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Année C

Sur cette page, vous trouverez :

Les lectures de la Messe

  • La feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger

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  • L'Evangile présenté aux enfants

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire

  • Une parole pour la route

9 février 2025

5e dimanche du TO

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J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait :
« Qui enverrai-je ?
qui sera notre messager ? »
Et j’ai répondu :
« Me voici :
envoie-moi ! »

Isaïe 6, 8

Lectures de la Messe

Feuille de Messe






Prière universelle

Prière universelle









L’Évangile de ce dimanche

présenté aux enfants

( et à ceux qui leur ressemblent)

Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(Je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)

« Venez à ma suite, dit le Seigneur,

et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »


◗ C’est une drôle d’idée qu’a eue Jésus d’enseigner la foule depuis une barque !

À l’époque de Jésus, il n’y avait ni micro ni haut-parleurs. Les orateurs qui voulaient se faire entendre d’une foule, surtout à l’extérieur, devaient travailler leur diction et la puissance de leur voix. En plus, ils devaient parler dans un espace naturel propice, en forme d’hémicycle. Jésus, lui, savait que les sons se propagent en ricochets à la surface de l’eau d’un lac. Ainsi, depuis la barque, sa voix portait loin, sans perdre de sa puissance, un peu comme les cailloux plats que l’on fait ricocher depuis le rivage.

◗ Et sur le rivage, il y avait foule pour l’écouter.

Oui, des foules accouraient de partout, à pied, parfois de très loin. Les gens étaient avides d’entendre Jésus. Ils ne savaient pas qu’en fait ils écoutaient la parole de Dieu, mais leur cœur était brûlant en l’entendant. « Personne n’a jamais parlé comme cet homme-là », disaient-ils.

◗ Quelle chance ils avaient d’avoir comme prédicateur le Seigneur lui-même !

Et quelle chance nous avons aujourd’hui ! Nous, nous savons que les paroles de Jésus, c’est la parole de Dieu ! Cette parole, est-ce que nous accourons le cœur brûlant pour l’entendre proclamée à la messe ? Est-ce que l’Évangile est notre livre de vie ? Avons-nous un Nouveau Testament sur notre table de nuit pour, tous les soirs, nous endormir le cœur pacifié d’avoir entendu la voix de notre bon pasteur ? Bref, est-ce que, par l’exemple, nous transmettons à nos enfants ce goût, cette avidité pour la parole de Dieu ?

◗ L’Évangile de ce dimanche nous donne-t-il d’autres leçons que nous pourrions partager avec nos enfants ?

Si nous ne devions en retenir qu’une seule, ce serait l’invitation à éveiller chaque enfant à la possibilité d’être appelé par Jésus à une vocation d’apôtre, de pêcheur d’homme. Dans la deuxième lecture, saint Paul nous dit ce que c’est qu’un apôtre : c’est quelqu’un qui a été appelé personnellement par Jésus pour, avant tout, consacrer sa vie à annoncer au monde cette bonne nouvelle : Jésus a donné sa vie pour nous sauver et, le troisième jour, ayant vaincu la mort, il est vraiment ressuscité.

◗ Quelles dispositions faut-il avoir pour entendre l’appel de Jésus et y répondre « oui » ?

Comme Pierre, Jacques et Jean, il faut être prêt à tout abandonner pour suivre Jésus. Et comme saint Paul, il faut être prêt à se donner de la peine plus que les autres (2e lecture). Alors, celui qui entend la voix du Seigneur dire : « Qui enverrai-je ? Qui sera mon apôtre ? », peut répondre : « Me voici : envoie-moi ! » (1re lecture).

Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère, catéchiste et auteur de livres pour enfants.

Méditation


L’Evangile de la liturgie d’aujourd’hui nous emmène sur les rives du Lac de Galilée. La foule se presse autour de Jésus, tandis que quelques pêcheurs déçus, dont Simon Pierre, lavent leurs filets après une nuit de pêche qui n’a pas été bonne. Et voilà que Jésus monte directement sur la barque de Simon ; puis il l’invite à avancer en eau profonde et à jeter à nouveau ses filets (cf. Lc 5, 1-4). Arrêtons-nous sur ces deux actions de Jésus : d’abord il monte sur la barque et ensuite il invite à prendre le large. C’est une nuit qui n’a pas été bonne, sans poissons, mais Pierre a confiance et avance en eau profonde.

