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Année C

Sur cette page, vous trouverez :

Les lectures de la Messe

  • La feuille de Messe avec le choix des chants

  • Une proposition de prière universelle à télécharger

    • En format PDF​

    • En format Word modifiable

  • L'Evangile présenté aux enfants

  • Une méditation sur l'Evangile du dimanche

  • Un commentaire

  • Une parole pour la route

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Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous aurez la force
d’échapper à tout ce qui doit arriver,
et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme.
Luc 21, 36

Lectures de la Messe

Feuille de Messe


Prière universelle

Prière universelle



L’Évangile de ce dimanche

présenté aux enfants( et à ceux qui leur ressemblent)

Interview de Bernadette Dumont

pour Magnificat

(je ne peux que vous recommander de vous abonner : ici)

Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,

Et donne-nous ton salut.


◗Nous expliquons aux enfants que le temps de l’Avent est un temps pour nous préparer à fêter dignement la naissance de Jésus le jour de Noël, et voici que l’Évangile leur annonce la fin du monde !

« Avent » veut dire « venue », « avènement ». La bénédiction solennelle de l’Avent rend bien compte de cette signification : « Le Fils unique de Dieu est déjà venu et vous attendez qu’il vienne de nouveau. » Pendant l’Avent, les chrétiens se préparent à fêter dignement l’anniversaire de la naissance de Jésus, le Sauveur du monde. Mais, en même temps, ils se rappellent la promesse que Jésus nous a faite de revenir dans la gloire à la fin du monde, pour nous donner « la récompense de la vie éternelle ».

◗ Noël est la fête de la joie ; comment expliquer aux enfants qu’en parlant de son retour, Jésus dise : « Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde » ?

Notre vie est un combat des forces du bien et de l’amour, contre les forces du mal et de la mort (cf. bénédiction solennelle). Pour en parler aux enfants, on trouvera facilement – hélas – dans les actualités du monde, aussi bien que dans leur vie personnelle, matière à rendre compte de la réalité dramatique de ce combat. On veillera surtout à les aider à prendre conscience que ce combat à lieu d’abord en chacun d’entre nous. Alors, ils pourront comprendre pourquoi en ce temps de l’Avent, l’Église nous invite à nous mobiliser et à mener le bon combat pour que triomphe, déjà en nous-mêmes, le camp de Jésus : Afin de pouvoir « échapper à tout ce qui doit arriver ».

◗ Se mobiliser, cela consiste en quoi, pratiquement ?

Avec seulement nos propres forces, ce combat est perdu d’avance. Jésus le sait bien qui nous dit : « Restez éveillés et priez en tout temps. » Pourquoi ? Afin que « Dieu tout-puissant rende ferme votre foi, joyeuse votre espérance, efficace votre charité » (bénédiction solennelle).

◗ C’est une bonne nouvelle que notre espérance soit appelée à être joyeuse !

Il ne peut en être autrement ! Cette bonne nouvelle ne peut que nous combler de joie ! En outre, le verset de l’Alléluia l’atteste : ce que Dieu nous a fait voir à Noël et ce qu’il nous fera voir à la fin des temps, c’est son amour, rien que son amour !

◗ Comment alors notre charité sera-t-elle rendue vraiment efficace ?

Tout simplement par l’imitation de Jésus : en aimant les autres comme Jésus nous a aimés (cf. 2e lecture). Alors, en ce temps de l’Avent, nous aurons toutes les raisons de suivre joyeusement le conseil que nous donne Jésus : « Redressez-vous et relevez la tête ! ».


Catéchiste et auteur de livres pour enfants, Bernadette Dumont est mère de famille et grand-mère.

Méditation


Aujourd’hui commence dans l’Église une nouvelle année liturgique, c’est-à-dire un nouveau chemin de foi du Peuple de Dieu. Et comme toujours, nous commençons par l’Avent. La page de l’Évangile (cf. Mt 24, 37-44) nous introduit dans l’un des thèmes les plus suggestifs du temps de l’Avent : la visite du Seigneur à l’humanité. La première visite — nous le savons tous — a eu lieu au moyen de l’Incarnation, la naissance de Jésus dans la grotte de Bethléem ; la deuxième venue a lieu dans le présent : le Seigneur nous rend visite continuellement, chaque jour, il marche à nos côtés, et c’est une présence de consolation ; et enfin, il y aura la troisième et dernière visite, que nous professons chaque fois que nous récitons le Credo : « Il viendra à nouveau dans la gloire pour juger les vivants et les morts ». Le Seigneur nous parle aujourd’hui de sa dernière visite, celle qui aura lieu à la fin des temps, et il nous dit où notre chemin aboutira.

