aller au-delà de l’instinct, aller au-delà de la haine. Jésus dit : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent » (Lc 6, 27). Et plus concrètement encore : « À qui te frappe sur une joue, présente encore l’autre » (v. 29). Quand nous entendons cela, il nous semble que le Seigneur demande l’impossible. Et puis, pourquoi aimer ses ennemis ? Si l’on ne réagit pas aux personnes autoritaires, tout abus a le champ libre, et ce n’est pas juste. Mais est-ce vraiment le cas ? Le Seigneur nous demande-t-il vraiment des choses impossibles et même injustes ? Est-ce vraiment le cas ?

Considérons tout d’abord ce sentiment d’injustice que nous ressentons en « tendant l’autre joue ». Et pensons à Jésus. Au cours de sa passion, lors de son procès injuste devant le grand prêtre, à un moment donné, il reçoit une gifle d’un des gardes. Et lui, comment se comporte-t-il ? Il ne l’insulte pas, non, il dit au garde : « Si j’ai mal parlé, témoigne de ce qui est mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » (Jn 18, 23). Il demande des comptes sur le mal reçu. Tendre l’autre joue ne signifie pas souffrir en silence, céder à l’injustice. Par sa question, Jésus dénonce ce qui est injuste. Mais il le fait sans colère, sans violence, plutôt avec gentillesse. Il ne veut pas déclencher une dispute, mais désamorcer la rancœur, cela est important : éteindre ensemble la haine et l’injustice, en essayant de récupérer le frère coupable. Ce n’est pas facile, mais Jésus l’a fait et nous dit de le faire nous aussi. C’est cela tendre l’autre joue : la douceur de Jésus est une réponse plus forte que les coups qu’il a reçus. Tendre l’autre joue n’est pas le repli du perdant, mais l’action de celui qui a une plus grande force intérieure. Tendre l’autre joue signifie vaincre le mal par le bien, qui ouvre une brèche dans le cœur de l’ennemi, démasquant l’absurdité de sa haine. Et cette attitude, tendre l’autre joue, n’est pas dictée par le calcul ou par la haine, mais par l’amour. Chers frères et sœurs, c’est l’amour gratuit et immérité que nous recevons de Jésus qui engendre dans nos cœurs une façon de faire semblable à la sienne, qui rejette toute vengeance. Nous sommes habitués aux vengeances : « Tu m’as fait ceci, moi je te ferai cela », ou à garder dans notre cœur cette rancœur, une rancœur qui fait mal, détruit la personne.

Venons-en à l’autre objection : est-il possible qu’une personne en vienne à aimer ses ennemis ? Si cela ne dépendait que de nous, ce serait impossible. Mais rappelons-nous que lorsque le Seigneur demande une chose, il veut la donner. Le Seigneur ne nous demande jamais quelque chose qu’Il ne nous donne pas en premier. Quand il me dit d’aimer mes ennemis, il veut me donner la capacité de le faire. Sans cette capacité, nous ne pourrions pas, mais Lui te dit : « Aime ton ennemi », et il te donne la capacité d’aimer. Saint Augustin priait ainsi — écoutez quelle belle prière — : « Seigneur, donne ce que tu commandes et commande ce que tu veux » (Confessions, x, 29,40), parce que tu me l’as donné en premier. Que lui demander ? Qu’est-ce que Dieu est heureux de nous donner ? La force d’aimer, qui n’est pas une chose, mais qui est l’Esprit Saint. La force d’aimer est l’Esprit Saint, et avec l’Esprit de Jésus, nous pouvons répondre au mal par le bien, nous pouvons aimer celui qui nous fait du mal. C’est ce que font les chrétiens. Qu’il est triste que des personnes et des peuples fiers d’être chrétiens voient les autres comme des ennemis et pensent à se faire la guerre ! C’est très triste.

Et nous, essayons-nous de vivre les invitations de Jésus ? Pensons à une personne qui nous a fait du mal. Que chacun pense à une personne. Il est courant que nous ayons subi le mal de quelqu’un, pensons à cette personne. Peut-être avons-nous de la rancune en nous. Mettons alors à côté de cette rancœur l’image de Jésus, doux, lors du procès, après la gifle. Et puis demandons à l’Esprit Saint d’agir dans nos cœurs. Enfin, prions pour cette personne : prier pour qui nous a fait du mal (cf. Lc 6, 28). Nous, quand on nous a fait du mal, nous allons immédiatement le raconter aux autres, et nous nous sentons victimes. Arrêtons-nous, et prions le Seigneur pour cette personne, pour qu’il l’aide, et ainsi ce sentiment de rancœur disparaît. Prier pour celui qui nous a mal traités est la première chose pour transformer le mal en bien. La prière. Que la Vierge Marie nous aide à être des artisans de paix envers tous, en particulier envers ceux qui sont hostiles et qui ne nous plaisent pas.


PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre

Dimanche 20 février 2022

Mieux comprendre l'Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut


SOYEZ MISERICORDIEUX COMME VOTRE PERE EST MISERICORDIEUX


« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » : « (alors) vous serez les fils du Dieu très-haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. » On a envie de dire ‘quel programme !’ Et pourtant c’est cela notre vocation ; si on relit l’ensemble de la Bible, elle apparaît bien comme le récit de la conversion de l’homme qui apprend peu à peu à dominer sa violence. Cela ne va pas sans mal, mais Dieu est patient, puisque pour lui, comme dit Saint Pierre, « Un seul jour est comme mille ans et mille ans sont comme un seul jour. » (2 Pi 3,8). Dieu éduque son peuple lentement, patiemment, comme le dit le Deutéronome : « Comme un homme éduque son fils, ainsi le SEIGNEUR ton Dieu fait ton éducation. » (Dt 8,5). Cette lente extirpation de la violence du coeur de l’homme est exprimée de manière imagée dès le livre de la Genèse : la violence y est présentée comme une forme d’animalité ; je reprends le récit du jardin d’Eden : Dieu avait invité Adam à nommer les animaux ; ce qui symbolise sa suprématie sur l’ensemble des créatures. Et Dieu avait bien conçu Adam comme le roi de la création : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » (Gn 1,26). Et Adam lui-même s’était reconnu différent, supérieur : « L’homme donna leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde. » (Gn 2,20). L’homme n’a pas trouvé son égale.


Or deux chapitres plus loin, voici l’histoire de Caïn et Abel. Au moment où Caïn est pris d’une folle envie de meurtre, Dieu lui dit : « Le péché est accroupi (comme une bête) à ta porte. Il est à l’affût, mais tu dois le dominer ». Et à partir de ce premier meurtre, le texte biblique montre la prolifération de la vengeance. (Gn 4,1-26). Cela revient à dire que, dès les premiers chapitres de la Bible, la violence est reconnue, elle existe, mais elle est démasquée, comparée à un animal : l’homme ne mérite plus le nom d’homme quand il est violent. Les textes bibliques vont donc entreprendre la difficile conversion du coeur de l’homme.


Dans cette entreprise, on peut distinguer des étapes ; arrêtons-nous sur la première : « Oeil pour oeil, dent pour dent » (Ex 21,24). En réponse à l’effroyable record de Lamek (Gn 4,23), l’arrière petit-fils de Caïn, qui se vantait de tuer hommes et enfants pour venger de simples égratignures, la loi oppose une première limitation : une seule dent pour une dent, et non pas toute la mâchoire, une seule vie pour une vie, et non pas tout un village en représailles. La loi du talion représentait donc déjà un progrès certain, même s’il nous paraît encore maigre.


LA LENTE CONVERSION DU COEUR DE L’HOMME


La pédagogie des prophètes va sans cesse attaquer ce problème de la violence ; mais elle se heurte à une difficulté psychologique très grande : l’homme qui accepte de ne pas se venger croit perdre son honneur. Les textes bibliques vont donc faire découvrir à l’homme que son véritable honneur est ailleurs ; il consiste justement à ressembler à Dieu qui est « bon, lui, pour les ingrats et les méchants ».


Le discours de Jésus, que nous lisons ce dimanche, est la dernière étape de cette éducation : de la loi du talion, nous sommes passés à l’appel à la douceur et au désintéressement, à la gratuité parfaite ; il insiste : par deux fois, au début et à la fin, il dit « aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent »... « aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour ».


Du coup, la finale nous surprend un peu ; jusqu’ici, si ce n’était pas facile, au moins c’était logique : Dieu est miséricordieux et nous invite à l’imiter ; et voilà que les dernières lignes semblent changer de ton : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera… c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. » Serions-nous revenus au donnant-donnant ?


Evidemment non, puisque c’est Jésus qui parle ; tout simplement, il nous indique un chemin très rassurant : pour ne plus craindre d’être jugés, contentons-nous de ne pas juger, de ne pas condamner les autres. Jugez les actes, mais jamais les personnes, instaurez le règne de la bienveillance. Alors les relations fraternelles ne seront jamais coupées.


Quant à la phrase « Votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut », elle dit la merveille que découvrent ceux qui obéissent à l’idéal chrétien de douceur et de pardon, c’est-à-dire la transformation profonde qui s’introduit en eux : parce qu’ils ont ouvert la porte à l’Esprit de Dieu, celui-ci les habite et les inspire de plus en plus ; et, peu à peu, ils voient s’accomplir en eux la promesse formulée par le prophète Ezéchiel (Ez 36,26) : « Je vous donnerai cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair. »

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