Tout d’abord, Jésus monte sur la barque de Simon. Pour quoi faire ? Pour enseigner. Il choisit précisément cette barque, qui n’est pas pleine de poissons, mais qui est revenue vide sur la rive, après une nuit de labeur et de déception. C’est une belle image pour nous aussi. Chaque jour, la barque de notre vie quitte les rives de notre maison pour voguer sur la mer des activités quotidiennes ; chaque jour, nous essayons de « pêcher au large », de cultiver des rêves, de poursuivre des projets, de vivre l’amour dans nos relations. Mais souvent, comme Pierre, nous faisons l’expérience de la « nuit des filets vides » — la nuit des filets vides —, de la déception d’un engagement important qui ne porte pas les résultats désirés : « Nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre » (v. 5), dit Simon. Combien de fois, nous aussi, nous nous retrouvons avec un sentiment de défaite, tandis que la déception et l’amertume naissent dans nos cœurs. Deux sentiments très dangereux.

Que fait alors le Seigneur ? Il choisit de monter dans notre barque. De là, il veut proclamer l’Evangile. Cette barque vide, symbole de notre incapacité, devient la « chaire » de Jésus, le pupitre d’où il proclame la Parole. C’est ce que le Seigneur aime faire — le Seigneur est le Seigneur des surprises, des miracles dans les surprises — : monter dans la barque de notre vie quand nous n’avons rien à lui offrir ; entrer dans nos vides et les remplir de sa présence ; se servir de notre pauvreté pour annoncer sa richesse, de nos misères pour proclamer sa miséricorde. Souvenons-nous de ceci : Dieu ne veut pas d’un bateau de croisière, une pauvre barque « déglinguée » lui suffit, pourvu que nous l’accueillions. Cela oui, l’accueillir, peu importe sur quelle barque, il faut l’accueillir. Mais nous — je me pose la question — le laissons-nous monter sur la barque de notre vie ? Mettons-nous à sa disposition le peu que nous avons ? Parfois, nous nous sentons indignes de Lui parce que nous sommes pécheurs. Mais c’est une excuse qui ne plait pas au Seigneur, car elle l’éloigne de nous ! Il est le Dieu de la proximité, de la compassion, de la tendresse, et il ne cherche pas le perfectionnisme, il cherche l’accueil. A toi aussi, il dit : « Laisse-moi monter sur la barque de ta vie » — « Mais Seigneur, regarde... » — « Laisse-moi monter, telle qu’elle est ». Pensons-y.

C’est ainsi que le Seigneur reconstruit la confiance de Pierre. Après être monté sur sa barque, après avoir prêché, il lui dit : « Avance en eau profonde » (v. 4). L’heure n’était pas propice à la pêche, il faisait jour, mais Pierre fait confiance à Jésus. Il ne s’appuie pas sur les stratégies des pêcheurs, qu’il connaissait bien, mais il se base sur la nouveauté de Jésus. Cet émerveillement qui le poussait à faire ce que Jésus lui disait. Il en va de même pour nous : si nous accueillons le Seigneur sur notre barque, nous pouvons avancer en eau profonde. Avec Jésus, nous naviguons sur la mer de la vie sans crainte, sans céder à la déception lorsque nous n’attrapons rien, et sans céder au « il n’y a plus rien à faire ». Toujours, dans la vie personnelle comme dans la vie de l’Eglise et de la société, il y a quelque chose de beau et de courageux que l’on peut faire, toujours. Nous pouvons toujours recommencer, le Seigneur nous invite toujours à nous remettre en jeu car il ouvre des nouvelles possibilités. Acceptons donc l’invitation : chassons le pessimisme et la méfiance et prenons le large avec Jésus ! Même notre petite barque vide participera à une prise miraculeuse.

Prions Marie qui, comme aucune autre, a accueilli le Seigneur sur la barque de la vie : qu’elle nous encourage et intercède pour nous.


PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre

Dimanche 6 février 2022

Mieux comprendre l'Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut


AVANCE AU LARGE, ET JETEZ VOS FILETS


On n'a pas beaucoup l'habitude de comparer l'Apôtre Pierre au prophète Isaïe, et pourtant le rapprochement des textes de la liturgie de ce cinquième dimanche nous y invite, en nous faisant lire les récits de leurs vocations. Le décor n'est pas le même : pour Isaïe, cela se passait au cours d'une vision qui se déroulait dans le temple de Jérusalem ; Pierre, lui, est sur le lac de Tibériade (appelé aussi lac de Génésareth). L'un et l'autre sont subitement mis en présence de Dieu lui-même : Isaïe au cours de sa vision, Pierre parce qu’il assiste à un miracle. Les précisions apportées par Luc ne laissent aucun doute là-dessus : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre », c’est le constat de l’homme de métier. Puis, le succès inespéré de l’entreprise pourtant vouée à l’échec à vues humaines : si la pêche ne donne rien la nuit, elle a encore moins de chances d’être fructueuse le jour, tous les pêcheurs le disent ; mais sur la simple parole de Jésus, le miracle se produit : « Ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. »


Et tous les deux, Pierre et Isaïe, ont la même réaction devant cette irruption de Dieu dans leur vie ; tous les deux ont une même conscience de la sainteté de Dieu et de l’abîme qui nous sépare de lui. Et leurs expressions à tous les deux se ressemblent beaucoup : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur », dit Pierre ; et Isaïe disait « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le SEIGNEUR de l’univers ! »


Mais, apparemment, ce n’est pas notre péché, notre indignité qui arrête Dieu ! Il lui suffit que nous en prenions conscience, que nous soyons en vérité devant lui. Car le jour où nous prenons conscience de notre pauvreté, Dieu peut nous combler. Tous les deux, Pierre et Isaïe, sont donc en proie à une espèce de crainte devant la manifestation évidente de Dieu. Alors, toujours dans sa vision, Isaïe voit s’accomplir le geste qui le purifie et le rassure ; Pierre, lui, entend la parole de réconfort de Jésus : « Sois sans crainte ». Enfin, tous les deux reçoivent une vocation, au service du même projet de Dieu, bien sûr, qui est le salut des hommes. Isaïe sera un messager, un prophète. Pierre sera un pêcheur d’hommes, un « sauveteur ».


« Ce sont des hommes que tu prendras » : en grec, le sens du mot employé ici est « prendre vivant » ; quand il s’agit de poissons, c’est le mot qu’on emploie pour la pêche au filet : capturer des poissons, les arracher à la mer, c’est les tuer parce que la mer est leur milieu naturel... Mais quand il s’agit des hommes que l’on arrache à la mer, il signifie sauver : prendre vivants des hommes, les arracher à la mer, c’est les empêcher de se noyer, c’est les sauver.


SUR TA PAROLE, NOUS JETTERONS LES FILETS


Sur cette phrase de Jésus, « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras », Pierre ne répond pas ; la simplicité du texte est impressionnante : « Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent. » Encore faut-il s’entendre sur le sens du mot « suivre » : les disciples ne se contenteront pas de suivre le maître pour l’écouter ; ils seront associés à sa tâche, ils deviendront ses collaborateurs. Même si l’entreprise paraît vouée à l’échec à vues humaines, il faudra continuer à lancer les filets. Nous sommes placés là devant le mystère extraordinaire de notre collaboration à l’œuvre de Dieu : nous ne pouvons rien faire sans Dieu, mais Dieu ne veut rien faire sans nous. Comme disait Paul dans la deuxième lecture, c’est la grâce de Dieu qui fait tout : « Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile : je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi. »


La seule collaboration qui nous est demandée, si on y réfléchit, c’est la confiance et la disponibilité. Tout a commencé parce que Pierre a fait confiance : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. » A ce maître qu’il vient d’entendre parler à la foule longuement, il fait confiance, assez pour l’écouter, assez pour se risquer à une nouvelle tentative de pêche ; après le miracle, il ne dit plus « Maître », il dit « Seigneur », le nom réservé à Dieu ; et c’est aux pieds du Seigneur qu’il se prosterne ; et alors il est prêt à entendre l’appel : pour se risquer à cette nouvelle sorte de pêche que lui propose Jésus, il faut le reconnaître comme le Seigneur.


Grâce à la générosité d’Isaïe qui a accepté de devenir messager, grâce à la générosité de Pierre et de ses compagnons qui ont tout laissé pour suivre Jésus, grâce à la générosité de Paul qui, après le chemin de Damas, a consacré le reste de sa vie à témoigner du Christ ressuscité, à notre tour, nous sommes là ; la parole du Christ résonne encore à nos oreilles : « Avance au large, et jetez les filets »... A notre tour de répondre : « Sur ta parole, nous jetterons les filets ».


Moralité : faisons confiance et acceptons de jeter nos filets. Pour que la pêche soit miraculeuse, il suffit de croire en Lui.

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