La Parole de Dieu met en relief le contraste entre le déroulement normal des choses, la routine quotidienne, et la venue à l’improviste du Seigneur. Jésus dit : « En ces jours qui précédèrent le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et les gens ne se doutèrent de rien jusqu’à l’arrivée du déluge, qui les emporta tous » (vv. 38-39) : voilà ce que dit Jésus. Il est toujours frappant de penser aux heures qui précèdent une grande catastrophe : tous sont tranquilles, font les choses habituelles sans se rendre compte que leur vie va être bouleversée. L’Évangile ne veut certainement pas nous faire peur, mais ouvrir notre horizon à la dimension ultérieure, plus grande, qui, d’une part, relativise les choses de chaque jour, mais, dans le même temps, les rend précieuses, décisives. La relation avec le Dieu-qui-vient-nous-visiter confère à chaque geste, à chaque chose une lumière différente, une importance, une valeur symbolique.

De cette perspective découle également une invitation à la sobriété, à ne pas être dominés par les choses de ce monde, par les réalités matérielles, mais plutôt à les gouverner. Si, au contraire, nous nous laissons conditionner et dominer par elles, nous ne pouvons pas percevoir qu’il y a quelque chose de beaucoup plus important : notre rencontre finale avec le Seigneur : voilà ce qui est important. Cela, cette rencontre. Et les choses de chaque jour doivent avoir cet horizon, elles doivent être orientées vers cet horizon. Cette rencontre avec le Seigneur qui vient pour nous. A ce moment-là, comme dit l’Évangile, « deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé » (v. 40). C’est une invitation à la vigilance, parce que, ne sachant pas quand Il viendra, il faut toujours être prêt à partir.

En ce temps de l’Avent, nous sommes invités à élargir l’horizon de notre cœur, à nous laisser surprendre par la vie qui se présente chaque jour avec ses nouveautés. Pour faire cela, il faut apprendre à ne pas dépendre de nos sécurités, de nos schémas consolidés, parce que le Seigneur vient à l’heure où nous ne l’attendons pas. Il vient pour nous introduire dans une dimension plus belle et plus grande.

Que Marie, la Vierge de l’Avent, nous aide à ne pas nous considérer comme propriétaires de notre vie, à ne pas opposer de résistance quand le Seigneur vient la changer, mais à être prêts à nous laisser visiter par Lui, hôte attendu et bienvenu même s’il bouleverse nos plans.


PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre

Dimanche 27 novembre  2016

Mieux comprendre l'Évangile

avec Marie-Noëlle Thabut


LE STYLE APOCALYPTIQUE


Si on prend ces lignes au pied de la lettre, il y a de quoi frémir ! Mais nous avons déjà rencontré des textes de ce genre : on dit qu’ils sont de style « apocalyptique » et nous savons bien qu’il ne faut pas les prendre au premier degré ! Le malheur, c’est que, aujourd’hui, le mot « apocalypse » a très mauvaise presse ! Pour nous, il est synonyme d’horreur... alors que c’est tout le contraire ! Commençons donc par redonner au mot « apocalyptique » son vrai sens : on se rappelle que « apocaluptô », en grec, signifie « lever le voile », c’est le même mot que « re-velare » (en latin) - révéler en français ! Il faut traduire « texte apocalyptique » par « texte de révélation ». Ils révèlent la face cachée des choses.

Le genre apocalyptique a au moins quatre caractéristiques tout-à-fait particulières :

Premièrement, ce sont des livres pour temps de détresse, généralement de guerre et d’occupation étrangère doublée de persécution ; c’est particulièrement vrai pour le livre de Daniel au deuxième siècle avant notre ère : dans ce cas, ils évoquent les persécuteurs sous les traits de monstres affreux ; et c’est pour cela que le mot « apocalypse » a pu devenir synonyme de personnages et d’événements terrifiants.

Deuxièmement, parce qu’ils sont écrits en temps de détresse, ce sont des livres de consolation : pour conforter les croyants dans leur fidélité et leur donner, face au martyre, des motifs de courage et d’espérance. Et ils invitent les croyants justement à tenir bon.

Troisièmement, ils « dévoilent », c’est-à-dire « lèvent le voile », « révèlent », la face cachée de l’histoire. Ils annoncent la victoire finale de Dieu : de ce fait, ils sont toujours tournés vers l’avenir ; malgré les apparences, ils ne parlent pas d’une « fin du monde », mais de la transformation du monde, de l’installation d’un monde nouveau, du « renouvellement » du monde. Quand ils décrivent un chamboulement cosmique, ce n’est qu’une image symbolique du renversement complet de la situation. En résumé, leur message c’est « Dieu aura le dernier mot ». Ce message de victoire, nous l’avions entendu dimanche dernier dans le livre de Daniel. Il annonçait que le Fils de l’homme qui n’est autre que le peuple des Saints du Très-Haut1 verrait un jour ses ennemis vaincus et recevrait la royauté universelle.

Quatrièmement, dans l’attente de ce renouvellement promis par Dieu, ils invitent les croyants à adopter une attitude non pas d’attente passive, mais de vigilance active : le quotidien doit être vécu à la lumière de cette espérance.

Ces quatre caractéristiques des livres apocalyptiques se retrouvent dans notre évangile d’aujourd’hui.

Parole pour temps de détresse, elle décrit des signes effrayants, langage codé pour annoncer que le monde présent passe : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles... le fracas de la mer et de la tempête... les puissances des cieux seront ébranlées ». Parole de consolation, elle invite les croyants à tenir bon : « Votre rédemption (traduisez votre libération) approche ». Parole qui « lève le voile », « révèle », la face cachée de l’histoire, elle annonce la venue du Fils de l’homme. Jésus reprend ici cette promesse par deux fois, et visiblement il s’attribue à lui-même ce titre de « Fils de l’homme », manière de dire qu’il prend la tête du peuple des Saints du Très-Haut,1 c’est-à-dire des croyants : « Alors on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée avec une grande puissance et une grande gloire. » ... « Vous serez jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le Fils de l’homme. »


LE DEFI DES CROYANTS

Enfin, dans l’attente de ce renouvellement promis par Dieu, notre texte invite les croyants à adopter une attitude non pas d’attente passive, mais de vigilance active : « Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête. »... « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre coeur ne s’alourdisse... restez éveillés et priez en tout temps... » « Relever la tête », c’est bien un geste de défi, comme Jérémie nous y invitait dans la première lecture, le défi des croyants.

Le mot « croyants » n’est pas employé une seule fois ici, mais pourtant il est clair que Luc oppose d’un bout à l’autre deux attitudes : celle des croyants et celle des non-croyants qu’il appelle les nations ou les autres hommes. « Sur terre, les nations seront affolées... les hommes mourront de peur... mais vous, redressez-vous et relevez la tête » sous-entendu car vous, vous êtes prévenus et vous savez le sens dernier de l’histoire humaine : l’heure de votre libération a sonné, le mal va être définitivement vaincu.

Il reste une chose paradoxale dans ces lignes : le Jour de Dieu semble tomber à l’improviste sur le monde et pourtant les croyants sont invités à reconnaître le commencement des événements ; en fait, et cela aussi fait partie du langage codé des Apocalypses, ce jour ne semble venir soudainement que pour ceux qui ne se tiennent pas prêts.

Rappelons-nous les paroles de Paul aux Thessaloniciens : « Le Jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront : quelle paix, quelle sécurité !, c’est alors que la ruine fondra sur eux comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils ne pourront y échapper. Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que (de sorte que) ce jour vous surprenne comme un voleur. Tous, en effet, vous êtes fils de la lumière, fils du jour... » (1 Th 5, 2 - 5). Paul, comme Luc, type bien deux attitudes différentes.

Comme dans toutes les autres lectures de ce dimanche, les Chrétiens sont donc invités ici à une attitude de témoignage : le témoignage de la foi auquel nous invitait le prophète de la première lecture dans une situation apparemment sans issue, à vues humaines ; le témoignage de l’amour dans la lettre aux Thessaloniciens : « Que le Seigneur vous donne à l’égard de tous les hommes un amour de plus en plus intense et débordant » ; le témoignage de l’espérance2 alors que tout semble s’écrouler dans cet évangile : « Redressez-vous et relevez la tête... Vous serez dignes... de paraître debout devant le Fils de l’homme ». « Les hommes mourront de peur », mais vous, vous serez debout parce que vous savez que « rien, ni la vie, ni la mort... ne peut nous séparer de l’amour de Dieu révélé dans le Christ » (Rm 8, 39). Ce triple témoignage, voilà bien le défi chrétien. Beau programme pour cet Avent qui commence !

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Note

1 - On sait que dans le livre de Daniel, le Fils d’homme est en réalité un personnage collectif, le « peuple des saints du Très-Haut ».

2 – La dignité des croyants, c’est précisément ce témoignage d’espérance dans un monde troublé. Ce n’est pas un hasard si nous disons debout les prières de la Messe : quoi qu’il arrive en nous et autour de nous, depuis notre baptême, nous sommes déjà ressuscités.



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